En France, la vitesse maximale autorisée sur les autoroutes sera-t-elle bientôt abaissée à 110 km/h ? Cela en prend peut-être le chemin suite aux premières réflexions de la Convention citoyenne pour le climat. Les 150 membres tirés au sort qui la composent on ainsi voté à 60% pour cette idée écologique qui sera soumise au gouvernement.
Depuis hier et jusqu’à dimanche, la Convention citoyenne pour le climat est réunie pour décider d’un ensemble de propositions. Initié par Emmanuel Macron, cette convention a pour but de définir une série de mesures afin d’atteindre une baisse d’au moins 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, ceci comparativement à 1990. Il est donc logique que la “question automobile” soit mise sur la table des discussions mais, comme indiqué en introduction, l’éventuel passage à une vitesse limitée à 110 km/h sur nos autoroutes est loin de faire l’unanimité (60% de votes pour sur 148 votants). En photo ci-dessous l’A52 dont les travaux de sécurisation et d’aménagement viennent d’être terminés.
Souvenez-vous, le passage à 80 km/h sur certaines routes secondaires à double-sens et non équipées de séparateur central avait littéralement mis le feu aux poudres en 2018, cette décision ayant été le détonateur du mouvement social des “gilets jaunes”. Depuis, l’Etat a cédé en laissant les départements décider de repasser, sous conditions, à 90 km/h.
C’est le jeudi 18 juin que l’idée de basculer de 130 à 110 km/h est apparue officiellement, suite à la publication d’un prérapport par la Convention citoyenne pour le climat. En d’autres chiffres, cette baisse de la vitesse permettrait de gagner 20% en moyenne sur les émissions de gaz à effet de serre. Ce n’est pas tout car, une économie de 1,40 €/100 km serait réalisée en moyenne en ce qui concerne le coût lié à la consommation de carburant. Les 110 km/h sur autoroutes seraient également un gage d’une baisse de la mortalité et des accidents sur les autoroutes.
Enfin, le Président de la République fera une réponse à la Convention climat dès le 29 juin, affaire à suivre donc…
La rédaction
Photos : Marc Mongenet, Vinci Autoroutes