Carburants : grève en vue, c’est déjà la panique

Le 12 janvier dernier, la CGT Pétrole a annoncé une grève qui sera organisée, à l’heure où nous écrivons ces lignes, les jeudi 19 février, jeudi 26 février et lundi 6 février avec, respectivement des actions de 24h, 48h et 72h. Depuis, les automobilistes français et autres usagers de la route paniquent en se ruant dans leur station-service préférée. Hier, certaines pompes étaient donc déjà à sec avant même une hypothétique pénurie de carburants liée à la grève.

En attendant la grève générale du jeudi 16 janvier, la chaîne dite “de distribution” des carburants fonctionne parfaitement, la petite pénurie de carburant en cours, chez nous, est donc bel et bien la conséquence de la réaction des Français. On peut comprendre ces derniers qui ont vécu des heures difficiles, en fin d’année dernière, suite aux différentes grèves menées par TotalEnergies et Esso-ExxonMobil. Cependant, même si une nouvelle grève est en approche, cela ne sert à rien de paniquer alors qu’il est possible, depuis hier, de faire une demande d’indemnité carburant (100 € sous conditions).

A ce jour, bien avant la grève, les dépôts de carburants sont pleins, les raffineries tournent “à plein régime” et les transports de carburants sont réalisés, comme le veut l’expression “en temps et en heure”. Pour une autre raison, cette fois financière, il ne sert également à rien de se précipiter à la pompe. En effet, malgré les prix élevés des carburants, ces derniers se sont stabilisés la semaine dernière.

Comme l’indique le tableau situé ci-dessus, publié par la DGEC (Direction Générale de l’Energie et du Climat), le prix moyen du SP 95 – E10 a été relevé, la semaine dernière dans l’Hexagone, à 1,8365 €/l soit, une hausse de 0,2 c€/l comparativement à S01 2023. Quant au tarif moyen du gazole, il est, en S02 2023 à 1,8846 €/l (- 1,5 c€/l). Certains stations-service pourraient, néanmoins, profiter de la grève et la petite pénurie en cours pour augmenter les prix des carburants qu’ils distribuent.

Enfin, les conséquences réelles de la grève pourraient créer, début février, une plus importante pénurie de carburants, surtout si tout le monde continue à se précipiter à la station-service.

La rédaction

Photos : images d’illustration LesVoitures.com et Direction Générale de l’Energie et du Climat