24 Heures du Nürburgring : retour sur le Hat-trick des Peugeot 208 GTi !

En Mars 2013, Peugeot se lançait un défi incroyable en créant une sélection à travers l’Europe pour permettre à huit pilotes de participer aux 24 Heures du Nürburgring. Cette course est la plus dure au monde, elle se dispute sur la Nordschleife : 26 kilomètres de montagnes russes où seuls les plus aguerris peuvent triompher. Ce projet fou était mis en place pour promouvoir la sortie de la 208 GTi « un autre sacré numéro », digne héritière de la 205 GTI.

Aux termes de sélections acharnées, la finale de la Ferté Gaucher a choisi ses huit élus : Vincent Radermecker le belge, Christian Frankenhout le hollandais, Giacomo Ricci l’italien, Johnny Niederhauser le suisse, Mathieu Sentis le français, Gonzalo Martin De Andres l’espagnol, Bradley Philpot l’anglais et Dominik Peitz l’allemand.

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Cyrus-Ayari-24-h-nurburgring-peugeot-208-gti-2013Les hommes d’Olivier Perez, le papa du projet, et Cyrus Ayari (en photo), le grand chef d’orchestre de la 208 GTi Racing expérience, allaient pouvoir à s’attaquer à cette montagne. Pour bien se préparer un programme précis était mis en place. Quatre courses du VLN sur la Nordschleife devaient permettre aux nombreux rookies de se qualifier. Hélas la météo de cet hiver allait semer la déroute et les courses 1 et 2 étaient annulées en raison de trop de neige sur la boucle Nord du « Nürburg ». Il ne restait donc plus que 2 courses pour permettre à six des pilotes à gagner leur billet pour le double tour d’horloge.

Quatre Peugeot Racing Cup ont été mises à disposition des équipages pour ces courses VLN. Les pilotes avaient ainsi la possibilité d’accumuler un max d’expérience en sautant d’une voiture à l’autre pendant ces deux courses de 4 heures. Dans l’ensemble, l’apprentissage se passe bien. Deux crashs viennent émailler la 1ère des courses, Christian Frankenhout le hollandais et Dominik Peitz l’allemand en étaient les victimes collatérales. Frankenhout, déjà qualifié, pouvait rentrer chez lui serein, mais pour le jeune allemand la menace de rester sur le quai pesait déjà sur ses épaules. Mis à part cette mésaventure, les deux autres 208 finissaient sur les deux plus hautes marches du podium de la catégorie.

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15 jours plus tard, tout ce petit monde se retrouvait sur la boucle Nord pour courir la course de VLN 4. Une température glaciale et un épais brouillard venaient compliquer la donne. Dès le tour de formation, l’Enfer Vert se refermait sur Dominik Peitz victime une nouvelle fois d’un crash. Voiture détruite, Dominik venait de fracasser dans le rail ses espoirs de faire la plus grande course d’endurance de son pays. Pour les sept autres, voir le drapeau à damier était synonyme de qualification immédiate pour le « main event ».

Le grand weekend est enfin arrivé, le 19 mai dernier, nos huit pilotes (et le petit nouveau Stefan Epp) ont enfin eu la chance de conduire leur promise : la 208 GTi Peugeot Sport. Une véritable petite bombe de 300 chevaux et de 990 kilos. La voiture est performante et adaptée à une course d’endurance puisqu’on la dit fiable et facile à conduire.

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La séance de qualification permet aux « GTi boys » de trouver leurs marques et signifier à leurs adversaires qu’ils seront dans le match et certainement les hommes à battre. 3 voitures, 3 stratégies différentes. La 208 de Caillet, Piguet, Nett et Bohrer est la voiture de référence, la 216 de Ricci, Radermecker, Frankenhout et Niederhauser tentera de suivre le même rythme. La 215 de Philpot, Martin de Andres, Sentis et Epp sera la voiture qui aura une grosse marge de sécurité pour voir le drapeau à damier.

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Dès le départ de la course le ton est donné, la bataille dans la catégorie SP2T (petit moteur Turbo) sera rude. Les 2 Mini survitaminées, de l’équipe Schirra-Motoring, vont donner du fil à retordre aux trois GTi. La première heure de course est disputée sur un rythme très élevé pour une course de 24 heures. Les clés de la course au Nürburgring sont nombreuses. Il faut savoir gérer le trafic, tenir compte d’une météo très changeante et être un fin tacticien. L’équipe Peugeot est sur une stratégie où la pluie est un facteur important. Le comportement des 208 GTi est un peu moins performant sur piste sèche. Mais les averses tant attendues ne viennent toujours pas arroser les concurrents. Pour le moment les trois autos se battent pour le podium de la catégorie, la numéro 208 en tête. Découvrez la première partie de la course en vidéo.

Vers 21 heures, la pluie fait enfin son apparition sur la Nordschleife sous la forme d’un véritable déluge. Des trombes d’eau s’abattent sur le circuit rendant les conditions de course particulièrement délicates. Aucun incident important n’est pour autant à déplorer. Vers 23 heures la direction de course prend une décision importante et stoppe la course au drapeau rouge. Les conditions de sécurité n’étant plus réunies pour permettre aux 24 Heures de se poursuivre. Tous les concurrents regagnent les stands jusqu’à nouvel ordre. La nouvelle tombe quelques heures plus tard, la course ne reprendra pas avant 8 heures le lendemain matin !!! C’est un véritable coup de massue pour toutes les équipes qui pensaient pouvoir en découdre pendant la longue nuit du Nürburgring. Au moment de l’interruption la Peugeot 208 GTi numéro 208 occupe la 1ère place de sa catégorie, la 216 est 2ème et la 215 4ème.

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Au matin la course repart pour un long sprint de 9 heures, la pluie est toujours aussi abondante, mais la visibilité nettement meilleure. C’est là que les ennuis commencent pour la 208. Victime d’un tête à queue la voiture revient à son stand et des ennuis électriques commencent à immobiliser l’équipage. La voiture de Stéphane Caillet et ses compères devra repasser encore une fois par la case stand et voir sa place de leader s’envoler. La 216 prend alors le relais en tête de la course mais sous la menace permanente des 2 Mini !!!

Toute l’équipe Peugeot prend conscience à quelques heures de l’arrivée qu’un exploit est possible. La mini 127 de Markus Oestreich commence à connaitre des soucis moteur. La 216 accroît son avance en tête de la course. La piste sèche et humide par endroit contraint l’équipe à laisser la voiture des leaders en pneus pluie. La Mini 128 qui a chaussé les slicks revient sur la GTi comme un avion. La 2ème Mini est à son tour victime de problème moteur. Elle chute au classement. Il reste un peu moins d’une heure de course et le triplé semble envisageable !!

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Ce n’est qu’à 40 minutes de l’arrivée que la Peugeot 208 GTi numéro 215 rejoint ses deux congénères sur le podium de la course. Le finish en point de mire les trois pilotes au volant n’ont plus qu’à dérouler : Sentis 3ème, Piguet 2ème et Niederhauser en tête. Rien ne changera jusqu’au damier. L’équipe Peugeot signe un authentique et retentissant exploit remportant les 24 Heures du Nürburgring pour la 3ème année consécutive.

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J’ai eu la chance de suivre cette sympathique équipe durant les 3 derniers mois, j’ai vécu des moments de grandes émotions. Faire triompher des garçons issus d’une sélection n’était pas un simple défi c’était un challenge difficile, Peugeot l’a accompli et avec la manière. Revivez les exploits de ces garçons dès ce soir (vendredi 24 mai) à 21h10 sur Motors TV. Un programme spécial de 26 minutes est consacré à l’histoire de cet étonnant succès. Ce superbe sujet sera rediffusé aux dates et horaires suivantes :

– Samedi 25 Mai à 9H50
– Dimanche 26 Mai à 01H35
– Lundi 27 Mai à 11H00
– Mardi 28 Mai à 8H45
– Mardi 28 Mai à 20H15
– Mercredi 29 Mai à 14H00

Texte et photos : Fabien Gérard

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