Venu tout droit d’outre-Atlantique, de chez nos cousins du Canada, le mouvement baptisé « Convoi de la liberté » a été créé par des opposants aux mesures sanitaires mises en place pour lutter contre la pandémie de la Covid-19. Tel un effet boule de neige, en France, celles et ceux qui sont contre les restrictions sanitaires s’organisent en s’inspirant directement du « modèle canadien ». Ce mercredi 9 février, le premier convoi prend la route en direction de la capitale. D’autres suivront jusqu’à vendredi soir avec, pour objectif commun, le blocage de Paris le samedi 12 février.
Grâce aux réseaux sociaux, à l’identique des « Gilets Jaunes », l’effet « Freedom Convoy 2022 » qui, rappelons-le, est apparu précisément à Ottawa, a pris un essor considérable partout en France depuis quelques jours. A titre d’exemple, le groupe Facebook « Convoi de la liberté » compte, à l’heure où nous écrivons ces lignes, plus de 291 000 membres. D’autres groupes Facebook sont également apparus, par région ou département, ceci avec un but identique à savoir, mobiliser un maximum de monde pour « rouler sur Paris » le samedi 12 février sans qu’un objectif précis dit « de rassemblement » ne soit défini.
Ce sont mêmes tous les canaux de communication disponibles qui sont utilisés par celles et ceux qui organisent le « Convoi de la liberté » comme, par exemple, Twitch, Le 4 février, cette fois sur YouTube, les porte-paroles du mouvement « Convoy France » étaient présents sur la chaîne Putsch Media pour faire part de leurs différentes revendications comme « Récupérer les droits fondamentaux, le respect du référendum, l’accès inconditionnel aux soins, à l’éducation, à la culture et le respect des valeurs essentielles de notre constitution. »
Alors que des internautes rejoignent par milliers des groupes Facebook pour participer au « Convoi de la liberté », il semblerait que les routiers ne s’associent pas à ce mouvement. Nos confrères de chez Le Monde ont ainsi rapporté les propos de Christophe Denizot, secrétaire général de la Fédération Sud-Solidaires des transports routiers : « On nous inclut dans un mouvement qui ne nous concerne donc pas. Ils se servent de l’imaginaire de la puissance d’un convoi pour bloquer je-ne-sais-qui ou je-ne-sais-quoi ».
Du côté du gouvernement, on prend les choses au sérieux. Le mardi 8 février 2022 au matin, sur BFM TV et RMC, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré : « Ce qui est certain, c’est que nous mettons les moyens de renseignement et d’action si jamais des gens voulaient bloquer la liberté des uns et des autres […] La réponse de l’Etat sera extrêmement forte ».
Alors à quoi s’attendre samedi dans la capitale ? La réponse à cette question devrait être connue dans quelques heures lorsque tous les participants au « Convoi de la liberté » auront pris la route, très majoritairement par le réseau secondaire, pour rejoindre Paris.
La rédaction
Photos : photos d’illustration LesVoitures.com, Convoy France et capture d’écran Facebook