Il était une fois l’automobile… L’invention qui représente à jamais la révolution majeure de notre mobilité rentre dans une nouvelle ère, celle de l’électricité. Cette technologie doit nous permettre de minimiser notre consommation de pétrole tout en respectant l’environnement. La Porsche Panamera S E-Hybrid s’inscrit dans cette logique. Découvrons ensemble la berline hybride “plug-in” en compagnie de notre pilote essayeur Laurent Pasquali.
Apparue en 2009, la Porsche Panamera a répondu avec succès à une équation que la firme de Stuttgart se devait de résoudre pour faire évoluer son offre avec une toute première berline 4 places. Le défi était alors de conserver les gènes sportifs de la marque tout en développant une grande voiture confortable. Aujourd’hui Porsche propose l’évolution “high-tech” de la Panamera avec la S E-Hybrid, livrée avec sa borne de recharge.
Avant de débuter l’essai et d’expérimenter sur route la technologie hybride, rappelons que la Porsche Panamera a été redessinée au printemps dernier. A l’avant le bouclier a été revu et dispose de nouvelles prises d’air élargies. Les barres de diodes ont été affinées et déplacées. Sur la Panamera 2013 elles sont intégrées au sein même du bouclier sous les feux qui bénéficient d’un nouveau style, coupés en biseau. A l’arrière, la jupe longiligne a disparu au profit de traits plus courbes et sportifs. Comme pour l’avant les feux arrière sont nouveaux. Résultat de ce travail du bureau de style Porsche : la Panamera perd son aspect “mastodonte” et gagne en dynamisme et se rapproche un peu plus des traits de la 911. D’ailleurs, notre modèle d’essai de couleur Gris Quartz arbore les superbes jantes 911 Turbo II de 20 pouces (option).
Pour être tout à fait complet au sujet des différentes générations de Panamera, rappelons également qu’une première hybride, la Panamera S Hybrid a été commercialisée en 2011 avec seulement 2 kilomètres d’autonomie en mode 100% électrique. Ce modèle était propulsé par le V6 3,0l à compresseur de 333 chevaux associé à un moteur électrique de 34kW, l’équivalent de 47 chevaux.
De nos jours, Porsche devait différencier la nouvelle S E-Hybrid des autres membres de la famille Panamera. C’est chose faite, comme sur la 918 Spyder, avec des étriers de couleur vert fluo, voir acide, et un sigle “e-hybrid”. Ce dernier apparaît telle une signature manuscrite, comme pour rendre hommage aux ingénieurs qui ont développé l’auto. L’accès à la prise de recharge “plug-in” est quant à elle située sur le flanc gauche de l’auto, à l’opposé de la “vieille” trappe à essence.
Une fois à bord de la Panamera, toujours aussi luxueuse et confortable, la finition de notre S E-Hybrid est matérialisée par des aiguilles de même couleur que les étriers de freins. De nouvelles commandes prennent place sur la console centrale pour piloter les différents modes de conduite : E-Power, E-Charge, Sport.
C’est à gauche du compte tours que les informations du système hybride prennent place. Simple et clair, le cadran digital va vite attirer notre attention tout au long de notre essai, ce Power-Meter sera le fil rouge de notre essai.
Au volant, Laurent Pasquali démarre la Panamera, s’il faut encore employer ce verbe, car à ce stade de l’essai nous avons le sentiment d’entrer dans un nouveau monde, celui des voitures électriques modernes, enfin…. Avec Laurent, pilote automobile, l’expression ON/OFF prend ici un autre sens, celui de la technologie à “pile” avec la mise sous tension de la Panamera. En effet, une fois la batterie chargé, ce sont 36 kilomètres qui peuvent être effectués en mode tout électrique dans un silence déconcertant et sans aucune émission de CO2. Sans aucun bruit, ni même de roulement, nous parcourons nos premiers kilomètres, le Power-Meter en mode “Efficiency”. Laurent nous fait part de ses premières impressions aux commandes de la grande berline allemande : « Le système hybride a nettement évolué par rapport au modèle précédent, la Panamera S Hybrid. Cette nouvelle S E-Hybrid est beaucoup plus agréable, c’est déroutant de voir l’aiguille du compte-tours à zéro ! ».
Pour basculer en mode hybride, qui combine les deux motorisations thermique et électrique, un simple “kick-down” suffit. Cette fonction appelée E-Boost est gérée automatiquement par le cerveau de la Panamera. Elle permet de faciliter les dépassements. Après être revenu en mode tout électrique en appuyant sur le bouton E-Power, la consommation affichée est de 1,3 l/100 km, soit moins que la contenance d’une bouteille d’eau ! Sur autoroute, la vitesse maximale autorisée est atteinte facilement, le compteur affiche même les 135 km/h communiqués par Porsche, essai réussi. Au freinage, c’est toute la technologie E-Mobility de Porsche qui s’enclenche avec la récupération d’énergie, le moteur électrique devient générateur de watts. La Panamera S E-Hybrid est à cet instant précis une centrale électrique à 4 roues ! L’aiguille du Power-Meter indique alors que nous sommes en “Charge”.
Techniquement, la Panamera S E-Hybrid est motorisée par le V6 3 litres suralimenté développant 333 chevaux, le même que la S Hybrid de 2011. Mais aujourd’hui, Il est accompagné par un tout nouveau moteur électrique de 70 kW, soit 95 chevaux. La nouvelle batterie lithium-ion l’alimente avec 9,4 kWh. La puissance cumulée obtenue à 5500 tr/mn est de 416 chevaux. La transmission de cette puissance est assurée par la boîte automatique ZF 8 rapports, déjà connue sur le Cayenne.
A notre arrivée au domaine de Courson pour notre séance photos, les passants semblent regarder la Panamera comme un ovni, car voir rouler une Porsche sans aucune sonorité rauque est tout simplement une nouveauté à laquelle il va falloir s’habituer. A la vue du magnifique château, Laurent Pasquali a bien compris tout l’intérêt du concept E-Mobility : « Avec la Panamera S E-Hybrid qui ne pollue pas, on prend enfin soin de notre beau patrimoine national… » Voici la Panamera S E-Hybrid en vidéo dans un duel électrique !
Le grand moment est alors arrivé, nous allons brancher la Porsche sur une prise de courant classique. Pour cela, il suffit de connecter le chargeur universel fourni avec l’auto. L’opération est effectuée en quelques minutes. Petit conseil de la part de LesVoitures.fr : si vous êtes le futur propriétaire d’une Panamera S E-Hybrid, pensez à la recharger la nuit pour bénéficier des tarifs EDF de nuit, EDF vous doit plus que la lumière maintenant…
Le château de Courson et son magnifique jardin élaboré dans l’esprit des palais italiens offre à la Panamera un écrin idéal, le décor parfait pour notre berline 4 places écologique.
Notre essai se poursuit sur les routes boisées de l’Essonne. Que vaut la Panamera S E-Hybrid et ses 2095 kilos (DIN) en mode Sport ? Notre Power-Meter dans le rouge “E-Boost”, la Panamera utilise alors ses deux sources d’énergie. A jamais opposés, l’essence et l’électricité se marient alors pour le plus grand plaisir de Laurent : « Le comportement de la Panamera est toujours aussi exceptionnel avec la technologie en plus, j’adore le petit grondement qui résonne à l’intérieur de l’auto et qui nous rappelle que nous sommes bien au volant d’une Porsche. » En effet, il faut avouer que la Panamera S E-Hyprid est hyper silencieuse, Porsche fait du silence une de ses priorités avec la S-E Hybrid, l’option échappement Sport n’étant pas disponible. Il flotte alors une atmosphère de légèreté dans l’habitacle, la grande berline s’arrache au bitume avec une facilité orgueilleuse grâce à son couple de 440Nm, toutes les Porsche sont des Sportives… La Panamera abat ainsi le 0 à 100 km/h en 5,5 secondes, sa vitesse maximale étant de 270 km/h. Equipée en série des systèmes “Active Suspension Management (PASM)”, “Suspension pneumatique adaptative” et de la direction assistée “Servotronic Plus”, la Panamera se joue des virages.
Porsche c’est aussi la référence mondiale en termes d’efficacité de freinage. Malgré ses plus de 2 tonnes la Panamera S E-Hybrid ne déroge pas à la règle. Laurent, habitué au gros coup de frein en piste nous le décrit si bien : « Le ressenti de la pédale de frein est délicat. Il demande un temps d’adaptation mais la Panamera S E-Hybrid dispose d’un excellent freinage. »
Qui peut le plus peut le moins ou comment la Panamera Hybride réinvente cette locution familière. Plus de plaisir, plus de confort, plus de technologie mais moins de pollution et de consommation. Au niveau des émissions de CO2 la Panamera S E-Hybrid affiche un chiffre exceptionnel de 71g/km. Du côté de la consommation, Porsche annonce un chiffre qui ferait peur aux plus petites des citadines avec un 3,1l/100 (cycle mixte) ! Avec son autonomie de 36 kilomètres, finis les passages à la station-service et l’option réservoir 100 l à 358 € TTC. La semaine la Panamera peut se mouvoir en ville exclusivement à l’aide de sa “pile”, comme l’explique Laurent : « C’est la berline idéale pour les chefs d’entreprises soucieux de la santé de notre planète, zéro émission pour aller au bureau et le weekend la Panamera devient une fantastique routière, il faut cependant être vigilant pour la garer au parking. »
Porsche ne s’arrête pas à une technologie maîtrisée, appelée E-Mobility, en matière de véhicules hybrides. La Panamera est “plug-in” pour se recharger et c’est d’un smartphone que l’on peut même gérer la programmation de la charge, vérifier son niveau et même mettre en marche la climatisation de l’auto d’un simple clic.
Totalement séduits par la Panamera S E-Hybrid, nous rentrons au Centre Porsche Arpajon (Groupe Ravé), que nous remercions d’avoir mis à notre disposition leur Panamera S E-Hybrid de lancement. Rouler en Porsche sans passer par les puits, comme le dirait si bien Jacques Villeneuve, c’est donc une réalité. La Panamera S E-Hybrid de notre essai s’affiche à 112 309,00 € TTC (hors options) et à 132 000,98 € TTC avec options. Les 4000 € de bonus écologique pour lesquels la voiture est éligible vous permettront de réduire la note sans compter les nombreux pleins que vous ne ferez plus.
Pour conclure, la lettre S de la Panamera S E-Hybrid 2013 résume à elle seule tous les avantages procurés par l’auto : S comme Silencieuse, S comme Sobre, S comme Sportive, S comme Sans émissions… La lettre et le mot de la fin pour Laurent Pasquali, S comme Séduction.
Retrouvez d’autres photos de notre essai au terme de ce sujet.
Texte : Fred LA
Photos : Alexandre Besançon