Le 5 mars 2025, Ursula von der Leyen, la Présidente de la Commission européenne, présentera son plan d’action pour soutenir la filière automobile européenne qui est en difficulté. Aujourd’hui, Ursula von der Leyen a déjà annoncé que la CAFE 2025 sera revue, en étant lissée sur trois ans : 2025, 2026 et 2027. Depuis sa mise en place pour les membres de l’UE, la CAFE (Corporate Average Fuel Economy) oblige les constructeurs automobiles, par groupe, sous peine d’amendes, à respecter une moyenne maximale annuelle d’émissions de CO2/km sur l’ensemble des productions.
En 2025, la CAFE sera bien réduite de 15% à, en matière d’émissions de CO2, mais cette même CAFE 2025 prendra en compte, non pas les seules moyennes d’émissions de CO2/km sur la seule année en cours, mais sur trois ans, de 2025 à 2027 donc. La Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est donc exprimée dans ce sens aujourd’hui. C’est à voir et à écouter en cliquant sur « Play » ci-dessous.
More innovative. More competitive.
Our Action Plan on Wednesday will focus on a thriving European car industry.
It is not the end of the road for our Strategic Dialogue with the sector.
We will keep on working and engaging ↓ https://t.co/a6gL5BS5HK
— Ursula von der Leyen (@vonderleyen) March 3, 2025
Depuis des mois, les constructeurs automobiles se sont opposés à la CAFE 2025, dont Luca de Meo (CEO Renault Group – CEO Ampere), alors qu’il était président de l’ACEA. Puis Ursula von der Leyen a donc récemment entamé des négociations et échanges avec les principaux acteurs de l’industrie automobile européenne, en réaction à la crise naissante du secteur. Le lobbying exercé par les constructeurs automobiles européens a donc fait « craquer » Ursula von der Leyen, sachant, comme elle l’a précisé, que l’amendement lissant la CAFE 2025 sur trois ans doit être adopté rapidement : « Je suis sûre qu’un tel amendement ciblé pourrait être rapidement approuvé par le Parlement européen et le Conseil, car, bien sûr, il n’a de sens que s’il est approuvé rapidement. »
La CAFE « pousse » les constructeurs automobiles à vendre de plus en plus de voitures électriques jusqu’à l’échéance de 2035, si elle est maintenue, soit celle de l’interdiction des ventes de voitures thermiques et hybrides neuves en Europe. Cependant, sur ce dernier point, cela pourrait changer comme nous l’avons évoqué dans un précédent article avec la possibilité de mettre sur le marché automobile, à partir de 2035, des voitures hybrides rechargeables PHEV et des voitures électriques à prolongateur d’autonomie. Rappelons qu’au-delà de la CAFE 2025, une clause de revoyure est aussi prévue en 2026. Alors, la date « fatidique » du 1er janvier 2035, pour les voitures thermiques et hybrides, pourrait être reportée à 2040.
Enfin, pour les plus « mauvais élèves », les groupes automobiles ont la possibilité de s’arranger entre eux en créant des alliances pour racheter des crédits d’émissions de CO2… A ce jeu, c’est Tesla et Elon Musk qui devraient s’enrichir.
La rédaction
Photos : LesVoitures.com
