L’Audi Q7 évolue avec une seconde génération arrivée à mi-carrière qui se devait de franchir un cap stylistique pour rester tel que nous l’attendions, dans l’air du temps. Un extérieur revu dans les grandes lignes et un intérieur qui chamboule considérablement les codes que nous avions l’habitude de décrypter font de cette nouvelle version du Q7 une franche réussite. Nous avons pris son volant en version 55 TFSI quattro finition S line.
Comme nous pouvons nous y attendre, l’esprit global de la face avant de l’Audi Q7 reste très lié à son passé. Bien que le côté anguleux du design occupe de plus en plus l’espace avec les projecteurs Matrix LED, le prolongement des ailes avant et les lignes du capot nous guident sagement vers un profil presque trop sage. Et cela malgré le bas de caisse gris anthracite qui relie les fins élargisseurs d’ailes.
En revanche, la bascule s’opère radicalement une fois que cet Audi Q7 vous a doublé et vous offre une partie arrière pour le moins élégante tel un tour de force notable si l’on tient compte du gabarit. Cette succession de volumes horizontaux donnent ainsi du caractère au SUV sans impacter une certaine finesse. En revanche, s’il y a bien un atout majeur à cette nouvelle interprétation du SUV allemand, c’est son intérieur.
Directement issu de l’Audi Q8, dont la version la plus extrême, l’Audi RS Q8, vient d’être dévoilée, l’habitacle de l’Audi Q7 nous plonge dans un univers étonnant, la culture de la marque aux anneaux voulant favoriser la sobriété et le minimalisme, nous sommes agréablement surpris de découvrir une accumulation de différents matériaux, couleurs et matières. A l’arrière, la banquette 35/30/35 offre trois sièges rabattables ou, plus, si vous avez opté pour l’option sept places qui feront passer le volume de chargement de 865 à 1925 litres. L’ambiance de cet intérieur est également très high-tech et offre un éveil des sens grâce aux trois écrans dont une dalle numérique de 12,3″ située derrière le volant. Ce dispositif très en vogue actuellement favorise clairement un plaisir de conduite avant même d’avoir démarré le moteur.
D’ailleurs en parlant de motorisation, il est temps d’aller confronter, à la route, notre Audi Q7 55 TFSI motorisé par un 3.0 l V6 de 340 ch (entre 5 000 et 6 400 tr/min) et 500 Nm (entre 1 370 et 4 500 tr/min) associé à la fameuse micro-hybridation 48 volts et à une boîte de vitesses tiptronic à 8 rapports. Même si le châssis peut être optimisé par des atouts comme les roues arrière directrices (option : 1 450 €), la suspension pilotée pneumatique (2 550 €) ou encore les barres stabilisatrices électromécaniques, il faudra donc aller chercher du côté du catalogue des options.
Cependant, le simple fait de bénéficier de la transmission intégrale permanente quattro de série offre un confort de conduite surprenant. Les agréments susnommés ont fait de ce « mastodonte » un véritable outil qui même sur les routes sinueuses autrichiennes fera preuve de réactivité et souplesse surtout que les performances sont au rendez-vous : 0 à 100 km/h en 5,9 s, vitesse maximale : 250 km/h (bridage électronique). De quoi se rassurer lorsque le train avant pourrait se dérober en appui sur terrain gras à cause de l’inertie des 5 m de longueur et des plus de 2 tonnes du Q7. Ce dernier est alors tout à fait sécurisant et conviendra à plus d’un père de famille. Quoi de mieux que les abords de Salzbourg pour se confronter à un bon vieux terrain gras et délicat.
Une chose est sûre, même si Audi nous habitue encore et toujours à un niveau de prestation sans doute ni illusion, une fois encore le « produit Q7 » est bien à la hauteur de nos attentes. Rassurez-vous, le travail est fait, et l’Audi Q7 55 TFSI quattro en est la preuve parfaite pour un prix d’appel à 76 080 €. Un peu plus cher que les V6 TDI de 231 et 286 ch qui se placent à 70 350 et 73 380 €. L’indécence reste le terrain de chasse de l’Audi SQ7 qui, équipé de son V8 diesel de 435 ch, se négocie à partir de 112 300 €. Faites vos jeux !
Texte : Guillaume Pons
Essai : Thomas de Chessé
Photos : Audi et LesVoitures.com