Empêtré depuis le mois de novembre dans plusieurs affaires au Japon, dont une portant sur une fraude fiscale, Carlos Ghosn est sorti de prison le 5 mars dernier et, depuis, il est obligé de rester au Japon. Egalement remplacé à la tête de Renault, le groupe français vient de statuer sur la rémunération à lui verser concernant l’année 2018. La retraite et la partie variable de l’emblématique dirigeant, aujourd’hui déchu, ne lui seront pas payées.
C’est exactement le 23 janvier 2019 que Carlos Ghosn a quitté son poste de Président du Conseil d’administration et son rôle de Directeur Général de chez Renault. Par un communiqué très détaillé et, étayé en matière de chiffres, le Conseil d’administration du groupe Renault s’oppose au versement de 770 000 euros qui concernent sa retraite chapeau. Précisons que Carlos Ghosn avait fait valoir ses droits sur cette somme, ceci il y a quelques jours.
Concernant la rémunération de Carlos Ghosn sur l’exercice 2018, Renault indique que “M. Carlos Ghosn ne percevra pas la part payable en numéraire de sa rémunération variable pour 2018. “ Concrètement et, dans les faits, le Conseil d’administration propose aux actionnaires de voter, lors d l’assemblée générale du 12 juin prochain, contre le paiement de sa part en numéraire sur sa rémunération variable pour 2018. En chiffres, cette partie de la rémunération est de 224 000 euros.
Ajoutons que la rémunération variable payable par remise différée d’actions ne sera également pas perçue par Carlos Ghosn car, ses missions au sein du constructeur automobile se sont arrêtées le 23 janvier 2019. Enfin, Renault ne paiera également pas sa clause de non-concurrence. Ces deux décisions ayant été prises à la mi-février 2019. Enfin, toujours sur le communiqué de ce jour, Renault évoque bien sûr, des pratiques contestables et dissimulées de la part de son ex-PDG.
La rédaction
Photos : Renault