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Toyota Highlander : le SUV des grands espaces, essai

Toyota vient de détrôner Volkswagen en tant que premier constructeur automobile mondial. En 2020, le géant japonais a écoulé 9,53 millions de véhicules à travers le monde. Lancé principalement aux Etat-Unis et en Asie en 2000, le SUV Highlander offre une nouvelle opportunité à Toyota d’accroître ses parts de marché en Europe avec une quatrième génération électrifiée. Ce très grand SUV fabriqué outre-Atlantique trouvera-t-il sa place chez nous, sur nos petites routes ? La réponse à travers notre essai du Toyota Highlander Hybride d’une puissance de 248 chevaux.

D’une longueur de 4,966 m, le Toyota Highlander repose sur la plateforme GA-K qu’il partage avec le RAV4 sachant que cette base technique a donc permis aux japonais d’associer un système électrique au moteur du SUV 7 places, ceci dans le but de le vendre en Europe. Pour bien situer ce véhicule haut perché au style américain, il est plus long de quelques 30 cm comparativement au Peugeot 5008. Débutons l’essai du Toyota Highlander en présentant son style “from USA”.

En termes de design, l’Highlander Hybride est aussi atypique que volumineux. Son bouclier avant ne fait pas dans la demi-mesure avec cette partie basse géante et une calandre non moins imposante “à manger” la minuscule Toyota Aygo. Grâce à cette face avant au caractère “bien trempé”, le Highlander ne semble avoir peur de rien.

De profil, le SUV fait dans des lignes plus tendues et des galbes qui marquent, de nouveau, son côté américain. Fort heureusement, la légère chute du toit, le becquet et les surfaces vitrées qui s’étirent vers l’arrière offrent un dynamisme bienvenu. Quant aux jantes d’une taille de 20 pouces (en série), elles allègent la silhouette de notre SUV des grands espaces.

Vue de l’arrière, c’est tout aussi massif avec, notamment, la présence d’optiques qui sont plus conformes à ce que l’on connaît des voitures asiatiques. Pour le reste, un automobiliste qui se retrouvera derrière le Highlander se sentira tout petit ! Au final, que l’on aime ou pas le look du Highlander, il ne laisse pas indifférent. Précisons que, sur le “vieux continent”, il n’est commercialisé qu’en une seule finition haut de gamme “Lounge” pour les particuliers. Ouvrons les portes du SUV pour découvrir son habitacle plutôt premium.

C’est un espace de vie automobile grandiose et bel et bien haut de gamme que nous découvrons à tel point que l’on “grimpe” plus dans une Lexus que dans une Toyota. La surprise est totale car, les véhicules produits aux Etats-Unis étaient encore connus, il y a peu, pour leurs intérieurs trop basiques. Sur le Highlander, tout est parfaitement agencé comme, par exemple, l’intégration de l’écran central tactile d’une taille de 12,3 pouces.

De plus, les matériaux sont d’excellente qualité et l’assemblage des différents éléments ne souffre d’aucun défaut. Des inserts au rendu métallique, plastiques à la décoration boisée, une sellerie en cuir et autres surpiqûres participent au sérieux de cet intérieur, ce dernier ne manquant également pas de rangements. Sur le plan des équipements, on connaît la générosité des constructeurs asiatiques. Le SUV hybride Toyota ne manque donc de rien sauf d’une instrumentation numérique. Du côté des aides à la conduite, le Highlander est doté des dernières évolutions du constructeur japonais répondant au programme “Toyota Safety Sense” (système pré-collision, régulateur de vitesse adaptatif, aide au maintien dans la voie, etc…).

Cerise sur le “pancake from USA”, le Highlander est également high-tech au plus haut point grâce à son rétroviseur central numérique. La dernière fois que nous avons été impressionné par cette technologie, c’était sur le Range Rover Evoque et il n’y pas plus premium que le SUV britannique. Non sans humour, les enfants assis à l’arrière du SUV oublieront vite leurs consoles de jeux portable ou leurs smartphones pour s’amuser à regarder défiler la route ou les routes de forêt dans ce fantastique rétroviseur.

En matière d’habitabilité, cela représente le gros point fort du Highlander dont l’empattement de 2,850 m est une garantie pour voyager en toute quiétude même à 7 dans le SUV. Concernant le volume de chargement, il met tout le monde d’accord : 268 l (configuration en 7 places) et 1 909 l avec les deux banquettes arrière rabattues. A titre de comparaison, le Peugeot 5008 ne propose que 166 l en 7 places.

Venons-en à notre essai routier au volant de ce mastodonte d’un poids de 2 137 kilos. En europe, une seule et unique motorisation hybride (non rechargeable) est donc commercialisée pour le Highlander. Elle est composée d’un 4-cylindres 2.5 l essence 16 soupapes (couple : 239 Nm) qui n’est pas suralimenté par un turbo et de deux moteurs électriques positionnés à l’avant (134 kW) et à l’arrière (40 kW). En chiffres cumulés, cela donne 248 chevaux, le tout pouvant être envoyé, selon les conditions de route, aux quatre roues.

Comme vous l’aurez compris, la transmission intégrale est assurée par le système électrique situé sur l’essieu arrière du Highlander. “Baptisé AWD-i”, cette technologie est intelligente, la répartition du couple étant gérée automatiquement entre les roues avant et arrière. Précisons qu’un mode “Trail” accompagne les autres plus classique “Eco”, “Normal” et “Sport”. Quant à la transmission, il s’agit de la CVT automatique (8 rapports). En perfromances, le Highlander affichent les données suivantes sur sa fiche technique : 0 à 100 km/h en 8,3 s – vitesse maximale : 180 km/h. Place à l’essai routier du Toyota Highlander !

Nous débutons notre balade en forêt en mode 100% électrique puis, rapidement, le Highlander passe en mode hybride en activant le bloc thermique. Sur les longues routes de la région des Yvelines, le SUV japonais révèle un très bon confort. A son volant, on se sent au-dessus de tout tant la position de conduite est élevée. On s’imagine alors presque en train de visiter les grands parc nationaux américains. Parfaitement suspendu, le Highlander se montre agile en courbe, ses quatre roues motrices offrant une bonne stabilité, ce qui n’est pas donné à tous les SUV 7 places. A la liste des points forts, rajoutons un freinage très sécurisant et informel alors que la direction, pourtant typée confort, est aussi une bonne surprise en étant suffisamment précise. Il faudra néanmoins prendre en compte la masse importante su SUV et ne pas s’emballer.

“S’emballer”, c’est, hélas ce qu’aime faire la boîte de vitesses du SUV. Certes, l’apport de l’électrique améliore clairement les relances et les montées dans les tours mais, il ne faudra pas trop appuyer fort sur la pédale de droite, ce que ne font d’ailleurs jamais les Américains qui sont friands de changements de rapport sans aucun à-coup. Dans le cas contraire, à l’accélération, le bruit du moteur se fait trop entendre dans l’habitacle. Cependant, insistons bien sur ce point, le trio moteur thermique/CVT/moteurs électriques ne manque pas de procurer un bon élan au SUV, ce qui est clairement intéressant. Nous émettrons néanmoins une petite réserve car, nous voyageons à vide, sans bagages, ni enfants assis sur les sièges arrière. Le Highlander procurera donc un bon agrément de conduite au père de familles nombreuses et assurera, lors de longs trajets, un voyage en toute quiétude, ceci à allure normale.

Ce qui nous plaît sur ce SUV, ce sont ses capacités tout-terrain qui représentent un gage d’efficacité et de sécurité redoutable en montagne et en-dehors des sentiers battus. Lors de notre essai du Toyota Highlander, grâce au mode “Trail”, nous avons rapidement quitté le bitume pour jouer aux aventuriers, non pas du grand nord mais de l’ouest parisien sur des petits chemins enneigés.

Un autre point fort du Toyota Highlander hybride, c’est sa consommation. Communiquée officiellement de 7,0 à 7,1 l/100 km (cycle mixte), nous avons noté un excellent 7,5 l/100 km lors de notre essai. Au niveau des émissions de CO2, elles sont comprises entre 158 et 160 g/km. En 2022, attention également au malus au poids car, les voitures “juste” hybrides et non de type PHEV (hybride rechargeable) n’y échapperont pas.

En conclusion, nous avons été agréablement surpris par le Highlander au comportement routier des plus sérieux et plaisant. Ajoutez à cela un style original, un habitacle très accueillant, premium et la transmission intégrale et vous obtiendrez une voiture hybride familiale plus qu’intéressante, à prendre sérieusement en compte sur le marché des grands SUV. Enfin, le Toyota Highlander Hybride AWD-i Lounge s’offre à partir de 62 500 €. En espérant que notre essai du Toyota Highlander vous a offert un petit moment d’évasion !

Texte et essai : Frédéric Lagadec

Photos : LesVoitures.com (Alexandre Besançon et Thomas de Chessé)

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Frédéric Lagadec

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