Volkswagen est l’un des constructeurs automobiles des plus engagés dans le domaine des voitures électriques mais, il n’en oublie pas son catalogue plus classique. Ce dernier terme “classique” n’étant pourtant pas le plus adéquat pour présenter le nouveau Volkswagen Taigo au style plutôt orignal. En effet, malgré les multiples offres de véhicules dits “hauts perchés” proposées par les marques généralistes, le Taigo se distingue grâce à sa chute de toit prononcée qui en fait un SUV coupé. Direction le sud de la France pour l’essai du Volkswagen Taigo dans sa configuration 1.5 l TSI 150 ch DSG7 en finition “R-Line”.
En tant que SUV coupé, le Volkswagen Taigo débarque en concession quelques mois après le lancement commercial d’un autre SUV coupé à savoir le Renault Arkana (L : 4,568) sachant que ce dernier est plus grand que le Taigo. Au sein de la gamme SUV Volkswagen, le Taigo (L : 4,26 m) se positionne entre le plus petit SUV urbain T-Cross (L : 4,108 m) et le T-Roc (L : 4,234 m) qui joue la carte d’une habitabilité plus conséquente. Rappelons que le Taigo nous vient tout droit du Brésil car, c’est sous le nom “Nivus” qu’il a été dévoilé, là-bas, en avril 2020. Depuis, le constructeur d’outre-Rhin a adapté le SUV coupé pour qu’il puisse plaire à une clientèle européenne plus exigeante, surtout en matière d’équipements. Débutons l’essai du Volkswagen Taigo en décryptant son style.
Le design du Volkswagen Taigo peut ainsi être considéré comme un mix de ceux des T-Cross et T-Roc. Dans les grandes lignes, il reprend la silhouette du T-Roc tout en reprenant au T-Cross une grande majorité d’éléments visuels comme, par exemple, le bandeau qui fait le lien entre les deux optiques arrière. A noter, et c’est loin d’être un détail, que les optiques à LED sont de série sur la finition d’entrée de gamme “Life” alors que les “Style” et “R-Line” ajoutent des feux Matrix LED au Taigo.
On remarquera également un dessin encore plus léché pour le bouclier avant du SUV mais, encore une fois, c’est la chute de toit prononcée du Taigo qui fait de cette nouveauté une offre presque inédite, chez nous, surtout face aux Peugeot 2008 et Renault Captur. Avouons que la finition “R-Line” dont nous avons profité lors de l’essai du Taigo est clairement attractive avec un accent mis sur la sportivité, la teinte “Métallisée Rouge Roi” et les jantes de 18 pouces étant au programme des options du SUV coupé. Avant de vous livrer nos impressions de conduite relevées lors de l’essai du Volkswagen Taigo, ouvrons les portes du “sexy” SUV coupé.
Une fois assis à bord du Volkswagen Taigo, nous sommes comme projetés en Corse, là où, il y a quelques semaines, nous avons essayé la plaisante Volkswagen Polo restylée. L’habitacle du Taigo est, en effet, en tous points identique, à celui de la citadine allemande. Tout est parfaitement en place et les commandes tombent le plus naturellement possible sous nos mains. On regrettera la présence de plastiques trop durs visibles au niveau des contre-portes. Cette austérité est vite effacée par l’environnement digital proposé sur toutes les finitions du Taigo (“Life”, “R-Line” et “Style”).
Dès l’entrée de gamme “Life”, le SUV coupé est équipé d’une instrumentation numérique “Digital Cockpit” et d’un écran tactile central, tous deux d’une taille de 8″. Sur notre Taigo d’essai “R-Line” ainsi que sur la finition “Style”, on passe au “Digital Cockpit Pro” (10,25″), un écran tactile de 9,2″ étant au programme des options.
Cependant, un potentiel acheteur du Taigo n’aura clairement pas besoin d’aller chercher son bonheur en cochant de nombreuses cases “options” car, Volkswagen fait dans la générosité avec son SUV coupé. Comparativement à ses concurrents, le Taigo est unique en son genre grâce au “Travel Assist” offert de série dès la finition “Life”. Le système “Travel Assist” regroupe de nombreuses aides à la conduite (régulateur de vitesse adaptatif, maintien dans la voie, etc..) qui offre au Taigo une conduite semi-autonome de niveau 2.
En termes d’habitabilité, le Taigo fait aussi très fort. On ne s’y sent jamais à l’étroit. De surcroît, malgré sa chute de toit prononcée, les occupants des places arrière ne se sentiront jamais à l’étroit, même les personnes de grande taille. La volume de chargement du Taigo est aussi à rajouter sur la longue liste de ses points forts : 438 l (double plancher). Cela représente 7 petits litres de moins que sur le T-Roc. Venons-en à l’essai routier du Volkswagen Taigo.
Assis en hauteur au volant du SUV Coupé, on retrouve immédiatement des sensations de conduite que nous qualifierons de très rassurantes et de sérieuses, propres à toutes les productions Volkswagen. Les 150 chevaux issus du 4-cylindres 1.5 l essence turbo procurent une aisance plus que suffisante au Taigo dont la boîte de vitesses DSG7 est tout aussi éprouvée que son bloc moteur. Le poids de 1 304 kilos à vide affiché par notre Taigo d’essai et son aspect logiquement “haut sur pattes”, ne gâchent en rien le plaisir pris aux commandes du Taigo, ceci sur n’importe quel type de route.
A la relance en sortie de virage, le duo moteur/boîte est plutôt nerveux. Le couple de 250 Nm disponible entre 1 500 et 3 500 tr/min y est pour beaucoup. Lorsque le moment est venu de mettre à l’épreuve des virages serrés le Taigo, ce dernier n’a peur de rien et se révèle être très dynamique, ce qui est rare sur le segments des SUV urbains. On ne ressent alors aucun roulis ou mouvement de caisse désagréable malgré le fait que le SUV coupé ne dispose pas de suspension pilotée. C’est juste ferme comme on aime. Néanmoins, dans le cas d’un usage essentiellement urbain, les belles jantes de 18 pouces (option) pourraient avoir un impact négatif sur le confort.
En mode “Sport”, la direction déjà suffisamment informative en mode “Normal” gagne quelque peu en précision et la pédale de droite est plus réactive, le système de freinage du Taigo étant tout aussi efficace. Bref, le Taigo sait tout faire en étant loin de générer une conduite aseptisée, le “mal” qui touche bon nombre de SUV.
En chiffres, ceux des performances, le Taigo 1.5 l TSI 150 ch DSG7 est communiqué pour 8,3 s sur l’exercice du 0 à 100 km/h et pour une vitesse maximale de 212 km/h. Avouez que vous êtes impatients (ou pas) de découvrir quel niveau de consommation nous avons atteint lors de l’essai du Volkswagen Taigo. Le long de la mer Méditerranée, sur des profils de route majoritairement escarpés puis, en empruntant que très peu l’autoroute, nous avons relevé un très bon 6,9 l/100 km. Au niveau des émissions de CO2, elles sont de 138 g/km pour le Taigo 1.5 l TSI 150 ch DSG7.
En conclusion, Volkswagen réalise le “combo parfait” en lançant sur le marché automobile un SUV au style attrayant, aux nombreux équipements high-tech de série et aux capacités routières très sérieuses. En finition “R-Line”, le Volkswagen Taigo 1.5 l TSI 150 ch DSG7 s’offre à partir de 32 100 €. Si cela vous paraît excessif pour rouler uniquement en ville au volant d’une voiture tendance, il vous reste la Volkswagen Polo 2022 soit, une référence tout aussi convaincante et high-tech mais, moins onéreuse, notre coup de coeur du moment ! A vous de choisir en fonction, bien sûr, de votre situation familiale. Faites des enfants pour rouler en Taigo ! Retrouvez ci-dessous, au terme de ce sujet, d’autres photos de notre essai du Volkswagen Taigo
Texte et essai : Frédéric Lagadec
Vidéo : LesVoitures.com
Photos : LesVoitures.com et Volkswagen