Arrivé à la tête du spécialiste de la location de véhicules, Hertz, il y a deux ans, Stephen Sherr, vient d’être remercié, principalement à cause du raté concernant sa stratégie électrique. Stephen Sherr laisse donc sa place de CEO (Chief Executive Officer) chez Hertz à Gil West. Ce dernier était, auparavant, en charge de l’exploitation du département Cruise (voitures autonomes) appartement à General Motors.
Stephen Sherr avait pris le poste de CEO de Hertz en février 2022, bien avant l’énorme commande passée à Tesla, en 2021, de quelques 100 000 voitures électriques. A cette même période de début 2022, précisons que le loueur américain venait de se remettre d’une situation financière délicate, la faute à la pandémie de Covid-19. Souvenez-vous, en tout début d’année 2024, Hertz a revendu 20 000 de ses Tesla, dans le but de réinvestir dans des voitures thermiques. Sachant que Stephen Sherr n’a donc pas signé le bon de commandes des 100 000 Tesla, pourquoi a-t-il été viré ? Tout simplement, car Stephen Sherr a, lors de son passage chez Hertz, commandé 60 000 autres voitures électriques, auprès de chez General Motors et Polestar. C’est, principalement, pour cette dernière raison que Knighthead Capital Management et Certares Opportunities, les sociétés d’investissement qui ont sauvé Hertz de la faillite, ont décidé de se séparer de Stephen Sherr.
Hertz a donc complètement raté son passage aux voitures électriques, ceci pour deux, voire trois raisons. La première serait, logiquement, représentée par la faible demande de location de voitures électriques. Ce qui est certain, c’est que la décote rapide des Tesla a motivé Hertz à en revendre 20 000. Hertz a aussi communiqué sur les frais de réparation élevés des Tesla accidentées, pour expliquer le fait de revendre les 20 000 Tesla en question. Alors comment Hertz va, désormais, gérer ses autres voitures électriques achetées chez General Motors et Polestar ? La question est posée.
Enfin, le marché automobile lié à la voiture électrique ne semble pas « tourner rond » depuis quelques semaines. Les ventes de véhicules électriques ne sont pas au beau fixe en Europe et ailleurs, notamment à cause de l’arrêt des aides dans certains pays, comme en Allemagne. C’est pourquoi, General Motors, Ford Motor Company, Mercedes-Benz et Jaguar Land Rover ont décidé de développer, de nouveau, des blocs thermiques pour lancer de nouveaux modèles hybrides rechargeables (PHEV : Plug-in Hybrid Electric Vehicles).
Texte : Frédéric Lagadec
Photos : Hertz