Comme pourrait nous le rappeler la réplique d’une ancienne publicité pour les Pages Jaunes : « C’est chaud le nord ». Pour les moins nostalgiques de la télé des années 2000, Koenigsegg a les clefs en main pour vous confirmer cette réplique. Égal à lui-même le constructeur suédois a présenté à Genève la transition à haute température entre l’Agera en fin de carrière et la Regera qui va enfin reprendre le flambeau de la marque.
Pour la première de ces dames, la notion de mégacars chère à la firme nordique, atteint les sommets de la performance avec un goût d’exclusivité sans pareils. Pour cela, Koenigsegg a développé cette version ultime One of 1 qui annonce des chiffres simplement ahurissants sur le marché de l’hybride sportive.
Avec ses 1 375 kg poussés par 1 360 chevaux sauvages, les trois exemplaires construits chatouillent la perfection automobile avec tout ce que cela implique. Appendices aérodynamiques, ligne d’échappement en titane, jantes en fibre de carbone, et pneumatiques spécialement développés pour l’auto, l’Agera One of 1 fait dans la violence à outrance. Mais le rêve a un prix au-delà des euros, la rapidité ! Car oui, les trois exemplaires sont déjà vendus.
Cependant, pour les moins réactifs, la firme suédoise n’est pas arrivée les mains vides au salon de Genève. La relève est assurée par la Regera issue d’un concept présenté il y a tout juste un an au même endroit. Cette année, la version de série est présentée pour le plus grand plaisir des amateurs de sensations indescriptibles. Couleur percutante, cinématique d’ouvertures fidèles à la marque et une ligne digne des plus beaux prototypes de course. L’intérieur quant à lui offre malgré une profusion de carbone, une atmosphère des plus élégantes et luxueuses. Et pour le coup, ce ne sont pas moins de 500 unités commercialisées. Mais attention, environ 160 d’entre elles ont déjà trouvé acheteur à environ 1,7 millions €.
Voyons plus en détail la raison d’une offre à la moitié du budget de la Chiron. Car ne l’oublions pas, Koenigsegg joue dans la même cour. La base se situe au niveau d’un V8 de 5.0 l suralimenté par deux turbos et bien aidé par trois moteurs électriques. Une architecture répartissant les motorisations électriques entre le moteur thermique et les deux roues arrière. Une recette développant la bagatelle de 1 500 chevaux et un couple « Camionesque » de 2 000 Nm. Avec une telle déferlante de puissance, un nouvel embrayage prêt à encaisser le choc a été développé avec un système hydraulique. Nom de code : Direct Drive.
Comme pour l’Agera One of 1, le poids total reste contenu malgré le surplus causé par l’assistance électrique. L’ensemble ne dépassant pas les 1590 kg, permet un décollage de 0 à 100 km/h en 2,8 secondes et 10,9 secondes pour atteindre non pas les 200 mais les 300 km/h. Et attention, nous entrons dans une autre dimension en moins de 20 secondes pour afficher les 400 km/h. Alors certes, le Regera ne pourra peut-être pas rivaliser sur tous les terrains face à la Bugatti, mais les centaines de milliers d’euros de différence ne feraient-ils pas pencher la balance en sa faveur ?
Texte : Guillaume Pons
Photos : LesVoitures.com