Au Japon, Carlos Ghosn cumule les charges contre lui. Après sa première arrestation pour dissimulation de revenus puis une seconde mise en examen pour le même motif, la justice japonaise reproche désormais à Ghosn le fait d’avoir, durant la crise des subprimes de 2007-2008, imputé des pertes personnels aux comptes de Nissan.
Alors qu’il venait d’obtenir la fin de sa seconde garde à vue auprès du tribunal de Tokyo, Carlos Ghosn risque bien de passer les fêtes en prison. Ainsi, une nouvelle garde à vue de 48 heures est en cours et elle peut être prolongée jusqu’à 20 jours avec deux périodes de 10 jours chacune.
Cette fois la somme des nouveaux déboires de Carlos Ghosn est de 1,85 milliard de yens, soit 14,5 M€. Ils auraient donc été affichés aux finances de Nissan en octobre 2008. Des transactions illégales (si cela est prouvé par la justice) auraient permis à la société qui gère la fortune de l’ex-PDG de Nissan de se débarrasser de pertes, ceci en effectuant des transactions à l’aide de plusieurs devises. En outre, une entité liée au groupe Nissan aurait versé 14,7 M$ (12,8 M€) à l’entreprise cité auparavant en charge des comptes de Carlos Ghosn. Nissan est également inculpé dans ce nouveau dossier brulant.
Depuis le 19 novembre et sa première arrestation, Carlos Ghosn est toujours resté derrière les barreaux. Cela fait donc plus d’un mois que la justice japonaise le retient. Peut-on parler d’acharnement sur l’homme âgé de 64 ans ? D’après le ministre de la justice japonaise, Takashi Yamashita, les différentes procédures judiciaires “se font dans le respect des textes.” Takashi Yamashita a ajouté : “il n’y a pas lieu de critiquer”. Enfin, alors qu’il a été démis de ses fonctions par Nissan et Mitsubishi, Carlos Ghosn est, en France, toujours à la tête de Renault.
La rédaction