L’affaire du Dieselgate est-elle en train de rattraper les constructeurs automobiles français ? Hier, c’est le groupe Renault qui a annoncé la mise en examen de la marque éponyme, ceci pour “tromperie” concernant les émissions de gaz dits “polluants”. Aujourd’hui, Stellantis, anciennement PSA, communique officiellement sur la mise en examen de la marque Peugeot, ceci pour les mêmes motifs reprochés à Renault.
Comme pour Renault, c’est via un communiqué de presse que Stellantis a annoncé, ce jour, la mise en examen de sa marque Peugeot pour des “faits de tromperie portant sur la vente de véhicules diesel Euro 5 intervenue en France entre 2009 et 2015.” Toujours d’après le communiqué de presse publié par le groupe récemment fondé suite à la fusion de PSA et de FCA, les marques Citroën et FCA seront “auditionnées par les magistrats instructeurs, respectivement le 10 juin et en juillet, dans le cadre de la même information judiciaire.”
Dans cette affaire du “Dieselgate” qui touche désormais Peugeot et Renault, précisons que la présomption d’innocence est de rigueur dans le cas d’une mise en examen. Cependant, comme le précise Stellantis pour Peugeot, une caution d’un montant de 10 M€ incluant 8 M€ pour d’éventuels dommages ainsi que des amendes à été versée, les autres 2M€ concernant la représentation de Peugeot devant la justice française. Ce n’est pas tout car, une garanties bancaire de 30 M€ a également été demandée pour, si Peugeot est condamné, indemniser les préjudices qui auraient pu être causés.
Enfin, Stellantis réfute ses accusations concernant Peugeot et, peut-être, Citroën et FCA. Ainsi, Stellantis compte sur le fait d’avoir accès au dossier pour prouver sa bonne foi. Pour conclure, faut-il rappeler, qu’à l’origine du dossier “Dieselgate”, c’est le groupe Volkswagen qui a été condamné, en 2018, pour tricherie sur les émissions des ses voitures et véhicules diesel.
La rédaction
Photos : Peugeot et Stellantis