Ce matin à Tokyo, les procureurs de Tokyo et leur équipe ont débarqué, très tôt, au domicile de Carlos Ghosn qui n’a pas le droit de quitter le Japon. Cette fois, la justice japonaise lui reproche d’autres malversations financières, à savoir que l’ex-dirigeant emblématique de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi se serait enrichi en détournant quelques 15 millions de dollars des caisses de chez Nissan vers une société externe gérée par lui.
Sorti de prison début mars après plus de 100 jours de garde à vue, Carlos Ghosn s’est exprimé, quelque heures avant sa nouvelle arrestation, pour la première fois à la télévision française (TF1 – LCI). L’homme d’affaires a clamé son innocence concernant les trois charges qui pèsent contre lui pour déclarations frauduleuses de revenus (entre 2015 et 2018, puis entre 2015 et 2018) et abus de confiance aggravé. Une quatrième inculpation attend donc peut-être Carlos Ghosn et, c’est au centre de détention de Kosuge situé au nord de Tokyo qu’il a été incarcéré, là où il avait déjà séjourné. Lors de l’interview télévisée, Ghosn a également demandé le soutien et l’aide de l’Etat français.
Le dossier “Carlos Ghosn” prend donc un nouveau tournant. Hier, rappelons que le groupe Renault a statué sur sa rémunération 2018. Comment peut-ton interpréter cette nouvelle arrestation ? D’après le procureur adjoint en charge de l’affaire, on ne veut prendre aucun risque en matière de preuves que pourraient détruire Carlos Ghosn.
Au japon et ailleurs, il est très rare qu’une personne mise en examen et, libérée sous caution avec obligation de rester dans le pays, soit de nouveau arrêtée. On peut alors penser que les japonais ne souhaitent pas que Ghosn s’exprime publiquement avant son procès dont la date n’a pas été fixée. Les audiences et les procédures qui seront alors faites risquent de durer des années. Carlos Ghosn, Renault, Nissan et Mitsubishi n’en ont pas fini. Reste à savoir aussi combien de temps il restera en garde à vue.
La rédaction
Photos : LesVoitures.com et Renault