La Fiat 500 électrique a été présentée en octobre 2020. Cette toute nouvelle génération ouvre la voie à l’électricité pour la plus populaire des voitures italiennes. Sur un marché en plein expansion, la 500 à piles trouvera-t-elle sa place ? La réponse à travers notre essai.
En termes de design, la nouvelle Fiat 500 électrique est beaucoup plus « musclée » que la précédente génération fonctionnant à l’énergie fossile. Ce style révèle une réelle capacité de renouvellement portée habilement par les designers italiens qui ont réinventé ce best-seller. Icône intemporelle des années 60, la 500 se vend avec facilité déconcertante. Les clientes et clients sont ainsi comme fascinés par cette automobile, tel le dernier téléphone de la marque à la pomme.
Au niveau de son format, la 500 électrique qui repose logiquement sur une toute nouvelle plateforme, gagne du volume ! Avec 3,63 m de longueur et 1,69 m de largeur, cela correspond pour ces deux dimensions à un gain de 6 cm à chaque fois, l’empattement gagnant 2 cm, le tout comparativement à la 500 actuelle.
Hormis la série de lancement « La Prima » qui a d’ailleurs été exposée en première mondiale chez nous, au sein de belles boutiques éphémères baptisées “Casa 500” et la série limitée (500 exemplaires) « 500 France Edition, quatre finitions composent le catalogue de celle, offciellement baptisée « Nouvelle Fiat 500 » : « Action », « Passion », « Icône » et « Icône Plus ». La Fiat 500 électrique, c’est aussi une déclinaison cabriolet, celle de notre essai en « Icône Plus » à la teinte « Blue Glacier » (option). A noter également, au catalogue de la 500 « à piles », la présence de l’étonnante Fiat 500 3+1 avec une porte supplémentaire (photo ci-dessous).
A l’avant, on remarque la présence d’une nouvelle signature lumineuse au regard presque « humain », avec les projecteurs full LED « Infinity », une technologie que l’on retrouve à l’arrière. Elle à une bonne « bouille » cette 500 électrique, ce qui lui confère une attrayante sympathie.
On est comme projeté au volant d’une voiture comparable à celles de l’univers du dessin animé. A l’arrière, nous retrouvons également un nouveau badge « 500 » dont le dernier « 0 » intègre la lettre « e » comme électrique.
L’intérieur de la Fiat 500e est soigné, l’ambiance est simple mais, c’est aussi beau que soigné. Certes, c’est subjectif mais nous aimons l’effort apporté sur l’agencement de cet habitacle accueillant. La planche de bord est très réussie, à l’image de l’accès aux différentes commandes. En revanche, nous restons sur des matériaux en plastique et des finitions, hélas, tristement Fiat. Imaginons alors une finition à l’allemande avec du cuir sur le tableau de bord, mais ne rêvons pas trop, ce n’est pas au catalogue. Peut-être un jour dans une éventuelle finition « Riva ».
Lors de votre déplacement, vous aurez le choix entre trois modes de conduite ; « Normal », « Range » et « Sherpa » permettant de régénérer plus ou moins les batteries lors de la décélération. Le mode « Sherpa » est très utile si vous avez la phobie de la panne avec, entre autres, une limite maximale de la vitesse à 80 Km/h et la coupure de la climatisation. Ce dernier mode agit donc sur plusieurs composants pour réduire au maximum la consommation d’énergie. Place à la route !
Sur cette nouvelle Fiat 500 électrique, la suspension est très agréable, ce qui change considérablement des versions précédentes thermiques qui étaient très floues. Sur les pavés, la conduite et plutôt agréable et, au passage de ralentisseurs, nous évoluons comme dans du coton. Une amélioration également importante est représentée par l’angle de braquage qui permet, enfin, de pouvoir réaliser un demi-tour très rapidement. En ville, malgré un gabarit plus imposant, la 500 électrique est un atout majeur pour se déplacer, notamment dans les embouteillages de notre chère (ou pas) Madame Hidalgo ou, de manière bucolique, dans un cadre plus agréable, en flânant dans nos villages.
Comme la majorité des voitures électriques, la tenue de route de la 500 électrique est très satisfaisante. La petite italienne qui développe 87 kW (environ 118 ch) est capable de prendre un virage serré à plus de 110 km/h, ceci sans se décaler de sa trajectoire sur une route pourtant bien détrempée et froide. Bien évidemment, le positionnement des batteries au niveau du plancher joue son rôle. Cet équilibre est obtenu par un centre de gravité situé très bas. On est comme sur des rails. C’est, comme on dit, le jour et la nuit comparativement aux 500 thermiques.
Notre Fiat 500 électrique est dotée du niveau 2 de la conduite autonome, de quoi aider les plus étourdies sur la route. Grâce au pack Co-pilote Fiat (option : 1 500 €) et aux différentes ADAS, (Advanced Driver-Assistance Systems), en français les aides à la conduite. Le freinage autonome d’urgence, la reconnaissance des panneaux et le détecteur de fatigue en sont les principales. Le système de franchissement de ligne fonctionne très bien, tellement bien que nous l’avons désactivé car, nous avions l’impression de ne plus conduire, ce qui correspond à un bon en avant pour la sécurité des conducteurs sachant qu’ils devront rester concentrés sur la route !
La version 500 Cabrio de notre essai est très agréable avec deux positions pour la capote, comme les versions précédentes. A vitesse élevée, nous vous conseillons l’ouverture complète de la capote, car l’autre, à mi-parcours, provoque une turbulence venteuse et des bruits désagréables. Cela devient même gênant à partir de 50 Km/h.
Au volant de la 500e, on profite d’un bel écran. Nous y retrouvons toutes les technologies multimédia ainsi que l’accès au réglage du véhicule. Le nouveau système « Uconnect 5 » permet de connecter son iPhone grâce à la compatibilité Apple CarPlay. Le système de cartographie répertorie les bornes et calcule pour vous le trajet optimal afin que vous puissiez recharger au plus vite. Vous pourrez également planifier la recharge à des heures précises si vous préférez la réaliser en heures creuses, la nuit.
Avoir une voiture électrique c’est peut-être à la mode, mais c’est contraignant, vous n’imaginez pas ! La nouvelle Fiat 500 électrique est donnée pour 320 kilomètres d’autonomie (WLTP) avec la batterie d’une capacité de 42 kWh, ce qui est inférieur aux autres citadines électriques du marché surtout, qu’en pratique, il faut compter sur 250 km d’autonomie. N’ayant pas d’abonnement pour recharger auprès d’une borne dite de « recharge rapide », nous ne pouvions utiliser que le câble avec la prise 220 volts domestique. Faut-il encore en avoir une près de son lieu stationnement ?
Habitant à Paris même, notre parking souterrain n’est pas doté de cette simple prise. On évoque ici le « Mode 2 » avec le câble, livré de série, pouvant accepter jusqu’à 2,3 kW. Nous avons donc dû nous « expatrier » dans notre belle campagne. Le temps de recharge annoncé était de plus de 13 heures. Alors qu’il nous restait 31%… bonne nuit ! Préférez donc l’installation à la maison d’une borne de recharge rapide de type « EasyWallbox » qui est offerte sur la finition « La Prima » et, en option sur toutes les autres versions de la Fiat 500 électrique, à 499 €.
Le lendemain, nous décidons de rallier l’atelier Fiat « Colvil » dans la ville d’Orsay où se trouve la Fiat 850 Moretti de la Scuderia Classic qui sera exposée au Grand Palais Ephémère et qui prendra le départ du rallye Tour Auto 2021. En partant, avec la batterie rechargée à 100 %, la 500 affichant 260 km d’autonomie, nous arrivons, au final après 45 km, avec 79% de batterie et 189 km d’autonomie restante. Après un simple calcul d’école élémentaire, 26 km ont disparu dans un trou noir intergalactique. Nous avions toutefois les sièges chauffants, la musique, le bluetooth et le chauffage.
Enfin, l’entrée de gamme de la nouvelle Fiat 500 électrique débute à 24 500 € (hors bonus écologique). Mais, notre version est proche d’avoir toutes les options, ce qui nous amène à un tarif de 36 800 €. En conclusion de cet essai, nous sommes face à une citadine avec peu de possibilité de voyage. Elle est néanmoins dotée d’une réelle personnalité et cette petite italienne est très agréable à conduire. La nouvelle Fiat 500 électrique sera l’amie des villes et des trajets quotidiens. Elle se révélera également idéale pour votre résidence secondaire au bord de la mer ou d’un lac, cheveux au vent et lunettes de soleil sur le nez. De quoi vivre la Dolce Vita du futur.
Texte, essai et photos : Thomas de Chessé.