Dans un entretien exclusif, publié le 3 octobre dernier, chez nos confrères de Challenges, Carlos Tavares a fait le point sur la période très délicate que traverse Stellantis, soit le groupe automobile qu’il dirige en tant que CEO. Ainsi, parmi les nombreux sujets abordés dans Challenges, Carlos Tavares évoque « des mesures impopulaires à prendre » et le fait que des procédures de licenciement pourraient être décidées. Alors que Stellantis a revu, à la baisse, le 30 septembre dernier, ses objectifs financiers pour 2024, Carlos Tavares pourrait être, bientôt, contraint de vendre des marques comme DS Automobiles, voire Maserati.
Depuis des mois, le groupe Stellantis doit faire face à de multiples obstacles, à savoir la dangerosité des airbags Takata, les problèmes de fiabilité des moteur PureTech, ainsi qu’une situation de surstockage, ceci aux Etats-Unis pour ne citer qu’eux. Alors que le remplacement de Carlos Tavares semble, d’ailleurs, être acté pour 2026, ce que le CEO de Stellantis n’a pas démenti dans Challenges, bien au contraire, le groupe Stellantis est donc « dans la tourmente ». Toujours dans Challenges, Carlos Tavares a déclaré : « Il y aura des mesures impopulaires à prendre ». On touche sur ce dernier point, aux probables licenciements évoqués en introduction, ainsi qu’au fait que certaines marques premium du groupe Stellantis pourraient donc être vendues, comme DS Automobiles.
EXCLUSIF
Le directeur général de Stellantis, Carlos Tavares, avertit auprès de Challenges : « Il y aura des mesures impopulaires à prendre » pour maintenir le groupe à flot. Il n’exclut pas la vente de marques de Stellantis.
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— Challenges (@Challenges) October 3, 2024
Concernant DS Automobiles, depuis des années, les ventes ne décollent pas en Chine, le marché pour lequel cette marque a, principalement, été créée, pour mettre en avant le luxe à la française. Sachant que les constructeurs automobiles français du marché du haut de gamme ont toujours eu du mal face à leurs homologues étrangers, DS Automobiles pourrait être la première marque du groupe Stellantis « à faire les frais » des mauvais résultats financiers que devraient, logiquement, afficher Stellantis sur l’ensemble de l’année 2024. Le constat de ventes, qui ne sont pas au rendez-vous, est le même pour Maserati et Alfa Romeo. Quant à Lancia, c’est différent, car la marque haut de gamme italienne vient, tout juste, d’être relancée avec le lancement commercial de la nouvelle Lancia Ypsilon. On sait également qu’une identité de marque mais beaucoup de temps à s’installer, une dizaine d’années.
De plus, et c’est l’info du jour, la Leapmotor T03 (en photo ci-dessous), vendue depuis peu en Europe, via Leapmotor International, la coentreprise créée par Stellantis et Leapmotor, ne figure pas sur la liste des nouvelles voitures électriques éligibles, en France, au bonus écologique. Cette liste est disponible en cliquant sur : Arrêté du 7 octobre 2024 modifiant l’arrêté du 14 décembre 2023 fixant la liste des versions de voitures particulières électriques ayant atteint le score environnemental minimal conditionnant l’éligibilité à certaines aides à l’achat ou à la location de véhicules peu polluants.
Enfin, la semaine dernière, à Sochaux, Carlos Tavares a « balayé » la rumeur qui portait sur une éventuelle fusion entre Renault Group et Stellantis, ceci en déclarant « qu’il s’agissait de pures spéculations ».
La rédaction
Photos : Stellantis