La nouvelle règle du Fight Club est… on parle des Rally Fighters au Gumball ! Le team Rally Fighters a enflammé le Gumball 2012 de New York à Los Angeles, traversant les States à bord de la première voiture conçue en open-source – le Rally Fighter (d’où le nom du team), de Local Motors.
Cette année 2012, le programme était New York, Toronto, Indianapolis, Kansas City, Santa Fe, Las Vegas et Los Angeles. Avec des check-points aux Chutes du Niagara, Detroit au siège de General Motors, la Gateway Arch de Saint-Louis, Grand Canyon et Death Valley. Rien que ça ! En voiture… non pas avec Simone, mais Romuald Clariond et Saba Aberi – le team Rally Fighters ! (crédit photos Romuald Clariond)
Cette année, le Gumball se faisait un bon vieux classique coast-to-coast des familles, partant de Times Square et arrivant sur Hollywood Boulevard. Ce n’était plus arrivé depuis 2009, de Los Angeles à Miami. Comme à Londres en 2011, la pluie était de la partie à New York, la veille et le jour du départ. Après la journée d’enregistrement, c’est donc sous la flotte que les voitures ont rallié Times Square et la grille de départ, la veille au soir (avant la fête). Une grille de départ parmi les plus folles du Gumball à travers les âges, il faut dire ! L’Audi R8 PPI (avec un coffre à skis sur le toit) de Jon Olsson, Nissan GT-R modifiée, Morgan à trois roues (conduite par Monsieur et Madame Morgan), Lamborghini Aventador argent avec les lignes soulignées en orange, une AC Cobra Shelby qui fait des caprices, et… un Rally Fighter ! La première voiture conçue en open-source – par Local Motors – n’est pas passée inaperçue, c’est le moins qu’on puisse dire ! Que ce soit sur la grille ou tout au long du parcours, d’ailleurs ! La bête a clairement été la sensation du Gumball 2012, à double-titre – nous allons y venir. Premier contact avec les autorités en allant chercher le Rally Fighter dans un des deux garages autour de Times Square. Petits burns avec le deuxième Rally Fighter (le orange et bleu), et il n’en faut pas plus à la police new-yorkaise pour appréhender la voiture. Le « bad-cop » demande à Buddy, le Monsieur Événements de chez LM, qui conduisait, s’il « se rend compte qu’il conduit comme un trou du cul au beau milieu de New York ». Vraiment relax, ces Américains ! Avertissement sans frais, petite humiliation gentille, il fera simplement prendre le volant à quelqu’un d’autre après avoir demandé si quelqu’un est capable de conduire ce véhicule…
Le matin du départ, tout le monde se retrouve pour le petit-déjeuner et le traditionnel speech de Maximillion dans une salle de l’hôtel W. Saba s’est habillé en Cheikh grâce à des vêtements fournis par un vrai Cheikh, Moe Al Thani. Et les Storm Troopers, le team de Jon Olsson, débarquent au petit-déjeuner-briefing en personnages de “Star Wars”… Troopers impériaux, Warner Nickerson en Chewbacca, Oskar Bakke en Anakin (c’est vrai qu’il a une tête de Skywalker !), et Jon en Darth Vador… Le tout avec les Dudesons dans un délire “Alerte à Malibu” (avec le pick-up jaune sur la grille et le vrai David Hasselhoff à côté), celui que le team Rally Fighters appelle « Oncle Steve » de Malibu (Team Malibu Most Wanted) en prisonnier accompagné de deux fausses fliquettes, et le team HabibeeZ (le team de Moe) en Cheikhs… c’est quand même fort à l’heure du café ! Midi, l’heure du départ approche… un peu en retard, normal. Mais l’ambiance n’en sera que plus chaude, avec presque plus de pit-babes que pour un départ au Grand Prix de Monaco, des milliers de spectateurs en folie et… David Hasselhoff, donc, pour donner le départ. En commençant par Maximillion Cooper et Eve, voiture numéro 7 – la Cobra Shelby, en hommage à Carroll Shelby, disparu récemment. Les Rally Fighters partent juste derrière Pritchard et Dainton de “Dirty Sanchez”, que le ciel menaçant n’arrête pas puisqu’ils ont décapoté leur Mustang ! Puis tout le monde se dissout un peu dans le trafic new-yorkais, et nous ne retrouvons des Gumballers qu’à mi-chemin de Toronto. Arrêt dîner aux Chutes du Niagara, où un paquet de fans attendent l’arrivée des voitures chez eux.
En arrivant à Toronto en compagnie des HabibeeZ, des locaux dans le délire “Fast & Furious” escortent le groupe de Gumballers, mais certainement tout à leur excitation, ils en deviennent dangereux… ils n’ont pas dû trop penser aux éventuelles conséquences d’un accident responsable pour eux ! Une fois à Toronto, grosse fiesta pour les uns, grosse nuit pour les autres, comme les locaux du Team Toronto (Mitch Kleinstein et Shane Grosman) qui ont réparé avec des mécanos la Cobra de Maximillion et Eve. Le lendemain matin, le Rally Fighter et la Cobra roulent ensemble en repartant de Toronto. Au moment de rentrer aux Etats-Unis, la police des frontières a tenu à montrer le pire visage de l’Amérique, à l’opposé de celui des gens rencontrés en chemin – le fameux Américain moyen (lui est cool, au moins…) !
Arrivés à Indianapolis, où ils restent jusqu’au lundi matin pour regarder Indy 500, les Gumballers garent les voitures autour du Monument Circle. La police garde les lieux et une Ferrari 360 Modena Spider qui semble familière est là… un imposteur qui a affublé sa Ferrari 360 Modena zébrée du numéro 00 dont la couleur et la police de caractère ne correspondent pas aux autres voitures a essayé de s’incruster sur la grille à New York. Il s’est fait virer et retente le coup ici… gonflé ! Non… dégonflé ! L’organisation lui a dégonflé les pneus en espérant, cette fois, ne plus le revoir ! Quelques jours plus tard, une parodie de publicité MasterCard (le fameux « Priceless ») circulera à son sujet sur Facebook…
Une fois toutes les voitures dans l’enceinte de l’Indianapolis Speedway, tout le monde se dirige vers les deux loges Gumball 3000. Jukka, des Dudesons, interpelle Romuald : « Hey, Romu, qu’est-ce qu’il lui est arrivé, à ta plaque ?! ». En se retournant, Romuald tombe sur trois caméras – ils sont en train de filmer un épisode de leur émission… La plaque du Rally Fighter a été recouverte par une fausse plaque californienne dont l’immatriculation est « I LOVE ANAL ». Romuald leur a un peu cassé leur coup en répondant qu’il est OK avec ça, vu que ça peut inclure sa copine, mais qu’en revanche il n’aurait pas aimé qu’il colle le sticker « I LOVE GAY PORN » qu’il tenait en main sur sa Batmobile ! Puis il recyclera la plaque en la collant sur le bas-de-caisse de la Camaro de Jens Byggmark… et se tapera un bon fou-rire plus tard, en voyant Jens dans son rétro, arborant fièrement la plaque !
Le checkpoint de Saint-Louis (au pied de la Gateway Arch) et l’étape suivante allaient être riches en rebondissements. Alors que la caravane se restaure au pied de l’Arch sur le stand Hooters monté spécialement pour l’occasion (avec les fameuses hôtesses en short orange !), Maximillion demande à Romuald si Adam et Buddy, qui le suivent avec une remorque et un deuxième Rally Fighter (on n’est jamais trop prudent !), peuvent faire quelque chose pour sa Cobra bloquée en cinquième. Déjà réparée à Toronto, sa monture fait des caprices… L’équipement du pick-up étant limité, Romuald lui offre de prendre le deuxième Rally Fighter et de mettre sa Cobra sur la remorque, ce que le fondateur du Gumball accepte d’autant plus volontiers qu’Eve a franchement froid depuis le début dans la Cobra, et que lui-même a pris de sacrés coups de soleil ! Plus tard dans l’après-midi, alors que le groupe qui allait être celui des Rally Fighters durant tout le reste du rallye s’est formé (une douzaine de voitures), tout le monde s’arrête à une station pour faire le plein. La Gallardo (également équipée d’une boîte à skis sur le toit… elle appartient à Jon Olsson) et la Camaro des Storm Troopers sont là, et Jens veut faire des burns avec l’Américaine… mais elle cale et impossible de la redémarrer. L’embrayage, pense-t-on d’abord, mais il s’avérera en fait que c’était la transmission. Romuald appelle Buddy et Adam dans le pick-up pour dépanner la Camaro, qui arrivera avec la Cobra (un petit mètre derrière) à Kansas City. La transmission sera réparée et Jens allégé de 5.000 dollars !
Peu avant Grand Canyon, ayant perdu le groupe au départ d’une station-service, le Rally Fighter se retrouve avec la Mustang Shelby Cobra nouvelle génération d’un team norvégien. Romuald appuie franchement pour rejoindre le groupe quand il voit une voiture de police sur le côté… puis il voit dans le rétro qu’elle part après eux… Coup de poker (et de pute, un peu !), Romuald passe devant la Shelby pour qu’elle soit la plus proche de la sirène, mais notre ami en a après le Rally Fighter, du coup… L’officier, un brin tendu, lui colle une amende « Criminal Speeding », et a le culot ensuite de lui demander un sticker du Gumball ! Un peu plus loin, tout le groupe s’est fait arrêter… sauf la Shelby qui s’en sort (très) bien, du coup !
À Las Vegas, tout le monde est assez fatigué mais c’est Vegas, alors la fête a duré jusqu’à 7 heures du matin, et Pritchard était en string panthère dans le hall de l’hôtel Cosmopolitan ! Et le plus beau, c’est que même en voyant les photos, il ne s’en souvient pas ! Saba et Romuald passent par Death Valley pour tourner une séquence convenue avec Maximillion pour le film de cette année… un dépassement, à voir dans le DVD de cette édition, en mai l’année prochaine, probablement l’une des plus folles séquences dans un film sur le Gumball !
La légende veut que le Gumball soit une course, mais c’est bien un rallye, comme même Jon le sait maintenant… et tout ce qu’il y a à gagner, ce sont des Awards… Le plus prestigieux, celui qui fait de son lauréat le « vainqueur du Gumball » est le Spirit of Gumball Award. En 2011, les Dudesons l’avaient gagné. Cette année, il a été attribué à Charles Morgan et sa femme Kira, les propriétaires du constructeur éponyme, qui ont roulé avec leur Morgan à trois roues, la 3 Wheeler. Ça s’est apparemment joué entre eux et les Rally Fighters, qui ont eu le Help Max Award. L’an prochain, pour le quinzième anniversaire, retour en Europe avec un parcours de Copenhague à Monaco, via Stockholm, Helsinki, Saint-Pétersbourg, Riga, Varsovie et Vienne. L’arrivée à Monaco se faisant le vendredi avant le Grand Prix, histoire de fêter cet anniversaire dignement durant tout le week-end.