Le 1er juillet 2018, faut-il rappeler que les routes à double sens sans séparateur central sont passées d’une limitation à 90 km/h à une vitesse maximale autorisée de 80 km/h ? Après les ouvertures du gouvernement, le Sénat vient de voter un amendement au projet de Loi d’Orientations des Mobilités (LOM) qui pourrait autoriser les présidents des départements et les préfets à revenir à 90 km/h sur certains axes routiers.
Le passage à 80 km/h a été l’un des détonateurs du conflit social des “Gilets Jaunes”. En janvier dernier, c’est d’abord le président de la République, Emmanuel Macron, qui a ouvert la discussion sur le sujet. Puis, quelques jours plus tard, c’était au tour du Premier Ministre, Edouard Philippe, lors de la présentation des chiffres 2018 de la Sécurité routière, d’inviter les conseils départementaux à réfléchir, au cas par cas, à une évolution de la limitation à 80 km/h.
Michel Raison (Les Républicains), à qui l’ont doit la défense de l’amendement voté hier, s’est exprimé pour définir son action :
« C’est une sorte d’amendement de cohérence, le Sénat est là pour essayer d’apaiser notre pays, pas pour faire obstruction au travail du gouvernement ou du président de la République. »
Le grand débat national a également vu le sujet de la limitation à 80 km/h revenir très régulièrement lors des séances en région. L’action de l’association 40 Millions d’automobilistes, qui a d’ailleurs été auditionnée par le Sénat, a également fait son effet.
Il faudra néanmoins attendre la décision de l’Assemblée nationale, qui examinera l’amendement à la LOM au mois de juillet, pour savoir si les départements “prendront le pouvoir”. Il est ainsi enviseagble de penser que l’Assemblée nationale se prononcera contre l’amendement, ceci avec l’argument que la limitation à 80 km/h est en phase d’expérimentation jusqu’au 1er juillet 2020 mais, on peut aussi imaginer que l’apaisement sera de mise, la réponse en juillet…
La rédaction
