Alors que le Championnat du Monde de Formule 1 2025 reprendra ses droits le week-end du vendredi 29 au 31 août avec le GP des Pays-Bas, après une courte pause estivale, faisons le point sur ce qui attend les fans de F1 en 2026 en présentant le nouveau règlement technique. En effet, la saison 2026 s’annonce comme un tournant historique pour la Formule 1. Jamais depuis plus d’une décennie le sport n’a connu une refonte aussi profonde de ses fondements techniques. Châssis, moteurs, aérodynamique, pneus : tout change. Et au cœur de cette transformation, une donnée cruciale retient l’attention des ingénieurs comme des fans : les monoplaces tireront désormais 50 % de leur puissance d’une source électrique. Une mutation qui redéfinit les contours de la performance en F1.
À partir de 2026, dans le cadre du nouveau règlement technique du Championnat du Monde de Formule 1, le moteur thermique V6 turbo de 1,6 l, en service depuis 2014, cédera sa place à une unité hybride radicalement repensée. Le nouveau groupe motopropulseur combinera un moteur à combustion interne alimenté par des carburants 100 % durables avec un système électrique à haute performance capable de fournir la moitié de la puissance totale. Autrement dit, en 2026, les monoplaces de F1 seront propulsées à hauteur de 50 % par l’énergie fossile et à 50 % par l’électricité.
Le système MGU-H sera entièrement abandonné dans les unités de puissance des monoplaces 2026. Parallèlement, la puissance du moteur thermique V6 sera significativement réduite, passant d’environ 550–560 kW à 400 kW. En contrepartie, le MGU-K, le système de récupération d’énergie cinétique, verra sa puissance tripler, passant de 120 kW à 350 kW, marquant ainsi une montée en puissance majeure de la composante électrique dans la performance globale des monoplaces de F1. Ce choix technologique vise à concilier performance et durabilité, tout en alignant la F1 sur les standards de l’industrie automobile. L’objectif est clair : faire de la Formule 1 un laboratoire de mobilité avancée, capable d’inspirer les véhicules de demain.
Dans le cadre du nouveau règlement technique du Championnat du Monde de Formule 1 2026, les monoplaces seront plus compactes et plus maniables. Le poids minimum passera de 798 kg à 768 kg, soit une réduction de 30 kg. Le châssis sera plus étroit (1 900 mm contre 2 000 mm) et plus court (3 400 mm contre 3 600 mm), ce qui devrait améliorer la réactivité en virage et favoriser les batailles en piste. Les pneus Pirelli seront également revus à la baisse : 25 mm de moins à l’avant, 30 mm à l’arrière, et un diamètre réduit à environ 705 mm. Malgré cette réduction, les ingénieurs espèrent maintenir un niveau d’adhérence suffisant pour permettre des duels rapprochés sans compromettre la sécurité.
L’effet de sol, qui domine actuellement la conception des monoplaces, sera remplacé par une aérodynamique active. Les ailerons avant et arrière seront simplifiés mais mobiles, capables de s’adapter dynamiquement aux phases de course. Le mode X réduira la traînée en ligne droite, tandis que le mode Z augmentera l’appui en virage.
Autre innovation majeure qui sera introduite grâce au nouveau règlement technique de la F1, la suppression du DRS. À sa place, les pilotes bénéficieront d’un boost électrique automatique lorsqu’ils se trouvent à moins d’une seconde de la voiture qui les précède. Ce système vise à faciliter les dépassements sans recourir à des artifices aérodynamiques.
La nouvelle réglementation vise aussi à relancer la compétition. Les écarts de performance entre les équipes se sont réduits ces dernières années, mais la stagnation technique menace l’intérêt sportif. En introduisant des contraintes inédites, la FIA espère rebattre les cartes et offrir aux fans des courses plus imprévisibles.
Ce renouveau attire déjà de nouveaux constructeurs automobiles. Audi fera son entrée en F1 en 2026 après le rachat de Sauber, avec des moteurs développés en interne. Cadillac rejoindra également la grille, portant à onze le nombre d’écuries engagées, une première depuis plus de dix ans. En attendant que son propre moteur soit prêt, Cadillac utilisera des blocs Ferrari.
Malgré l’enthousiasme général, certaines voix s’élèvent pour critiquer la direction prise par la F1. Sebastian Vettel, quadruple champion du monde, a exprimé ses réserves sur la nouvelle réglementation. S’il reconnaît l’intérêt écologique du projet, il déplore une mise en œuvre qu’il juge incohérente. Il estime que la F1 répète les erreurs de 2014, avec des coûts trop élevés et une complexité excessive. Pour lui, les monoplaces de F1 restent trop lourdes et devraient perdre au moins 200 kg pour retrouver leur agilité d’antan.
La transition vers ce nouveau règlement technique représente un défi sans précédent pour les ingénieurs. Il faudra repenser entièrement les architectures mécaniques, optimiser la gestion énergétique, et adapter les stratégies de course à des monoplaces plus dynamiques mais aussi plus exigeantes.
Enfin, le Championnat du Monde de Formule 1 2026 ne sera pas seulement un tournant en termes de règlement technique. La saison F1 2026 représentera une vision nouvelle de la Formule 1, où la performance ne se mesure plus uniquement en chevaux-vapeur, mais aussi en intelligence énergétique et en agilité technologique. Pour les fans, c’est la promesse d’un spectacle renouvelé. Pour les puristes, l’augmentation de l’utilisation de l’énergie électrique en F1, à hauteur de 50 % de la puissance, est plus que critiquable.
La rédaction
Photos : Red bull Content Pool et LesVoitures.com
