Les autorités américaines ont confirmé que le cargo Morning Midas, battant pavillon libérien, a chaviré et sombré lundi vers 17h35 (heure locale) à environ 5 000 m de profondeur dans les eaux internationales du Pacifique Nord, à environ 450 milles nautiques au sud-ouest de l’île d’Adak, en Alaska. Début juin, un incendie s’était déclaré à bord du cargo, probablement en raison des batteries des véhicules électriques.
Le navire de transport Morning Midas, qui avait quitté Yantai, en Chine, le 26 mai en direction du Mexique, transportait pas moins de 3 048 véhicules, dont 681 modèles hybrides et 70 voitures électriques. Depuis le début de l’incendie qui n’a jamais pu être circonscrit, les spéculations émergent sur le rôle que pourraient avoir joué certaines batteries lithium-ion dans son déclenchement, bien que la cause exacte reste à ce jour indéterminée, et il sera très compliqué d’enquêter sur les causes de ce désastre, car le Morning Midas a coulé.
#UPDATE 5 USCG concluded response to a fire onboard the Morning Midas which sank ~450 mi SW of Adak Monday. No injuries or visible signs of pollution. 2 vessels on scene monitoring area with pollution response equipment with another en route.
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— USCGAlaska (@USCGAlaska) June 25, 2025
De plus, lors de son naufrage, le Morning Midas avait encore à son bord une charge importante de carburants : environ 350 tonnes de gasoil marin et 1 530 tonnes de fuel à très faible teneur en soufre, soit un volume susceptible de provoquer une pollution environnementale majeure en cas de fuite.
Les 22 membres d’équipage ont pu quitter le navire à temps à bord d’un canot de sauvetage, avant d’être récupérés sains et saufs par un navire de commerce, le Cosco Hellas. Après l’incendie, précisons que trois autres bateaux présents dans la région s’étaient rapidement portés à leur secours.
Malgré l’absence visible de nappe d’hydrocarbures en surface à l’heure actuelle, les garde-côtes américains poursuivent une surveillance active de la zone sinistrée. Deux navires spécialisés dans le sauvetage maritime restent sur place, équipés de systèmes de détection et d’intervention anti-pollution, tandis qu’un troisième bâtiment, l’Endeavour, fait route depuis Dutch Harbor avec à son bord un système complet de confinement et de récupération des hydrocarbures.
La gravité de l’incident réside autant dans le naufrage du navire que dans sa charge polluante : le mélange d’hydrocarbures lourds, de composants électroniques, de batteries et de matériaux industriels menace un écosystème marin vulnérable. À une telle profondeur de 5 000 m, toute fuite ou dislocation de la coque pourrait relâcher des substances toxiques difficilement récupérables et aux conséquences écologiques durables.
Enfin, le naufrage du Morning Midas met une nouvelle fois en lumière la question du transport maritime des voitures électriques et hybrides, dont les batteries posent d’importants défis en matière de sécurité incendie et de gestion des risques environnementaux.
La rédaction
Photo : United States Coast Guard – USCG
