Dans un entretien accordé en direct sur France Inter, le mercredi 22 décembre, Ségolène Royal, Ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, chargée des Relations internationales sur le climat, a exprimé sa volonté d’en finir avec le diesel. Mais les chiffres du marché automobile sont en contradiction avec son désir.
Interrogée sur plusieurs domaines touchant à l’environnement Ségolène Royal a ainsi déclaré :
« Mais si, il faut préparer l’après-diesel, malgré les résistances« .
Anne Hidalgo a donc une « nouvelle amie » pour éradiquer les véhicules diesel de Paris à l’horizon 2025, car Madame Royal trouve son idée « bonne ».
Ségolène Royal, toujours à l’antenne de France Inter, a ensuite appuyé ces propos anti-diesel :
« On ne peut pas à la fois dire que le diesel et les particules provoquent de très graves problèmes de santé publique et en même temps continuer à donner un avantage au diesel, c’est fini cela, il faut passer à l’après-diesel«
La fiscalité anti-diesel va donc se durcir dans les prochains mois. Mais le problème qui va vite s’opposer à d’éventuelles lois pour supprimer le diesel de nos moteurs est représenté par le parc de voitures à moteur diesel soit, au 1er janvier 2016, 62,2%. Les ventes de voitures au « carburant lourd » ont même progressé en novembre 2016 selon le CCFA (+2,6%). Ce qui représente une part de marché à hauteur de 52,3% sur le même mois alors que l’électrique est à 1,04%. Alors comment faire disparaître les véhicules diesel en 9 ans ? Les consommateurs n’y sont pas du tout près. La durée de vie d’une voiture diesel étant plus longue qu’une voiture à essence, quelle aide pharaonique le gouvernement peut-il mettre en place par ces temps de crise ? Enfin, les constructeurs iront-ils à l’encontre des envies d’achats de leurs clients ? Les voitures électriques c’est pour demain mais gagner 50% de parts de marché en France d’ici à 2015, c’est juste improbable.
La rédaction