En Espagne, sur ses terres, là où tout a commencé, à Terramar, Cupra a fêté, hier, ses 4 ans d’existence lors d’un show impressionnant. La marque faisant partie du groupe Volkswagen et étroitement liée à Seat, s’émancipe fortement du groupe allemand et du constructeur automobile espagnol, en présentant trois modèles à très forte identité : le SUV Terramar, la citadine sportive UrbanRebel (100% électrique) et le SUV Tavascan (100% électrique).
Lors de l’événement baptisé « Unstoppable Impulse », Cupra a donc défini son avenir. Ce dernier s’annonce sous les meilleurs auspices car, depuis 2018, près de 200 000 voitures au logo pointu se sont écoulées. Si la jeune marque espagnole s’est aussi bien sortie du contexte économique délicat lié à la pandémie de Covid-19, c’est en réalisant un CA de 2,2 milliards d’euros en 2021. De quoi impressionner la concurrence, notamment, en interne, Seat étant financièrement dans le dur. Qui dit pandémie dit plan produit revu à plus long terme pour les voitures électriques Cupra qui, comme le veut l’expression, joue la montre mais, d’une manière habile. A ce titre, la seule vraie nouveauté présentée, hier, par Cupra est le Terramar. En effet, l’UrbanRebel était déjà apparue, en 2021, au salon de Munich, sous les formes d’un concept-car édulcoré aux lignes similaires à une voiture de course . Concernant le Tavasacan, il fait aussi suite à un concept-car présenté à Francfort en 2019.
Débutons la présentation des trois futures Cupra par le Terramar (en haut sur la photo ci-dessus), pour faire honneur à ce SUV, qui sera la dernière voiture de l’ère thermique de la marque espagnole. D’une longueur de 4,50 m, le Terramar est donc un SUV de type compact et plus petit que le Formentor (en photo ci-dessous). En termes de design, ce SUV révèle des lignes particulièrement saillantes chères à Cupra et un langage stylistique en triangle. On pourrait même penser que les designers de chez Cupra se sont inspirés de leurs homologues du bureau de style Lamborghini.
Sculptural, le Terramar fait, entre autres, apparaître un pare-brise pensé, pour ses contours, comme un casque. Expressif et plutôt attrayant, le Terramar peut être considéré comme un concept-car. En 2024, il sera alors sur nos routes en une version définitive.
L’habitacle du Terramar a été brièvement montré hier sur l’écran géant de l’événement « Unstoppable Impulse ». Avouons que l’intérieur du Tarramar est très prometteur avec une architecture flottante à trois branches qui s’étireront de la console centrale en deux supports pour la planche de bord. Pour le reste, le travail réalisé sur les matières, les couleurs et autres inserts offriront un espace de vie automobile ultra-moderne qui fera le lien entre le réel et le virtuel. D’ailleurs, c’est avec cette philosophie assumée, que Cupra souhaite se projeter, dans un avenir proche, pour l’ensemble de son catalogue.
Comme évoqué plus haut, le Cupra Terramar sera lancé sur le marché automobile en différentes motorisations thermiques, thermiques à micro-hybridation et PHEV (hybride rechargeable). A l’identique des UrbanRebel et Tavascan, les ingénieurs de chez Cupra pourront « piocher dans le magasin » du groupe Volkswagen pour développer le Terramar. Précisons qu’aucune information n’a été dévoilée par Cupra au sujet des puissances des moteurs et des systèmes électriques qui motoriseront le Terramar.
Venons-en aux deux Cupra électriques en commençant par le Tavascan qui sera commercialisé dans 2 ans. Le Tavascan se présente, cette semaine, aux yeux du monde de l’automobile, en version presque définitive, comprendre qu’il s’agit d’une évolution du concept-car de 2021 (en photos ci-dessus). Ce futur EV (Electric Vehicle) sera, ni plus ni moins, que le « cousin technique » de l’actuel Audi Q4 Sportback e-tron. Cupra porte de très fortes ambitions avec le Tavascan qui partira à la conquête de nouveau marché tel que celui de l’Australie.
Ce que l’on peut retenir, c’est que le Tavascan mettra en avant, l’un des signes distinctifs propres au design des Cupra « à piles » à savoir, cette longue encoche courbée située sous le capot avant et qui fait le lien avec les deux optiques à la signature lumineuse aux trois triangles. Quant à la silhouette de ce SUV, elle reste particulièrement agressive avec, toujours, une autre marque de fabrique issue de l’ADN Cupra : des touches de couleur cuivre. Il faudra patienter pour connaître les caractéristiques techniques du Tavascan qui sera commercialisé en 2024. La transition est toute trouvée car, on connaît celles qui feront de l’UrbanRebel une petite sportive qui fait, déjà, de l’ombre à la très attendue Renault 5 E-Tech Electric dans sa version la plus puissante qui devrait être badgée « Alpine ».
La Cupra UrbanRebel reposera sur la plateforme MEB Small du groupe Volkswagen. Avec 4,03 m de longueur, cette future citadine 100% électrique s’est aussi montrée, hier, tel un concept-car. Cependant, on remarque déjà des éléments très réels comme, par exemple, des portes pour donner accès aux passagers arrière.
Avec une garde au sol de plus de 20 cm, la Cupra UrbanRebel surfe aussi sur la vague des SUV. Cette « GTI électrique » ne devrait pas passer inaperçue dans nos rues à l’horizon 2025, ceci grâce à son design encore plus marqué, à tous les niveaux, comparativement à ceux des Terramar et Tavascan.
Les flancs aux formes étirées, tranchantes et à la fois creusées de la Cupra UrbanRebel en font, déjà, une voiture électrique d’un autre temps qui devrait attirer les jeunes générations. Bien posée sur des jantes d’une taille de 21 pouces, l’UrbanRebel fait apparaître des montants d’ailes arrière aiguisés. Plus haut, le toit semble flotter, ce rendu ayant été obtenu en coupant, dans le sens figuré du terme, la carrosserie de l’auto.
L’UrbanRebel, c’est aussi deux ailerons en guises de becquet et une partie arrière qui fait son effet. Massive, surélevée et, ornée d’un bandeau lumineux qui fait ressortir le logo Cupra, la citadine apparaît, sous cet angle, très aboutie et, surtout, comme très attractive.
A l’intérieur de l’UrbanRebel, place à une atmosphère high-tech et organique, histoire d’encenser les sens de ses occupants. Des matériaux recyclés et, d’autres, fabriqués à l’aide d’imprimantes 3D, composent un habitacle digne d’un OVNI.
Les sièges sport développés d’un seul bloc participent à offrir une envie de s’asseoir derrière le volant de cette citadine qui fait l’impasse sur le cuir, écologie oblige.
La culture Cupra s’inscrivant donc vers un savant mix entre le réel et le virtuel, l’univers des jeux vidéo se ressent clairement dans le cockpit conducteur de l’UrbanRebel. Les boutons de commandes pourraient alors être ceux d’un joystick. Des petits écrans rétractables et, d’autres fixes digitaux font aussi de l’UrbanRebel une voiture que l’on a hâte de conduire, malgré son moteur électrique.
On en vient logiquement aux spécificités techniques révélées par Cupra pour cet UrbanRebel. De type traction, elle sera motorisée par une machine électrique d’une puissance de 166 kW/226 ch. On connaît également le chiffre du 0 à 100 km/h pour l’UrbanRebel : 6,9 s. Cupra communique aussi sur une autonomie, selon les modèles, de 440 km. A la vue de la progression des technologies de batterie, espérons que cela soit suffisant en 2025 !
Enfin, à Terramar hier soir, nous avons pu voir rapidement, en guise de teaser, les restylages qui feront l’actualité des Cupra Leon, Formentor et Born. Croyez-nous, Cupra a de quoi surprendre d’ici quelques mois. 2024 puis, 2025, c’est loin à l’échelle du temps automobile qui défile à une vitesse électrique. Alors, en jouant sur un design très travaillé, des habitacles qui provoquent des émotions, Cupra pourrait faire oublier qu’une voitures électrique, c’est lourd et très linéaire en termes de sensations au volant. Pour Cupra, les émotions sont plus fortes que les sensations. La marque espagnole aurait-elle, déjà, tout compris pour vendre des voitures électriques ? Apparement oui !
La rédaction
Photos : Cupra et LesVoitures.com