Citroën My Ami Buggy : « mini-Méhari des temps modernes », essai

Demain, le mardi 20 juin à 10H00, 1 000 nouveaux Citroën Ami My Buggy seront mis en vente. Souvenez-vous, en juin 2022, 50 exemplaires dédiés à la France se sont arrachés en moins de 18 minutes. Cette fois, les potentiels acheteurs des Citroën My Ami Buggy 2023 seront beaucoup plus nombreux. En effet, environ 10 marchés, dont le Maroc, la Turquie et la Grèce sont concernés par l’événement de demain. Des My Ami Buggy, il n’y en aura donc pas pour tout le monde, sachant que cette nouvelle série limitée profite de quelques évolutions. Alors, que vaut le quadricycle léger électrique Citroën dans sa configuration « tout-terrain » ? La réponse grâce à notre essai, les guillemets précédemment utilisés ayant leur importance…

Il va falloir être à fond pour tenter d’acquérir l’une des 1 000 petites voitures électriques Citroën My Ami Buggy. Il est, d’ailleurs, d’ores et déjà, possible de s’inscrire à la vente du quadricycle électrique. Cette fois, ce dernier sera donc proposé à un prix en hausse : 9 790 € pour les 50 unités de juin 2022 – 10 490 € pour les 1 000 unités du 20 juin 2023 – prix unitaire. En attendant demain, voici l’essai du Citroën My Ami Buggy.

Comme évoqué en introduction, les 1 000 My Ami Buggy de juin 2023 seront livrés à leurs heureux acheteurs, à partir d’août 2023, avec de nouveaux équipements. Parmi ces derniers, on trouve une bâche en plastique à fermeture éclair, ceci pour fermer le toit d’une manière complètement étanche.

Une visière, située au-dessus du pare-brise, est aussi au programme pour la nouvelle série limitée My Ami Buggy. Ce dernier étant, bien sûr, toujours équipé de protections et de jantes spécifiques. De plus, on notera que les portillons du Citroën My Ami Buggy ont été revus. Revenons sur les jantes en tôle spécifiques au My Ami Buggy qui nous ramènent à celles de la Citroën Méhari.

D’autres bâches, cette fois transparentes, pourront être fixées au niveau des ouvertures des portes de la voiture électrique. De quoi protéger les aventuriers des villes des intempéries. A cela s’ajoute, en cadeau, une enceinte bluetooth portative, pouvant être posée sur le tableau de bord. Une montre Ice-Watch, un peigne et un bob, seront aussi « offerts » à celles et ceux qui achèteront l’un des 1 000 My Ami Buggy « saison 2 ».

Au niveau des améliorations apportées au Citroën My Ami Buggy, ce n’est pas tout car, dans son habitacle, on trouve une petite casquette au-dessus du combiné d’instrumentation ainsi qu’une sacoche de rangement montée sur le volant. Tel un sac, il est possible de retirer ce rangement, pour y mettre, par exemple, son smartphone. Place à l’essai du Citroën My Ami Buggy 2023.

En tirant sur la languette jaune, on déverrouille le portillon métallique pour accéder à un habitacle, certes, petit mais, plutôt spacieux. Une fois assis au volant du quadricycle, la vue est grandiose. Démuni de portes, et une fois son toit ouvert, le My Ami Buggy donne étonnamment envie d’en profiter.

Même si le Citroën My Ami Buggy n’est, par définition, pas une voiture, il nous a fallu peu de temps pour nous rendre compte qu’il a, néanmoins, fait l’objet d’un développement sérieux. En effet, la direction est suffisamment précise et ses freins très sûrs. En même temps, on ne roule pas bien vite mais, cela est, quoi qu’il en soit, sécurisant.

Il en est de même pour la tenue de route de l’Ami. On aurait pu croire, à la vue de ce petit engin à quatre roues, qu’une certaine légèreté aurait pu se ressentir à son volant mais, il n’en est rien. Le Citroën My Ami Buggy, qui pèse de moins de 500 kilos, tient très correctement son cap en ligne droite et ne bouge pas dans les courbes. A en croire que l’aileron imposant situé sur le toit de l’Ami « off-road » apporte un énorme appui aérodynamique ! Ce sont surtout le positionnement des roues, la quasi-absence de porte-à-faux et une suspension très ferme qui assurent une tenue de route plus que correcte, sérieuse, pour une voiture sans permis.

Alors, même si on se fait « déposer », comme si Max Verstappen nous faisait l’aspiration, par tous les autres véhicules motorisés, on se laisse prendre par le plaisir de voir le bitume défiler presque sous nos jambes. Seul notre dos souffre d’un siège très dur et de quelques soubresauts.

Comme pour un kart, le Citroën My Ami Buggy offre une petite sensation de vitesse que nous qualifierons de sympa. Cela ne suffit pas, hélas, à se faire respecter sur la route. Lors de notre essais du Citroën My Ami Buggy, réalisé sur des routes de campagne, en Essonne, les autres conducteurs et conductrices ont semblé oublier le code de la route. Bref, c’est ceux qui possèdent le permis de conduire qui se moquent de ceux qui n’en ont pas besoin pour conduire le My Ami Buggy…

Une vigilance de tous les instants est de rigueur au volant du Citroën My Ami Buggy, en ville ou à la campagne. Le monde rural est fait pour ce quadricycle léger électrique en tant qu’outil de mobilité simple et sans permis, là où les transports en commun se font très très rare.

Le My Ami Buggy permet aussi de petites balades automobiles le long des champs ou sur des petits chemins de terre.  Pas trop loin quand même car, la garde au sol du My Ami Buggy n’est pas si élevée que cela. C’est surtout, sur les côtes françaises, que cette petite voiture électrique sans permis trouvera son terrain de jeu favori, comme la mythique Citroën Méhari.

A ce titre, les cliquetis générés par le portillon en métal du My Ami Buggy nous font presque voyager dans le temps. Oui, chez LesVoitures.com, on aime les bruits des voitures anciennes qui « vivent ». « Pied au plancher », on sent que le My Ami Buggy pourrait évoluer à plus de 45 km/h, la course de la pédale de droite laissant une marge de quelques centimètres, sans qu’il ne se passe quelque chose, l’électronique nous laissant seulement rouler  à 45 km/h.

Concernant la motorisation du Citroën My Ami Buggy, rappelons qu’elle développe une puissance de 6 kW. La voiture électrique Ami répond à la catégorie des voitures sans permis pouvant être conduites à partir de 14 ans (permis AM, ex-BSR : Brevet de Sécurité Routière).

Enfin, si vous loupez la vente de demain, du 20 juin, concernant la My Ami Buggy, il vous reste, peut-être, à attendre la commercialisation de Fiat Topolino. Avouons que nous avons pris du plaisir au volant du My Ami Buggy. Pondérons néanmoins, quelque peu nos propos. En effet, notre essai a été réalisé dans des conditions idéales, au grand air, sous le soleil et sur de belles routes de campagne avec les odeurs qui vont avec. En ville, dans les embouteillages et les gaz d’échappement, sans compter sur l’incivilité, voire la jalousie, que provoquent la petite voiture électrique My Ami Buggy, cela pourrait être une autre histoire.

Texte et photos : Frédéric Lagadec