Dacia Sandero : la citadine low cost progresse à tous les niveaux, essai

56 199 Dacia Sandero ont été vendues en 2016, soit une part de marché de 2,8% et une 6ème place au classement des ventes 2016. Un autre chiffre a marqué le succès de la marque low cost l’année dernière : +13,4% d’immatriculations sur le marché des voitures particulières neuves (VP). Dacia est la marque française qui a le plus progressé en 2016. 2017 apporte son lot de nouveautés à la Sandero, découvrons-les ensemble à travers notre essai réalisé en Croatie.

Style revu, intérieur retravaillé et surtout, un moteur totalement nouveau au sein du groupe Renault, le SCe 75 3-cylindres 1.0 l essence sont au programme des optimisations apportées à la Sandero. Le design est l’un des principaux critères d’achat d’une voiture. Dacia l’a bien compris en faisant évoluer intelligemment la Sandero.

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Le gabarit de la citadine franco-roumaine ne change pas avec toujours ses 4,04 m de longueur. Le bureau du style Dacia s’est efforcé à moderniser visuellement la Sandero tout en lui conférant un aspect plus attractif et homogène. A l’avant, la barre, désormais unique, au rendu brillant qui parcoure la calandre vient épouser la nouvelle signature visuelle. Cette dernière est composée d’un trait lumineux qui rehausse le regard de la Sandero et de quatre feux diurnes à LED qui enveloppent les contours extérieurs des optiques.

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La grille de calandre profite également du restylage au niveau de sa structure grâce à l’apparition de huit éléments plus imposants sur sa partie supérieure et d’alvéoles plus grandes. Le bouclier avant n’a pas été oublié avec un nouveau dessin et il intègre, dans un style chromé, les antibrouillards.

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Les flancs de la Sandero sont quasi-identiques au modèle précédent. On remarque tout de même que les portes sont séparées par une bande verticale noire alors qu’auparavant, cet élément était de couleur carrosserie. De nouvelles jantes sont également au programme du restylage. Mais soyons précis, Dacia est un constructeur malin ! Les roues 16″ sont en tôle mais habillées d’un enjoliveur Flexwheel au rendu réussi.

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A l’arrière, le constat est identique au niveau de la signature visuelle, plus moderne. Elle intègre quatre carrés mais c’est la seule optimisation esthétique apportée. Au global, le lifting de la Sandero fait clairement son effet. Il apporte plus de robustesse et du standing à l’auto.

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A l’intérieur, même philosophie avec l’apport de touches chromées. Les améliorations les plus intéressantes se situent au niveau du volant aux fonctionnalités en hausse (bouton du klaxon intégré par exemple). Dacia a écouté les remontées de ses clients. Les interrupteurs de vitres électriques avant ont été repositionnés sur les contre-portes pour une ouverture plus naturelle. Bizarrement, ceux  des vitres arrière ne changent pas, toujours situés sur la console centrale. Notre modèle d’essai en finition haut de gamme Lauréate inclut principalement la climatisation manuelle, l’ordinateur de bord. A cela s’ajoute une sellerie Dynamic simple mais correcte en termes de qualité. La capacité du coffre reste inchangée : 320 l.

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Du côté des équipements, soyons directs, Dacia est en train de rattraper les modèles d’entrée de gamme des citadines concurrentes avec des prestations en hausse. La caméra de recul débarque (selon les versions) et l’aide au démarrage en côte est de série sur les trois lignes : Sandero, Ambiance, Lauréate. La Sandero Stepway (photo ci-dessous) se positionnant bien au-dessus.

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Que vaut ce nouveau petit moteur Euro 6 sur la route ? Précisons que ce 3-cylindres SCe 75 remplace le 4-cylindres 1.2 l 16v 75. Pour être très précis, il développe 73 ch (à 6 300 tr/min) comme le 4-cylindres. Cet ancien bloc continuera à mouvoir la Sandero dans des contrées où la norme Euro 6 n’est pas obligatoire. Avec 1 cylindre en moins, le bloc est moins coupleux sur le papier : 97 Nm contre 107 Nm. D’une conception beaucoup plus moderne, il est en revanche plus léger de 20 kilos.

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Dès les premiers kilomètres, le bruit du petit 3-cylindres se fait entendre mais l’insonorisation de la Sandero est plus que dans la norme pour un véhicule low cost. Bonne surprise, malgré un couple « faiblard » de 97 Nm (à 3 500 tr/min), celui-ci est suffisant car le poids de la Sandero est impressionnant de légèreté : 969 kilos. Même s’il ne faudra pas attendre grand chose des reprises sur autoroute, notre Sandero SCe 75 s’est montrée d’un dynamisme très convenable en ville et sur les petites routes qui longent la mer Adriatique. La boîte de vitesses, parfaitement étagée et courte, fait clairement le boulot. Le confort ressenti au volant de la Sandero est plus que dans la norme si on fait abstraction, bien sûr, de l’aspect simpliste, mais en progrès, de son habitacle. Son freinage est très sécurisant et la tenue de route correcte. Ces deux points représentent clairement de très bonnes surprises à nos yeux. Seul bémol, un certain flou ressenti dans la direction, gênant dans certaines conditions lorsque les virages s’enchaînent.

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Sur le plan des chiffres, les performances sont anecdotiques : 0 à 100 km/h en 14,2 s, 158 km/h de vitesse maximale. Les consommations et émissions de CO2 sont en revanche très intéressantes. Les technologies qu’intègre le nouveau 3-cylindres portent bien sûr leurs fruits : 5,2 l/100 km en cycle mixte et 117 g/km de CO2 émis. En pratique, notre Dacia Sandero a affiché un étonnant 6,7 l/100 km. Cet argument « conso » est l’un des gros points forts de la citadine.

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Avant de conclure, présentons rapidement la gamme Sandero. Elle s’oriente autour de deux autres blocs essence : TCe 90 S&S et TCe 90 S&S Easy-R, auxquels il faut rajouter la déclinaison GPL TCe 90 S&S GPL. En diesel, on trouve les dCi 75 S&S, dCi 90 S&S  et dCi 90 S&S Easy-R. Concernant notre surprenante Sandero Lauréate SCe 75 3-cylindres 1.0 l essence, nous n’en attendions pas tant avant de la conduire. Son design désormais sérieux, son espace de vie intérieur au confort correct et son moteur économe en font une solide concurrente face à des citadines de marques généralistes comme la Volkswagen Up ou la Renault Twingo d’entrée de gamme. Mais la concurrente directe à la Dacia Sandero est la nouvelle Ka+ (essai ici). L’américaine est moins nerveuse sur route et plus chère à finition et équipements équivalents. Dacia est déjà en marche pour progresser à deux chiffres en 2017 avec un concept simple : offrir plus au même prix. En version de base, la Sandero s’affiche à partir de seulement 7 990 €. Notre modèle d’essai Lauréate SCe 75 s’offre à partir de 10 150  €, car oui, insistons bien, les temps changent. Désormais, on s’offre une Dacia, au sens « plaisir » du terme…

Prochainement, nous aurons le plaisir de vous proposer l’essai du Duster.

Texte, essai et photos : Frédéric Lagadec

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