Depuis le 19 août, Lille a débuté sa révolution en matière de mobilité. Ainsi, 88% des rues de la ville seront, à terme, le 31 octobre prochain, limitées à une vitesse de 30 km/h. Les automobilistes Lillois et ceux, professionnels ou autres qui circulent dans l’une des plus grandes villes de France, vont devoir s’habituer. Cette décision avait été annoncée par Martine Aubry fin 2018.
Ce n’est pas la première fois qu’une commune passe à 30 km/h. En juillet dernier la mairie de Bègles a également pris la décision d’abaisser la vitesse maximale autorisée. Concernant Lille, capitale des Hauts-de-France, les grands axes appelés aussi axes structurants resteront à 50 km/h pour permettre de sortir et d’entrer dans la ville plus facilement.
Avec cette nouvelle limitation et d’après les arguments avancés par la mairie de Lille, Martine Aubry souhaite, sans grande surprise, limiter les accidents, réduire les nuisances sonores et “purifier” sa ville. Un autre argument plus étonnant est mis en avant : “les cycles d’accélération et de décélération sont réduits et peuvent entrainer des effets sur la consommation de carburant et donc sur la pollution.” Le site de la mairie de Lille indique aussi que le développement des moyens de transport alternatifs aux voitures a été pris en compte : “Cette mesure s’inscrit dans l’évolution des comportements avec une augmentation de l’utilisation des mobilités douces et des transports collectifs.”
Le but du passage à 30 km/h à Lille est donc évident, à savoir sortir les voitures de la ville. Sur ce point, la mairie ne se cache pas et joue la transparence : “Le plan de circulation a déjà permis de réduire de façon significative le trafic automobile sur les voies secondaires du centre-ville.”
Quoi qu’il en soit, les Lillois vont devoir changer leurs habitudes. Des radars pédagogiques seront progressivement installés dans ce sens. Enfin, parmi les nombreux axes qui restent limités à 50 km/h citons le boulevard Carnot, le boulevard de Strasbourg et le boulevard Hoover.
La rédaction
Photos : site internet et Twitter ville de Lille