Depuis le 1er juillet 2018, les routes secondaires à double sens non séparées sont soumises à la nouvelle limitation à 80 km/h. Inutile de rappeler qu’auparavant, la vitesse maximale autorisée sur ce type de route était de 90 km/h. Mesure phare du quinquennat d’Emmanuel Macron, ce dernier est prêt à la revoir sous certaines conditions.
La limitation à 80 km/h est l’une des décisions qui a amené le mouvement social des “Gilets Jaunes”. Décidée à l’initiative du Premier Ministre, Edouard Philippe, ceci sans la consultation des régions et des zones rurales, elle est depuis sa mise en place un sujet de grogne. Dans le cadre du grand débat national, Emmanuel Macron a déclaré devant 600 maires réunis dans l’Eure :
« Il faut ensemble que l’on trouve une manière plus intelligente de le mettre en œuvre. Il n’y a pas de dogme. »
Toujours selon les propos du Président de la République, la limitation à 80 km/h doit être « mieux adaptée » et « efficace ». Rappelons que la limitation à 80 km/h a été décidée à titre expérimental jusqu’au 1er juillet 2020.
Quelles pourraient être les adaptions possibles pour revenir à 90 km/h ? Pour faire dans le pragmatisme, les zones les plus accidentogènes resteraient limiter à 80 km/h. En revanche, selon la demande des régions ou des maires, les routes les moins dangereuses basculeraient sur une limitation de vitesse à 90 km/h.
Deux obstacles se dressent face à cet éventuel retour en arrière, à savoir le coût des changements des panneaux de signalisation et les associations d’aide aux victimes d’accidents de la route qui risquent de s’insurger.
Le débat est donc plus que relancer. Au sein même du gouvernement, rappelons, alors qu’il était en poste en tant que Ministre de l’Intérieur, que Gérard Collomb avait déclaré en mai 2018 : « Je prends un joker sur la question. » Un peu plut tôt en février 2018, c’est le département de la Corrèze qui a fait part de sa contestation grâce à une vidéo.
La rédaction