Pour donner un coup de jeune à la 500L, le constructeur italien a tout d’abord redéfini son catalogue Ainsi, la 500L “des villes” peut être déclinée en version Popstar ou Lounge alors que la 500L “baroudeuse” est disponible en Opening Cross ou Cross. Cette dernière finition représente le haut de gamme et remplace la Trekking. Sans oublier la version 7 places 500L Wagon. Au-delà de ce remaniement, la 500L se devait également de devenir une “vraie 500” malgré ses lignes si particulières. Les stylistes italiens ont donc fait en sorte de rapprocher son look au plus proche de celui de la citadine 500 et du crossover 500X.
En quelques coups de crayons, le tour était habilement joué. C’est fort logiquement la face avant du monospace qui profite de ce que Fiat appelle le “family feeling”. Le bouclier avant, calandre incluse, a été redessiné, de nombreux chromes font leur apparition et la signature visuelle est commune à la citadine et au monospace. Notre version Cross profite d’une personnalité plus imposante grâce à son entrée d’air à 4 alvéoles et son sabot de protection au rendu métallique.
Les flancs et l’arrière de la nouvelle 500L évoluent peu. Pour affirmer son rang, de nouvelles teintes font leur apparition à l’image de la si italienne Sicilian Orange, on adore. Les nouvelles jantes 17″ noires apportent, à leur tour, un look affirmé (option 300 €) à la 500L surtout que l’auto est surélevée de 25 mm dans cette version. Les initiés auront remarqué notre monte M+S. Couplé au sélecteur de mode (Normal – Traction+ – Gravity Control), elle offre à au monospace 500L Cross de pouvoir sortir un peu des sentiers battus. A cela s’ajoutent pas moins de 37 combinaisons pour personnaliser la 500L entre 10 couleurs de carrosserie, les différents styles de toit (couleur carrosserie, noir mat/brillant et blanc mat/brillant).
A l’intérieur, de nombreuses attentions ont été portées sur la qualité des matériaux choisis, l’ambiance générale et les finitions dans un but commun : améliorer l’ergonomie d’un très grand espace, sans nul doute le point fort numéro 1 de la 500L.
Le volant, l’instrumentation, la planche de bord et son écran tactile sont les principaux nouveaux éléments qui composent l’habitacle de la 500L. Le premier nous a clairement bluffé. On évoque que trop rarement celui que l’on a entre les mains. Sur le monospace 500L, il procure un touché très agréable et son dessin a été particulièrement soigné. Les commandes tombent le plus facilement du monde sous la main. Il est accompagné par une instrumentation high-tech à 3 cadrans.
La planche de bord, au plastique certes dur, fait ressortir l’écran tactile 7″ qui adopte l’interface Uconnect de dernière génération. Ce système intègre bien sûr la compatibilité avec Apple CarPlay et Android Auto. Mis à part un temps d’adaptation nécessaire pour rentrer une adresse dans le GPS, à faire à l’arrêt obligatoirement car le dispositif est capricieux, le reste est d’une manipulation enfantine, simple et efficace.
Après le touché du volant, les zones de contact nous ont aussi procuré de belles surprises. Déjà que les sièges proposent une excellente assise, l’option sellerie cuir fait monter d’un cran une sensation de confort qui manquait à la précédente version de la 500L. Les coudes se posent avec plaisir sur les contre-portes et les chevilles ne sont en aucun cas gênés car, encore une fois, de l’espace il y en a à tous les niveaux. La 500L, ce ne sont pas moins de 455 l de volume de chargement ! A noter également, et c’est loin d’être un détail, que la commande de la boîte de vitesses à été rehaussé pour qu’elle tombe facilement sous la main droite.
Dans la liste des points positifs, à noter de surcroît, la présence de nombreux rangements et d’astuces pour voyager en toute quiétude. Les enfants et autres membres d’une famille de grande taille pourront aussi profiter d’un espace confortable à l’arrière. La banquette peut même coulisser sur 12 cm. En matière d’habitabilité, la 500L est clairement une réussite totale tant on se sent “libre”. Précision importante : notre 500L Cross d’essai est en configuration italienne. La France a de la chance car, chez nous, le toit panoramique figure de série alors qu’il est en option de l’autre côté des Alpes.
C’est donc le 4-cylindres 1.6 l MultiJet qui officie sur notre 500L d’essai. Sa puissance de 120 ch (à 3 750 tr/mn) devrait suffire à emmener 5 personnes et leurs bagages sur les routes de France et d’ailleurs. “Devrait” car comme chaque essai, celui du 500L Cross a été réalisé à vide. A ce sujet, l’autre motorisation diesel de 95 ch proposée nous semble clairement insuffisante. Quoi qu’il en soit, nous avons été étonnés par les prestations routières qu’offre ce monospace baroudeur 500L Cross. Comme évoqué auparavant, il se conduit avec facilité grâce à l’amélioration de son poste de conduite (volant, commande de la boîte de vitesses).
Sur les routes de la région lyonnaises, il a toujours répondu présent (à son niveau) à nos sollicitations. Son couple de 320 Nm qui est disponible à 1 750 tr/min offre un certain répondant synonyme, il est vrai, d’un bruit de moteur qui se fait ensuite entendre à l’accélération, mais cela n’est pas plus gênant que cela à la vue du positionnement “bon marché” (terme non péjoratif) de ce véhicule. Une famille joyeuse pourra sans problème couvrir ce petit désagrément par des discussions ou, plus simplement, par de la musique.
Il ne faudra pas attendre des performances, au sens sportif du terme, avec la 500L Cross; elle est faite pour profiter du paysage. Malgré cela, elle remplit sa fonction de voiture familiale haut la main. Fiat n’a en effet apporté aucun changement à son châssis et son amortissement, tous deux de très bon niveau. Souple, sain et sécurisant, le monospace ne désuni jamais même dans les courbes serrées. Sa tenue de route est bonne mais on peut regretter le choix “obligatoire” de pneus M+S. En effet, les propriétaires de ce type de voiture ne s’aventureront que rarement dans des contrées lointaines boueuses et autres lieux aux dénivelés à en avoir le vertige. Des pneus classiques auraient procuré plus d’adhérence et donc d’efficacité sur route. Pour être tout à fait objectif, nous avions eu la même remarque au sujet du crossover 2008. A l’opposé, le duo pneus M+S/mode de conduite ajustable est un gage de tranquillité en cas de chutes de neige.
En chiffres, la 500L Cross affiche des performances anecdotiques : 0 à 100 km/h en 10,7 s et vitesse maximale de 183 km/h. Du coté des consommations, Fiat annonce 4,3 l/100 km en cycle mixte. Une donnée que nous avons dépassé pour atteindre 7,1 l/100 km. Mais attention, cela n’est pas surprenant car de virage en virage, des paysages vallonnés se sont présentés devant nous ainsi que de longues départementales. Les émissions de CO2 (114 g/km émis) n’impacteront pas le tarif de ce monospace familial.
En conclusion, les concurrents du segment des petits monospaces et SUVs compacts que sont, par exemple, les Ford B-Max et le tout nouveau Citroën C3 Aircross (à l’essai très bientôt sur LesVoitures.com), vont devoir batailler pour séduire les potentiels acheteurs. Le monospace américain semble d’ores et déjà en retrait face aux styles opposés des C3 Aircross et 500L. Facturée à partir de 24 990 €, la 500L Cross 1.6 l MultiJet 120 ch possède désormais une maturité attractive digne de la “famiglia” 500.
Texte, essai et photos : Frédéric Lagadec
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