Après la courte mais intense carrière de sa première mouture entamée en 2013 et 1,5 million d’exemplaires écoulés, la concurrence devenait presque menaçante pour le Renault Captur. C’est donc le moment parfait pour revoir la copie du SUV compact de la marque au losange. L’occasion pour notre équipe de partir en road-trip sur la côte d’Athènes qui se présentait comme un fabuleux écrin pour le Captur.
Si le changement stylistique n’est pas phénoménal, il n’en demeure pas moins que l’ADN a été respecté tout en ayant bénéficié de quelques réinterprétations qui offrent un caractère plus acéré à l’ensemble. De quoi mettre en exergue ce qui a finalement toujours fait le succès du Renault Captur à une échelle internationale. Une première réponse parfaitement en accord avec la stratégie Drive the Future (2017-2022) du Groupe Renault.
Nous retrouvons donc les nouveaux codes du design Renault avec une identité visuelle Full LED très marquée, ceci sur l’ensemble de la gamme. Le reste de la carrosserie profite de boucliers avant et arrière qui gagnent en muscle. Le tout accompagné du raffinement nécessaire grâce à quelques touches de chromes plus ou moins importantes selon les finitions qui vont de la “Liife” à “L’Initiale Paris” en passant par les “Zen” et “Intens”, quatre versions plus ou moins raffinées. Une évolution qui va dans le bon sens car, le nouveau Renault Captur annonce également 11 cm de plus en longueur ce qui lui permet d’offrir 81 litres de volume de chargement supplémentaire.
Ce sont donc 4,227 m de longueur, 1,797 m de largeur et 1,576 m de hauteur qui font de ce nouveau SUV urbain un beau bébé plein d’ambitions. Le Renault Captur doit, en effet, faire face aux nouveaux Peugeot 2008 et Nissan Juke. Le nouveau SUV au Lion sera d’ailleurs bientôt à l’essai sur LesVoitures.com.
Cependant, le coup de folie se situe dans l’habitacle. Si les acquis restent en place, c’est le design qui se charge de donner un bol d’air frais à cet intérieur. Nous ne prenons d’ailleurs pas de risque en affirmant une certaine montée en gamme des matériaux utilisés et, surtout, un sacré coup de jeune grâce à une console centrale digne de ce nom qui ne met pas en défaut le style au profit d’un côté pratique déjà bien maitrisé. Ajoutons à cela une interface numérique Easy Link qui va de 7 à 9,5″ (suivant la finition), tout à fait en accord avec son environnement et vous obtenez un espace de vie en phase avec son temps.
Mais revenons malgré tout à l’objet de notre déplacement en Grèce. Si l’aspect visuel du nouveau Captur ne nous laisse plus de doute sur son potentiel de réussite commerciale, nous devions tout de même faire un point sur l’expérience à bord avec le ressenti à son volant, que cela soit d’un simple point de vue mécanique ou même pour son comportement routier. Notre modèle d’essai à motorisation essence TCe 155 offrant donc 155 ch et une boîte de vitesses EDC à 7 rapports, nous disposions d’une mécanique tout à fait respectable qui nous a donné à voir les différentes réalités autour de ce Captur 2019. Notre périple offrant, en toile de fond, le Temple de Poséidon, nous nous devions d’exploiter ce nouveau venu comme le Dieu nommé précédemment exploitait son trident. Autrement dit, sans ménagement ni retenue.
Nous voilà donc parti sur quelques pistes et routes escarpées sur lesquelles nous avons découvert une traction qui s’en est sortie plutôt bien. Une mise en situation tout à fait rationnelle pour qui se retrouvera par, ou malgré sa volonté, dans des situations délicates. A croire que nous disposions parfois de deux roues motrices supplémentaires. Mais n’exagérons rien, et revenons à son terrain de jeu favori, la route et la ville. Si son gabarit encore contenu permet de se faufiler sans mal dans la circulation, les 155 ch (à 5 500 tr/min) et le couple de 270 Nm (à 1 800 tr/min), associés à la boîte EDC, peuvent donner quelques idées de liberté dès que l’on sort des villes.
C’est à ce moment-là que nous avons trouvé les premières limites du SUV urbain. La mécanique offrant un niveau de performance tout à fait significatif malgré le poids, nous avons pu constater que lorsque le rythme augmente, le sous-virage s’invite à la fête. Même si nous ne demandons pas un comportement sportif, nous avons ressenti un manque de stabilité. Un caractère un peu pataud qui ne se trouve pas forcément en phase avec un dynamisme pourtant omniprésent.
Mais qu’à cela ne tienne, ce genre d’exercice n’étant pas son domaine de prédilection nous nous laissons tout de même séduire par l’ensemble. Un tout qui se négocie à partir de 18 600 € pour les motorisations essence et 23 200 € pour les diesel. Un point de départ qui, rappelons-le, évoluera en fonction des quatre finitions proposées et des motorisations de 100, 130 et 155 ch en essence et 95 à 115 ch en diesel. Sans oublier, dans un futur un peu moins proche, l’arrivée d’une mécanique hybride plus abordable. La bataille sera rude sur le segment, mais tel un Dieu Grec, ce nouveau Captur saura, à n’en pas douter, se défendre face à ses concurrents.
Essai : Thomas de Chessé
Texte : Guillaume Pons
Photos : LesVoitures.com et Renault (Intérieur et dynamiques)