Apparu en 2017, le Volkswagen T-Roc vient de profiter d’un restylage. En France, sur le segment le plus concurrentiel du marché automobile, le SUV compact allemand s’est vendu à quelques 71 000 exemplaires depuis son lancement. Cependant, le temps passe vite et quatre ans, cela représente une “éternité” sachant que de nouveaux SUV compacts ont débarqué sur nos routes en proposant des styles et technologies modernes. C’est dans ce contexte que nous vous proposons de découvrir notre essai du Volkswagen T-Roc 2022 dans sa configuration 1.5 l Evo essence DSG7 (150 ch) en finition “R-Line”.
Le Volkswagen T-Roc, c’est un peu notre “chouchou” car, nous n’avons jamais été aussi loin, en France, au volant d’un SUV. On évoque ici notre road trip incroyable réalisé en Guyane au volant de la précédente version du T-Roc. Pour celles et ceux d’entre vous qui souhaiteraient vivre ou revivre, en grand format, nos aventures en forêt amazonienne, sur le fleuve Maroni et aux abords de la zone de lancement d’Ariane 5, il vous suffit de cliquer sur l’image située ci-dessous pour “décoller” à quelques 7 000 km de la France. Pour les plus pressé(e)s, direction Collioure et le littoral méditerranéen pour l’essai du Volkswagen T-Roc restylé.
En termes de design, c’est surtout la face avant du Volkswagen T-Roc qui évolue le plus avec l’arrivée (selon les modèles) de la technologie “Matrix LED” à 24 sources lumineuses pour chacune des optiques. La signature lumineuse du T-Roc 2022 est donc très high-tech sachant, qu’à l’identique des dernières nouveautés en provenance de la marque d’outre-Rhin, voitures électriques et thermiques confondues, la calandre peut intégrer une bande lumineuse.
Concentrons-nous un peu plus sur la face avant du T-Roc. Quelle que soit la finition (“Life”, “Style”, “R-Line”, “Style Exclusive”), les optiques à LED sont fournies de série. Cependant, pour profiter des “IQ.Light – Matrix LED” capables notamment de modifier automatiquement le faisceau lumineux lorsque la nuit, un véhicule se présente face au T-Roc sur la voie opposée, il faudra opter pour la “case option” (775 €). A noter que ces optiques dites “intelligentes” ne sont pas disponibles en “Life” et sont de série en “Style Exclusive”.
Ce n’est pas tout car, le beau bandeau lumineux qui fait le lien entre les feux est inclut dans cette même option. Comme évoqué dans le paragraphe précédent, il représente la nouvelle “marque de fabrique” du constructeur automobile d’outre-Rhin. Soyons le plus précis possible, les feux arrière à clignotants défilants font aussi partie de l’option “IQ.Light – Matrix LED”.
Quant à notre Volkswagen T-Roc d’essai en “R-Line”, le restylage lui apporte également plus d’agressivité visuelle grâce à la présence d’une signature lumineuse à 3 modules reprise au T-Roc R. Ajoutez à cela une nouvelle calandre alvéolée particulièrement réussie, un élément inédit au rendu métallique qui surplombe le traditionnel sabot de protection et vous obtiendrez un SUV clairement dans l’ère du temps.
Le bureau de style Volkswagen a donc apporté le plus grand soin au T-Roc. A noter que de nouvelles jantes sont aussi au programme de son restylage comme les “Nevada” (18 pouces) qui équipent, de série, notre SUV compact d’essai à la belle teinte “Gris Ascot”.
Passons dans l’habitacle du Volkswagen T-Roc restylé pour y découvrir une ambiance beaucoup plus valorisante qu’auparavant. Les designers de chez Volkswagen ont donc “corrigé le tir” en apportant à leur SUV compact des matériaux de meilleure qualité. Selon les versions, les contre-portes peuvent être habillées de tissu ou de similicuir alors que les plastiques trop durs disparaissent au profit du fameux plastique moussé. Pour exemple, ce dernier est présent sur la planche de bord sur toutes les finitions, à l’identique que l’apport de surpiqûres. On aurait néanmoins apprécié que la zone de contact située en bas de la console centrale, au niveau de la jambe droite du conducteur, soit également en plastique moussé. Concernant la sellerie cuir/Nappa de notre T-Roc d’essai, elle est au programme des options.
Venons-en aux technologies embarquées du T-Roc 2022. Sur ce point, le SUV compact allemand fait sa révolution. Sur toutes les finitions, le “Digital Cockpit” comprendre, l’instrumentation numérique, est de série. D’une taille de 8″ en “Life”, cet écran passe à 10,25″ dès le deuxième niveau de finition “Style”. Exit également le petit écran tactile central qui est remplacé par un nouveau dispositif qui peut atteindre, selon les finitions, ou en option, une taille de 9,2″. Cette nouvelle interface est beaucoup mieux intégrée, car séparée de la planche de bord. Du coup, les aérateurs ont été complètement redessinés. D’ailleurs, parmi les nombreuses améliorations apportées au T-Roc, on trouve aussi des boutons tactiles pour gérer la climatisation ainsi qu’un nouveau volant capacitif repris à la Golf 8 . Le levier de commande de la boîte de vitesses à, lui aussi, été revu.
Le Volkswagen T-Roc 2022, c’est aussi une mise à jour d’autres équipements embarqués grâce, entre autres, à l’apport des connexions sans fil à Apple CarPlay et à Android Auto. Les aides à la conduite font un bond en avant plus que significatif en se mettant au niveau des autres nouveautés VW : “Front Assist”, “Lane Assist”, etc… En français, il s’agit respectivement d’un système de prévention des collisions (alerte et freinage automatique) et d’assistance au maintien dans la voie. Les dispositifs répondant au programme “Travel Assist” de conduite semi-autonome sont aussi au programme du restylage du SUV, ce qui lui offre la conduite semi-autonome de niveau 2 utilisable jusqu’à 210 km/h. Bref, le Volkswagen T-Roc 2022 fait plus “que le plein” en matière de high-tech dans le but d’accompagner, encore plus sérieusement, ses occupants et, surtout, son conducteur. Place à l’essai routier du Volkswagen T-Roc 1.5 l Evo essence DSG7 de 150 ch.
Sur le plan de son habitabilité, le T-Roc est loin d’être dépassé car, il offre l’un des espaces de vie automobile le plus intéressant de son segment. Les passagers avant auront d’ailleurs de la place pour leurs coudes, ce qui n’est pas le cas sur tous les SUV compacts. Aux places arrière, il y aura suffisamment d’espace pour les grands gabarits, voire, 3 enfants. Le volume de chargement est, quant à lui, de 485 l banquette en place.
Les routes des Pyrénées-Orientales ont représenté un magnifique terrain de jeux lors de notre essai du Volkswagen T-Roc car, elles offrent un panorama grandiose sur la Méditerranée. Ce n’est pas un hasard si nous utilisons l’expression “terrain de jeux” car, des virages en lacets, des descentes autant abruptes que des montées nous attendaient. De quoi permettre de juger, de nouveau, le comportement du T-Roc loin des villes. Au départ, nous n’avons pu résister à l’envie de rouler hors des sentiers battus, sur un petit chemin tortueux, histoire de nous rappeler les pistes cassantes que nous avons empruntées en Guyane.
Comme évoqué en introduction, le T-Roc a été lancé il y a déjà 5 ans comprendre que sa plateforme MBQ n’est donc pas de dernière génération. Malgré tout, dès les premiers kilomètres parcourus au volant du SUV compact, on retrouve le même sérieux ressenti, en 2020, en Amérique du Sud.
Le nouveau volant du T-Roc en main, on enchaîne des courbes serrées avec une facilité déconcertante, la direction du SUV permettant de le placer où l’on veut sachant que le train avant précis du T-Roc est à la fois un gage d’assurance et de facilité. Aucun mouvement de caisse ne vient troubler l’agilité du T-Roc au châssis de haut niveau. 1.5 l Evo DSG7 qui affiche, sur la balance, un poids de 1 339 kilos à vide.
Le duo 4-cylindres/DS7 offre réactivité et souplesse alors, qu’en jouant avec les modes de conduite (“Normal”, “Confort” et “Sport”), on profite, en ville d’un confort satisfaisant, ceci malgré les jantes de 18 pouces livrées en série sur le T-Roc “R-Line”. En effet, en option, le T-Roc peut être équipé de la suspension pilotée (DCC).
Revenons sur le moteur 1.5 l Evo essence de 150 ch et 250 Nm de couple. En mode “Sport”, il se montre généreux à bas régime, la DSG7 étant aussi plus rapide à réagir avec le même mode “Sport”. De surcroît, ce bloc offre une plage d’utilisation très large sans jamais rechigner à la tâche. Autre qualité à mettre à l’actif du T-Roc, son freinage rassurant et informel.
En chiffres, les T-Roc 1.5 l Evo DSG7 réalise le 0 à 100 km/h en 8,6 s et peut atteindre 205 km/h de vitesse maximale. En termes de consommation, il est communiqué, en cycle mixte (WLTP) entre 6,3 et 7,3 l/100 km, ce que nous avons validé en relevant un excellent 7,7 l/100 km sur des routes montagneuses.
En Pyrénées-Orientales, nous avons également testé le T-Roc 1.0 TSI 110 BVM6 (3-cylindres). Reposant sur des jantes de 17 pouces, ce T-Roc est clairement très satisfaisant pour une utilisation urbaine. Sur route, nous avons été surpris par ses capacités.
L’ensemble du catalogue T-Roc est d’ailleurs le plus complet du marché des SUV compacts chez les constructeurs dits “généralistes”. Le T-roc est ainsi proposé, en version cabriolet ou, encore, en une puissante déclinaison sportive de 300 ch à transmission intégrale pour le T-Roc R mais, gare au malus écologique dans ce cas, Un T-Roc diesel 2.0 l TDI 150 ch DSG7 peut aussi, à moindre coût, être équipé de la transmission intégrale “4Motion”. Toujours du côté du gazole, le T-Roc est disponible en 2.0 l TDI 116 BVM6. Vous l’aurez compris, le T-Roc 2022 n’est pas électrifié. Il faudra sûrement attendre la prochaine génération pour voir le T-Roc passer cette étape.
Avant de conclure, pour prendre de la hauteur, le catalogue SUV Volkswagen intègre depuis peu le “sexy” Taigo dont l’essai est déjà en ligne sur LesVoitures.com. C’est à redécouvrir ou découvrir en cliquant sur l’image située ci-dessus. Alors que le T-Roc est le plus premium des SUV Volkswagen, le Taigo s’adresse à une clientèle plus jeune. Plus petit, le Volswgen T-Roc est destiné à une mobilité très majoritairement urbaine.
En conclusion de notre essai du Volkswagen T-Roc, ce SUV compact est, à nos yeux, une référence plus que sérieuse à prendre en compte au moment de déclencher l’achat d’une voiture familiale. Certains trouveront, peut-être, son intérieur trop sobre face au Peugeot 3008 mais, sur tous les autres aspects, le T-Roc n’a strictement rien à envier comparativement à la star des SUV du marché français. Enfin, le T-Roc 1.5 l Evo essence DSG7 (150 ch) en finition “R-Line” s’offre à partir de 38 910 €. En entrée de gamme, le T-Roc 1.0 l TSI 110 BVM6 s’affiche à partir de 27 990 €. Retrouvez, ci-dessous, au terme de cet article, d’autres photos de notre essai du Volkswagen T-Roc restylé.
Texte et essai : Frédéric Lagadec
Photos : Volkswagen et LesVoitures.com (Taigo)