Il y a des instants où la lumière se charge de symboles. Au volant de la McLaren Artura Spider, photographiée sous un soleil couchant flamboyant, impossible de ne pas penser à l’orange papaye de McLaren Racing, couleur mythique de la Formule 1. Cet éclat incandescent, qui a vu briller Bruce McLaren et ses héritiers sur les circuits du monde entier, se reflète aujourd’hui sur la carrosserie sculpturale de cette supercar hybride. Comme un clin d’œil à l’histoire, le crépuscule devient la scène idéale pour célébrer la fusion entre héritage sportif et modernité électrifiée.
Ironie du sort : en France, où la répression routière et les limitations de vitesse étouffent toute velléité de plaisir automobile, il devient presque impossible de profiter pleinement d’une telle machine. Alors, à défaut de pouvoir rouler librement, il reste le rêve. Et quel rêve que celui de s’imaginer, cheveux au vent, domptant les 700 ch de la McLaren Artura Spider lors d’un « Indian Summer » hors du temps. Dédicace à Joe Dassin en passant… Quant à McLaren Racing, rappelons que l’écurie de F1 vient de décrocher son dixième titre des Constructeurs, à l’arrivée du GP de Singapour 2025.
La McLaren Artura Spider est une œuvre d’art en mouvement. Ses lignes basses et tendues, ses prises d’air ciselées et son toit rigide rétractable en carbone (11 s pour s’ouvrir, même en roulant jusqu’à 50 km/h) traduisent une recherche obsessionnelle de l’aérodynamisme. Chaque courbe semble taillée pour canaliser l’air, chaque détail pour magnifier la vitesse.
Sous sa robe spectaculaire, l’Artura Spider associe un V6 3.0 biturbo hybride rechargeable à un moteur électrique. Ensemble, ils délivrent 700 ch et 720 Nm de couple, pour un 0 à 100 km/h en 3 s et une vitesse de pointe de 330 km/h. La batterie de 7,4 kWh permet de parcourir environ 33 km en mode 100 % électrique.
Nous avions déjà eu le privilège d’essayer la version Artura Coupé (680 ch) dans un essai détaillé à lire en cliquant sur l’image située ci-dessous.
À l’intérieur, l’Artura Spider marie ergonomie et raffinement. Cuir, Alcantara et carbone habillent un cockpit centré sur le conducteur, où chaque commande tombe naturellement sous la main. L’ambiance est sportive, mais jamais ostentatoire.
Sur route, la McLaren Artura Spider surprend par sa facilité de prise en main. Confortable et docile en conduite coulée, elle révèle tout son potentiel dès que la route se fait sinueuse. Son châssis précis, sa suspension adaptative et sa direction chirurgicale transforment chaque virage en expérience sensorielle.
L’Artura Spider est une supercar accessible en termes de conduite, mais qui dévoile des couches de caractère supplémentaires. En effet, à mesure qu’on la pousse et que l’on prend confiance, le plaisir devient intense, incomparable.
Nos photos réalisées au Château d’Augerville, majestueux écrin du Gâtinais, prolongent cette expérience sensorielle. Entre ses pierres séculaires et son parc verdoyant, la McLaren Artura Spider se fond dans un décor où l’histoire rencontre la modernité.
Le contraste est saisissant : d’un côté, un château du XIIᵉ siècle chargé de mémoire, de l’autre, une supercar hybride de 700 ch, incarnation de l’avenir. Ensemble, ils composent une scène qui dépasse l’automobile pour devenir un véritable tableau de lifestyle raffiné.
Photographier la McLaren Artura Spider dans ce cadre, c’est aussi rappeler que le luxe automobile ne se limite pas à la performance brute. C’est une expérience globale, faite de lieux, d’ambiances et de sensations. Le Château d’Augerville, avec son golf, son spa et son atmosphère de villégiature chic, devient le prolongement naturel de cette supercar. On ne parle plus seulement de vitesse ou de technique, mais d’un art de vivre à la française, où l’on savoure chaque instant comme une parenthèse hors du temps.
Une fois n’est pas coutume, parlons musique… Selon plusieurs récits rapportés par la presse musicale et des biographies, l’inspiration du titre L’Été indien viendrait d’un souvenir personnel de Joe Dassin. Arrivé à New York à l’automne, il aurait demandé à son chauffeur de taxi pourquoi le soleil brillait encore si fort malgré la saison. Le chauffeur lui aurait alors répondu : “It’s the Indian Summer”. Cette expression américaine, désignant ces journées ensoleillées et douces qui prolongent l’été, a marqué Dassin au point de devenir le fil conducteur de la chanson. Adaptée en français par Pierre Delanoë et Claude Lemesle, cette anecdote new-yorkaise a donné naissance à l’un des plus grands succès de la chanson française. L’expression « Été indien » a ainsi débarqué en France. « On ira où tu voudras, quand tu voudras… en McLaren Artura Spider ».
Enfin, la McLaren Artura Spider n’est pas seulement une supercar hybride de 700 ch. C’est une invitation au voyage, une passerelle entre l’héritage flamboyant de McLaren Racing en F1 et l’avenir électrifié de l’automobile. Dans un pays où rouler vite est devenu presque un crime, elle incarne le luxe ultime : celui de rêver. Et parfois, rêver suffit à prolonger « l’été indien ».
La rédaction
Photos : LesVoitures.com
