Il y a 25 ans, la firme Mazda mettait au monde un des roadsters les plus vendus de l’histoire automobile : la Mazda MX-5. Aujourd’hui, sa bonne bouille un tantinet rétro sillonne toujours les routes du monde entier. Et pour fêter son 25ème anniversaire, Mazda a choisi de dévoiler la quatrième version de la petite sportive, mettant fin à 9 années de carrière pour la troisième phase. Que les fans de la bombinette se rassurent, la recette de ce succès n’a (presque) pas changé.
Rappelons pour cela le cahier des charges dépouillé de la MX-5, qui a animé les 3 générations précédentes. Afin de reprendre la succession d’un marché à l’abandon à la fin des années 80, celui des petits roadsters, Mazda imagine un véhicule léger, avec une capote en toile manuelle, doté d’un moteur longitudinal avant simple et fiable, mais avec une transmission à propulsion pour la sportivité et les sensations. Le véhicule s’inspire des mythiques Triumps TR, Lotus Seven ou autre Alpha Romeo Spider. Mazda y ajoute encore un prix accessible, et la recette fait mouche : un peu moins d’un millions de MX-5 se sont vendues depuis 1989. Des chiffres qui feraient rêver bien des constructeurs en ce moment !
La quatrième version reprend ces ingrédients, et y ajoute encore un peu de piquant. La répartition quasi parfaite du poids à 50/50 sur l’avant et sur l’arrière, son centre de gravité bas, et une cure d’amincissement de 100 kilos à base d’aluminium donnent une MX-5 plus affûtée que jamais. De plus, le design de ce nouveau modèle s’inscrit dans le respect de la nouvelle philosophie Mazda : le design “KODO” ou “l’âme du mouvement”. Il s’agit de codes visuels qui s’inspirent des animaux sauvages et des athlètes, symbolisant énergie et pureté esthétique. Stylistiquement, le KODO se traduit sur la nouvelle MX-5 par un design plus acéré que sur ses devancières. Le bouclier avant se pare ainsi d’une calandre béante, agressive et de deux baguettes de LED obliques, dans l’ère du temps.
Le bouclier arrière, rehaussé et sculpté, nous fait presque penser à l’arrière proéminent d’une F-Type, une impression renforcée par les optiques de phares retravaillées. Une double sortie d’échappement ainsi que des jantes noires de 16″ achèvent de donner un look agréablement racé au roadster nippon. Notons enfin quelques évolutions à la baisse dans les dimensions : -10 cm en longueur (3,91 m), une largeur constante (1,73 m) et -2 cm en hauteur (1,23 m).
L’intérieur bénéficie aussi du passage à la quatrième génération, et monte indéniablement en gamme. Des surpiqûres rouges ornent le cuir présent sur le volant, les sièges, la planche de bord et même jusque sur le soufflet du frein à main et de la boite de vitesse. Les commandes sont rassemblées sur le volant, sur un sélecteur à l’allemande présent sur la console centrale, et sur l’écran du système multimédia Connect System. Derrière un volant 3 branches soigné, un gros compte-tours central s’insère entre le compteur de vitesse et un compteur digital. Cet assemblage, complété par des ventilateurs type aviation (comme sur les Mercedes) donne une impression de qualité et de sportivité tout à fait singulière pour une voiture de cette gamme de prix.
Côté motorisation, la MX-5 restera vraisemblablement fidèle à son quatre cylindres atmosphérique. Rien d’officiel n’a été annoncé pour le moment concernant les moteurs, mais l’on sait en revanche que les futurs acquéreurs pourront choisir entre une boîte manuelle 6 rapports ou une boîte automatique au même nombre de vitesses. On peut quand même supposer sans prendre trop de risque que la MX-5 reprendra les moteurs Skyactiv de 1.5 l et de 2.0 l déjà présents sur les autres véhicules du constructeur nippon. Ces deux moteurs développent une puissance respective de 130 et 165 chevaux, un sizing correct qui a pu prouver sa polyvalence au cours des dernières années. Pour en être certain cependant, il faudra attendre le début du Mondial de l’Automobile, le 4 octobre. Lancée courant 2015, la petite Mazda devrait avoisiner les 25 000,00 €. A ce tarif, et au regard des prestations annoncées, cette nouvelle génération de MX-5 trouvera sans aucun doute sa place dans le cœur des fans du roadster, et bien plus encore.
Texte : Guillaume Ingelaere
Photos : Mazda
