En marge des 24 Heures du Mans 2020, Peugeot Sport vient de dévoiler les grandes lignes de son programme dans le cadre de son retour en Endurance prévu en 2022. Le “Lion” a ainsi choisi la catégorie Le Mans Hypercar (LMH) sachant que cette dernière partagera un réglement commun avec les futures LMDh, le choix de cette convergence devrait assurer un nombre conséquent de voitures en catégorie reine du FIA WEC.
Après le retrait surprise de Peugeot, début 2012, du championnat du monde d’Endurance, les passionnés de sport automobile et, tout particulièrement les fans des Peugeot 905 et autres Peugeot 908 HDi FAP, ont retrouvé le sourire en novembre 2019 lorsque le constructeur français a annoncé vouloir de nouveau être un prétendant à la victoire au Mans. Aujourd’hui, cela se précise donc un peu plus avec les premières images et infos de l’Hypercar Peugeot Sport.
L’Hypercar Peugeot Sport sera une “vraie Lionne”, comprendre que le réglement de cette catégorie laisse une grande liberté aux constructeurs pour concevoir un design conforme à leur identité visuel. Les quelques images publiées par Peugeot vont donc dans ce sens, notamment pour la signature lumineuse et, elles sont plutôt très prometteuses. L’autre bonne nouvelle, c’est que Peugeot devra commercialiser un modèle de petite série de son Hypercar pour pouvoir être présent en FIA WEC en 2022. Cette dernière date est une 3ème bonne nouvelle car, en fin d’année dernière, Peugeot a communiqué sur un retour au Mans en 2022 ou 2023.
Techniquement, l’Hypercar Peugeot Sport développera une puissance cumulée de 500 kW (près de 680 chevaux). Laissons à Olivier Jansonnie, le Directeur Technique Peugeot Sport en charge du programme WEC, le soin de nous présenter le projet en détail :
« La voiture sera donc une 4 roues motrices, dotée, comme la règlementation l’impose, d’un moteur électrique d’une puissance maximale de 200kW sur le train avant. Le niveau de puissance total sera identique à celui d’une voiture 100% thermique à 2 roues motrices (500kW, soit environ 680 chevaux) mais répartie entre les 2 essieux. En comparaison avec ce que nous connaissons actuellement en LMP1, la voiture sera plus proche des véhicules de route, donc avec une masse plus élevée et de plus grande dimension (longueur : 5m ald 4,65m et largeur : 2m ald 1m90). Ce règlement est très différent aussi parce qu’il intègre un équilibrage des performances (BoP : Balance of Performance). Il donne certes des limites mais ouvre aussi beaucoup de possibilités techniques au développement notamment sur les formes générales tant qu’on ne dépasse pas un certain rendement aérodynamique global, qui sera mesuré en soufflerie échelle 1 :1 et qui fera partie de la BOP (balance of performance). Aujourd’hui, nous avons validé une partie du concept aérodynamique, l’architecture moteur est définie. Le fonctionnement du système hybride et son architecture principale ont également été choisis. Il reste donc encore beaucoup d’étapes d’ici à notre arrivée en endurance en 2022, dans l’étude, la production des prototypes et finalement la validation sur banc et en piste ».
Dans quelques semaines, ce sont les pilotes du nouveau programme Peugeot Sport en Endurance qui seront révélés.
La rédaction
Photos : Peugeot Sport