Du côté de chez Hertz, les décisions s’enchaînent concernant les voitures électriques. Souvenez-vous, en janvier dernier, le spécialiste américain de la location de véhicule en tout genre avait décidé de se séparer de 20 000 voitures électriques. La vente de ces dernières, des modèles Tesla, permet et permettra à Hertz, de financer l’achat de nouvelles voitures thermiques. Lors de son récent bilan financier portant sur le premier trimestre de l’année 2024, Hertz a annoncé, finalement, que ce ne sont pas, à terme, 20 000 EV (Electric Vehicles) qui vont être vendus, mais 30 000, soit 10 000 de plus.
Des voitures électriques, comme le veut l’expression, Hertz “en a à revendre”. En 2021, une première grosse commande de 100 000 Tesla avait été passée. Puis, d’autres bons de commande ont été signés auprès de General Motors et Polestar, pour respectivement 65 000 et 175 000 véhicules “à pile”. Rappelons, également, que le patron du loueur, Stephen Sherr, s’est fait virer en mars dernier car, c’est lui qui a cru, comme son prédécesseur, beaucoup trop à la mobilité 100% électrique. Aujourd’hui, force est de constater que Hertz s’est complètement loupé.
Voici ce qui apparaît sur le communiqué de presse publié par Hertz, le 25 avril 2024, au sujet de la revente massive de voitures électriques : « Au premier trimestre, la société a augmenté son plan de cession de véhicules électriques de 10 000 véhicules, pour un total de 30 000 véhicules électriques destinés à être vendus en 2024. La société a engagé une charge de 195 millions de dollars à l’amortissement des véhicules pour déprécier les véhicules électriques destinés à la vente qui restaient en stock. à la juste valeur à la fin du trimestre et comptabiliser les pertes liées à la cession des véhicules électriques vendus au cours de la période. »
Pour Hertz, les voitures électriques sont donc très loin d’être rentables, comme expliqué dans l’un de nos précédents article. La faible demande de location de voitures électriques, leur décote rapide et les coûts de réparation trop élevés ont poussé Hertz à revendre les 20 000 premières Tesla, puis, désormais, 10 000 EV supplémentaires. Les baisses successives des prix des Tesla sont donc, entre autres, à l’origine de la décision drastique prise par Hertz, car pour un loueur, s’il y a bien une donnée primordiale à prendre en compte, c’est la valeur résiduelle d’un véhicule quel qu’il soit.
La rédaction
Photos : Hertz