Comment proposer un cabriolet au comportement optimal avec des performances d’une Supercar ? Voilà la question que les ingénieurs de chez Porsche ont dû se poser avant de développer la 911 Turbo Cabriolet. Entre technologie, tradition et démesure, Laurent Pasquali nous présente la sportive dans sa version suralimentée et sans son toit. Cette fois, pas de casque, ni de combinaison, juste les cheveux au vent…
– Design :
« Toujours aussi mythique, le dessin de la 911 dans sa version Turbo Cabriolet ne perd en rien de sa beauté. Une fois décapotée, la 911 offre un mélange d’élégance et de bestialité. Le choix d’une capote en toile se marie joliment avec les galbes du cabriolet. L’aileron arrière couronne l’ensemble comme symbole de hautes performances. »
En effet, la capote rouge de la 911 Turbo cabriolet ressort avec la teinte Argent GT métallisée de notre modèle d’essai (option). Et il ne faut que 13 secondes pour basculer en mode cabriolet grâce au mécanisme ultra-rapide qui permet également d’effectuer l’opération en roulant (jusqu’à 50 km/h). Basée sur la 911 Turbo, la version cabriolet affiche la même largeur, soit 28 mm de plus que la 911 Carrera 4 pour encore plus de « rage mécanique ».
– Moteur :
« L’apport du turbo apporte au flat-6 un gain de puissance qui transforme la 911 en un véritable missile. La 911 Turbo Cabriolet développe 520 chevaux et cheveux au vent (rires), c’est époustouflant. »
La 911 Turbo Cabriolet (type 991) est la plus puissante de l’histoire des 911 sans toit et son couple est de 660 Nm. le « Pack Sport Chrono Plus » optionnel peut même le booster jusqu’à 710 Nm ! Les chiffres affichés par les caractéristiques du 6 cylindres à plat de 3,8 litres sont certes impressionnants mais la technologie présente dans les entrailles du cœur de la 911 ne le sont pas moins : « VarioCam Plus » avec calage variable des arbres à cames et de la levée des soupapes, injection directe « Direct Fuel Injecton » (DFI), 2 turbos à géométrie variable, 2 échangeurs thermiques. Le bloc moteur et la culasse qui sont en aluminium complètent ce qui représente le summum du savoir faire Porsche en termes de motorisation.
– Performances :
« Il faut vraiment s’accrocher car cela pousse très fort jusqu’au rupteur. Alors que la 911 Turbo est capable d’abattre le 0 à 100 km/h en 3,2 s*, la 911 Turbo Cabriolet n’a pas à rougir malgré la couleur de sa capote. Elle performe l’exercice en un dixième de plus. Cela représente un écart très faible par rapport à son poids beaucoup plus important. »
Les renforts de la 911 Turbo Cabriolet l’amène à afficher 1 740 kilos, soit 70 de plus que la version coupé. Mais cela est donc sans incidence. Pour compléter les « Perfs » présentées par Laurent, la Porsche 911 Turbo Cabriolet passe de 80 à 120 km/h en 2,0 s*, atteint les 200 km/h en 11,3 s et sa vitesse maximale est de 315 km/h.
*avec le « Pack Sport Chrono Plus ».
– Comportement :
« La Porsche 911 Turbo Cabriolet est hyper-polyvalente à la conduite. Collée au sol et rigide à haute vitesse, elle se joue des pièges des villes très facilement. C’est une voiture non pas 2 en 1 mais 3 en 1, capable du meilleur sur routes, plaisante et agréable une fois la capote retirée et à allure modérée et aussi maniable qu’une citadine en ville. De plus, la plaque rigide en magnésium placée sous la toile de la capote la rend des plus confortables, comme pour le coupé. »
Encore une fois, la technologie y est pour beaucoup dans les différents visages du cabriolet 2+2 détaillés par Laurent. L’aileron télescopique peut se déployer en 3 positions (« Base », « Vitesse » et « Performances ») grâce au dispositif « Porsche Active Aerodynamics » (PAA) qui comprend aussi l’ajustement automatique et dynamique du bouclier avant également en 3 positions. Sans oublier le différentiel à glissement limité électronique et les quatre roues motrices et directrices. Le « Porsche Dynamic ChassisControl » (PDCC) finit le travail en stabilisant de manière intelligente la 911 Turbo Cabriolet. Il a ainsi pour avantage de réduire et de corriger les mouvements de roulis en virage et il limite le tangage sur les sols irréguliers. Sans oublier les dispositifs « Porsche Stability Management » (PSM) et « Porsche Active Suspension Management » (PASM).
La boîte PDK, la meilleure du marché, se montre souple et gère automatiquement les rapports en ville et au moment où les routes s’élargissent il suffit de prendre les commandes avec les palettes au volant.
Pour conclure, il faut noter les consommations raisonnables de la Porsche 911 Turbo Cabriolet qui affiche 9,9 l/100 km en cycle mixte et des émissions de CO2 de 231 g/km (malus : 8 000,00 €). Quant au tarif de l’envoûtante Porsche 911 Turbo Cabriolet, il débute à 176 948,00 €, notre modèle d’essai atteignant 201 026,00 €. Les deux principales options technologiques présentes étant le « Pack Sport Chrono Plus » (4 584,00 €) et le « PDCC » (3 240,00 €). Retrouvez les photos de notre shooting avec la splendeur de la « Vieille Dame » au terme de ce sujet. Et pour ceux qui souhaitent aller plus loin en Porsche, notre essai de la Porsche 911 Turbo S, dans un autre environnement parisien tout aussi aquatique, est à découvrir ou à redécouvrir sur : Porsche 911 turbo S.
Texte : Frédéric Lagadec
Photos : Alexandre Besançon