Enzo Ferrari va-t-il se retourner dans sa tombe à la vue du premier SUV de l’histoire de la marque au “Cheval cabré” ? La réponse à cette question est clairement non ! Annoncé il y a maintenant 5 ans, le véhicule haut perché Ferrari est, aujourd’hui, une réalité. Entre un design sublime et une motorisation surpuissante de 725 ch, le Ferrari Purosangue est une réussite totale.
Le nouveau Ferrari Purosangue, c’est donc, avant tout, un design léché qui n’est pas sans rappeler celui de la Ferrari Roma, la plus GT, luxueuse et élégante des productions actuelles du constructeur automobile italien fondé, rappelons-le, en 1947 par Enzo Ferrari surnommé “il Commendatore”. En termes de gabarit, le SUV Ferrari mesure 4,973 m de longueur, 2,028 m de largeur pour une hauteur de 1,589 m.
A l’avant, le Ferrari Purosangue fait apparaître, un imposant bouclier très ouvert qui intègre différents éléments aérodynamiques. Plus haut, tel un savant contraste, c’est une fine calandre, pour ne pas écrire que le SUV Ferrari n’en possède pas, qui dessine, tout en longueur, l’extrémité du SUV. Cette bande noire lie deux optiques hyper-fines.
Quant au capot du SUV Ferrari Purosangue, il fait dans la simplicité et nous qualifierons les galbes des ailes du SUV de sensuels. Ce que l’on remarque également, c’est que le bureau de style Ferrari a fait le choix d’optiques dites “à double étage” sachant que les feux de route sont discrètement implantés de part et d’autre des entrées d’air du bouclier.
De profil, le Ferrari Purosangue révèle une incroyable fluidité visuelle. Les sorties d’air situées en haut des ailes avant en sont l’un des meilleurs exemples. Elles dessinent une ligne qui dynamise encore plus le SUV.
Comme tous les SUV et, si on pinaille, le seul défaut esthétique du Ferrari Purosangue serait représenté par les protections noires des passages de roues. Cependant, des superbes jantes d’une taille de 22 pouces (à l’avant) et et 23 pouces (à l’arrière) participent à offrir au SUV Ferrari une belle sportivité.
Sous cet angle, on est presque en présence d’une berline surélevée car, l’empattement très long (3,018 m) du Ferrari Purosangue, ses portes-à-faux réduits, ses petites surfaces vitrées et sa faible hauteur lui confèrent une silhouette très élancée et près du sol.
On appréciera également le dessin savamment musclé des ailes arrière dont les profils ne font qu’un avec la partie arrière du SUV Ferrari. Sous cet autre angle, c’est tout aussi réussi avec un becquet de toit discret, une surface vitrée également réduite.
Imposante, très travaillée, la partie arrière du Ferrari Purosangue est celle qui dégage, en matière de design automobile, le plus de puissance, à l’image de ce diffuseur qui semble être sorti tout droit de l’univers du sport automobile et des deux doubles sorties d’échappement.
Ouvrons les portes du Purosangue pour y découvrir un habitacle luxueux composé notamment de 4 sièges de type semi-baquet, tous indépendants. La console centrale et la planche de bord du SUV Ferrari offrent un espace bien défini pour le conducteur et son passager. De nouveau, on retrouve un cockpit similaire à celui de la Roma. Vous l’aurez, peut-être, remarqué, le Ferrari Purosangue fait l’impasse sur un écran central tactile. Le conducteur profitera alors de toutes les informations nécessaires qui s’afficheront sur son instrumentation numérique (dalle de 10,2″). Le Purosangue, c’est une “voiture familiale” au coffre d’une capacité intéressante de 473 l. On a jamais vu cela sur une Ferrari.
Bien entendu, le Purosangue est doté de toutes les aides à la conduite de dernière génération dont un inédit système d’aide à la descente pour une Ferrari. A noter que la caméra de recul et la connectivité Apple CarPlay/Android Auto sont de série. Pour le reste, chaque client pourra, bien sûr, personnaliser à souhait, l’habitacle du SUV via le département Ferrari Tailor Made.
Venons-en à la mécanique de ce SUV pas comme les autres qui, à nos yeux, est le plus beau du monde à ce jour. Comme évoqué en introduction, le “cœur mécanique” du Ferrari Purosangue développe donc 725 ch (7 750 tr/min) et 716 Nm de couple (à 6 250 tr/min) issus d’un V12 6.5 l atmosphérique au nom de code “F140IA”, le seul du marché des SUV de luxe. Précisons que, dès 2 100 tr/min, 80% du couple du SUV Ferrari sont disponibles et que le régime maximal du V12 est de 8 250 tr/min. Les ingénieurs basés à Maranello ont utilisé des technologies venues tout droit de la Scuderia Ferrari pour développer le V12. Ce dernier est situé en position centrale-avant. La transmission aux 4 roues directrices est assurée par une une boîte de vitesses à double embrayage (8 rapports) placée, cette fois, à l’arrière. Ainsi, le SUV Ferrari affiche une répartition des masses quasi parfaite de 49/51%.
En termes de performances, le Purosangue réalise le 0 à 100 km/h en 3,3 s, le 0 à 200 km/h en 10,6 s alors que sa vitesse maximale est de 310 km/h. Ces chiffres sont possibles grâce au poids contenu du SUV de 2 033 kilos à vide. En effet, le capot du SUV Ferrari est en aluminium, son toit en fibre de carbone et son châssis a été développé grâce à l’utilisation de matériaux à la fois très légers et résistants.
Soyons complets, le Ferrari Purosangue est “une machine à hautes technologies mécaniques”. Il embarque ainsi, au-delà de sa transmission intégrale et de ses roues arrière directrices, un différentiel à glissement limité (à l’avant) et un système ABS de dernière génération conçu en partenariat avec Bosch. Pour freiner le SUV, son conducteur profitera de freins dont les disques sont de 398 x 38 mm à l’avant et 380 x 34 mm à l’arrière.
Enfin, le SUV Ferrari Purosangue s’offrira, à partir du printemps 2022, pour 390 000 € (à partir de). La firme de Maranello indique que son SUV, sur lequel elle compte pour faire encore plus de volume de ventes, devrait se vendre à un objectif fixé à 20% des livraisons réalisées par an. Concluons avec la présentation vidéo du Purosangue.
Texte : Frédéric Lagadec
Photos : Ferrari