Est-il besoin de présenter la Nissan GT-R ? Star du jeu Gran Turismo depuis sa sortie en 2007, égérie des préparateurs de tous horizons qui n’hésitent pas à la doper à plus de 1 000 chevaux, mais également épouvantail dans sa catégorie avec des performances d’un autre monde pour un prix « raisonnable », la GT-R se bonifie avec les années tel un bon vin. Malgré la sortie de la terrible version Nismo, les ingénieurs n’ont pas laissé de côté la version « classique ».
Ainsi, le cru 2014 est au sommet de son art et le superbe site du Paul Ricard lui offre un écrin exceptionnel, des plus sportifs et colorés, pour notre rendez-vous avec celle que l’on surnomme « Godzilla ». Il y a presque un an, c’est sur un autre tracé, atypique, celui de Lédenon, que nous avons « opposé » la GT-R 2013 Gentleman Edition à la monstrueuse GT-R Nismo GT3 (à voir ou revoir sur : Nissan GT-R & GT-R Nismo GT3).
Les modifications esthétiques qui nous apparaissent en cet été 2014 au Castellet tiennent du détail, avec des phares avant à LED et des feux arrière légèrement remaniés. Cependant, le style anguleux et futuriste reste toujours aussi fort et unique dans la production, assurant une popularité sans faille auprès du public surtout que nous avons essayé la version Track Edition.
En revanche, les liaisons au sol ont encore été améliorées, afin de garantir une stabilité et une motricité incroyables et d’améliorer le confort de roulement. Le freinage a également été légèrement revu, afin d’offrir un feeling parfait dans toutes les conditions, notamment en vitesse usuelle ou sous la pluie. Enfin, l’assistance de direction a été recalibrée pour faciliter les manœuvres à basse vitesse sans pour autant nuire à la précision à haute vitesse.
Le moteur reste bien entendu le V6 3,8 litres biturbo, développant la bagatelle de 550 chevaux et propulsant la Supercar à 315 km/h ! La fonction catapulte, pardon, Launch Control est évidemment reconduite et encore améliorée, avec un 0 à 100 km/h abattu en seulement 2,8 secondes et un kilomètre départ arrêté expédié en moins de 21 secondes (20,7 s pour être précis) ! L’expression « collé au siège » prend alors tout son sens !
Volant en mains, il faut avouer que les améliorations ne sautent pas aux yeux. La GT-R se bonifie par petites touches, mais c’est surtout dû au niveau exceptionnel qu’elle a atteint dès son lancement ! Les performances sont toujours aussi dantesques, aussi bien en ligne droite que lorsque le bitume devient sinueux. C’est simple, elle pardonne tout ! Le freinage puissant et consistant sauvera le pilote optimiste en cas de freinage tardif, le grip et l’équilibre exceptionnels permettent de maintenir une trajectoire idéale, tandis que la transmission intégrale et l’allonge du V6 vous catapulteront vers le virage suivant avant que vous n’ayez eu le temps de vous en rendre compte, une expérience aussi excitante que troublante, sublimée par le tracé et les vibreurs du Paul Ricard.
Les lois de la physique semblent ne pas avoir d’emprise sur cet engin, surtout si on considère son poids élevé de 1 740 kilos ! En plus de vous transformer en roi du départ arrêté grâce au Launch Control, la GT-R vous transforme instantanément en pilote !
Les améliorations constantes permettent d’offrir des prestations de Supercar pour un prix bien inférieur aux Porsche, Ferrari et autres McLaren auxquelles elle peut se mesurer. En effet, la Nissan GT-R s’affiche à partir de 94 200,00 € (+ 8 000,00 € de malus écologique à cause des 275 g/km d’émissions de CO2), face aux 170 000,00 € réclamés par une Porsche 911 Turbo de 560 chevaux, toutefois plus prestigieuse. La consommation reste presque raisonnable avec 11,8 l/100 km. L’habitacle accueille raisonnablement quatre adultes (plutôt jockeys que basketteurs à l’arrière, certes). Ainsi, sa polyvalence est l’une de ses grandes qualités.
La Nissan GT-R cru 2014 repousse encore les limites qu’elle a elle-même imposé. La Supercar japonaise est toujours plus performante et toujours plus passionnante ! Un futur collector à déguster dès maintenant. Les photos qui suivent au terme de cet article en sont la preuve…
Texte, essai et photos : Alexandre Besançon