Dans deux entretiens accordés, au Liban, à nos confrères du Le Parisien, Carlos Ghosn revient sur les affaires qui l’on conduit, aujourd’hui, à être assigné à résidence à Beyrouth. Dans l’interview publiée ce jour dans les colonnes du quotidien français, l’ex-PDG de Renault et de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi livre ses vérités et règle ses comptes.
Carlos Ghosn (en photo de couverture de ce sujet lors du Mondial de l’Auto 2018) est loin d’en avoir fini avec la justice sachant qu’il est notamment mis en examen, au Japon, pour dissimulation de revenus, ceci chez Nissan, sur une période allant de 2010 à 2015. En France, la justice s’intéresse toujours à deux soirées organisées en grande pompe au Château de Versailles pour lesquelles Carlos Ghosn est suspecté de financements frauduleux. Depuis son évasion du Japon, digne d’un scénario de film, de décembre 2019, Ghosn est régulièrement revenu sur les accusations qui pèsent sur lui. Cette fois, dans Le Parisien, Carlos Ghosn révèle ses nouvelles vérités sachant qu’il souhaite, lorsque ce sera possible, revenir en France.
Convaincu qu’il peut expliquer, convaincre, Carlos Ghosn caresse l’espoir d’une réhabilitation. Depuis Beyrouth, il a accordé deux longs entretiens au Parisien
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Concernant Renault, Carlos Ghosn ne mâche pas ses mots et revient sur son bilan : « Punaise ! J’ai fait la croissance de Renault pendant treize ans, l’Etat français était présent chez Renault, j’ai obtenu des résultats exceptionnels et, aujourd’hui, certains ont l’indécence de dire que les résultats minables de 2019, 2020 et 2021, c’est à cause de moi ? » Carlos Ghosn semble également très touché par la situation dans laquelle le constructeur automobile est aujourd’hui : « Cela me fait de la peine de voir que Renault n’est plus que l’ombre de lui-même. »
Entre la France et Carlos Ghosn, le divorce n’est pas total. Cependant, celui qui était, à l’époque, l’homme le plus puissant au monde du domaine de l’automobile, semble en vouloir à Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance : « Est-ce qu’il a reçu des ordres ? Je n’en sais rien. Mais il est au centre de tout. Ce ne sont pas des accusations, ce sont des faits, avec des témoins. »
S’il y a bien un épisode de « l’affaire Carlos Ghosn » qui restera dans les annales de la justice, c’est bel et bien son évasion réalisée grâce à une malle dans laquelle Ghosn s’était caché avant d’être transporté, en avion, de Tokyo à Osaka puis, Ghosn s’est envolé en jet privé en direction de la Turquie avant de décoller, une nouvelle et dernière fois, pour Beyrouth. Dans Le Parisien, Ghosn est revenu sur le plan qui a parfaitement fonctionné : « J’étais recroquevillé, dans l’obscurité. Mais à l’écoute, je savais à quelle phase du plan je me trouvais. » Dans Le Parisien, Ghosn aborde d’autres nombreux sujets, l’intégralité de l’interview étant disponible en cliquant ici.
Enfin, le renouveau de la marque au losange est en très bonne voie. Rappelons, à ce titre, qu’un vaste plan très ambitieux baptisé « Renaulution » est en marche. Il a été présenté par Luca de Meo, le nouveau Directeur Général du groupe Renault (depuis juillet 2020), ceci le 14 janvier 2021. La commercialisation de la Renault Mégane E-Tech (100% électrique) vient tout juste de débuter et la future Renault 5, également 100% électrique, la Renault 5 E-Tech, est attendue pour 2024. Cette année, la Renault 5 fête ses 50 ans.
La rédaction
Source : Le Parisien
Photo : LesVoitures.com et Renault