Depuis son introduction en 2020, le moteur hybride 1.6 l développé par Renault a progressivement révélé une faiblesse technique susceptible d’affecter la boîte de vitesses DB1. Cette défaillance, qui peut provoquer une surchauffe ou un dysfonctionnement de la transmission, a conduit le constructeur à prendre des mesures correctives d’envergure. Plusieurs modèles sont concernés, notamment les Renault E-Tech Clio V, Captur II, Arkana, Mégane IV, ainsi que certains Dacia Jogger.
C’est en août 2024 que nos amis et confrères de L’Argus ont mis en lumière cette problématique technique, déjà connue des services qualité de Renault. Depuis, les interventions sur les transmissions défectueuses se sont multipliées dans le réseau après-vente. Plutôt que de minimiser l’incident, le groupe automobile français a choisi la transparence et la réactivité. Dès mai 2024, une Opération Technique Spéciale (OTS) a été mise en place, garantissant une prise en charge intégrale des réparations, dans la limite de sept ans ou 150 000 kilomètres. Ainsi, dès septembre prochain, une vaste campagne de rappel Renault débutera pour 155 825 modèles 1.6 l hybrides (HEV) et hybrides rechargeables (PHEV) équipés de la boîte de vitesses hybride (DB1). Du côté de chez Stellantis, rappelons qu’une autre campagne de rappel est en cours concernant un risque d’incendie sur le 1.2 l 3-cylindres EB2 Génération 3.
Renault prévoit donc de lancer à l’automne une campagne de rappel officielle, identifiée sous le code 0ET1 pour les modèles Renault et 0EWW pour les véhicules Dacia. Cette opération vise à inspecter tous les modèles hybrides et hybrides rechargeables produits entre le 5 avril 2019 et le 26 septembre 2022. Au total, ce sont donc 155 825 véhicules qui sont concernés, dont 79 exemplaires du Dacia Jogger.
Concernant l’intervention technique liée à cette campagne de rappel Renault, elle porte sur le contrôle de l’étanchéité du joint torique situé sur l’arbre primaire creux du moteur électrique. En cas de défaillance, ce joint peut laisser passer l’huile dans la machine électrique, entraînant une surchauffe ou une perte de traction au démarrage. Les ateliers devront d’abord évaluer l’état du joint. Si un remplacement s’avère nécessaire, celui-ci sera effectué ultérieurement, après commande des pièces et planification de l’intervention.
Parallèlement, les calculateurs HEVC et HECM seront mis à jour afin d’optimiser la fiabilité et la longévité des véhicules concernés. Bien que les courriers d’information aux clients ne soient prévus qu’à partir de la rentrée, Renault précise que les véhicules déjà pris en charge en atelier peuvent bénéficier immédiatement de cette campagne de rappel que nous qualifierons de transparente et de préventive.
Enfin, dans un secteur où la réputation repose autant sur la qualité des produits que sur la capacité à réagir face aux imprévus, Renault, avec cette campagne de rappel, affiche une volonté claire de limiter les désagréments pour ses clients. Si le risque zéro n’existe pas en matière de mécanique, la rigueur dans le traitement des incidents techniques reste un marqueur essentiel de la confiance entre un constructeur et ses utilisateurs.
La rédaction
Photos : LesVoitures.com
