La Peugeot 208 en est déjà à 3 ans de carrière, l’occasion de lui offrir un upgrade esthétique et technologique pour lequel employer le terme restylage serait réducteur. L’objectif de la petite féline est clair : rattraper la championne des ventes françaises, la Renault Clio IV. Les nouveautés de la Peugeot 208 2015 ont été présentées à Genève en mars dernier et c’est en Autriche que nous avons pu les découvrir en essais.
Lors de notre balade autrichienne, nous avons essayé trois versions de la lionne, l’essence 1,2L PureTech 110 Allure 3 portes en boîte manuelle (BVM5) et en GT Line automatique (EAT6) 5 portes. Coté diesel, nous avons testé le modèle 1,6L Blue HDi 100 GT Line 3 portes. De quoi profiter de la région vallonnée de Graz et de son décor boisé parsemé de vignes. Mais avant de détailler notre ressenti au volant de la nouvelle 208, découvrons ses nouveautés esthétiques.
Tout est dans le regard… Les constructeurs automobiles mettent depuis quelques années l’identité lumineuse de leurs voitures en avant pour mieux affirmer leur philosophie stylistique grâce aux feux à LED. La nouvelle 208 ne déroge pas à cette règle et gagne en agressivité et en profondeur grâce à cette technologie et l’apport d’un dessin structuré de chrome et des fonds de phares noirs. La face avant de la 208 2015 est aussi plus homogène que la précédente version. La calandre épouse parfaitement le bouclier et l’effet 3D chromé Equalizer, disponible à partir de la finition Allure, marque la modernité de la lionne. Les contours des antibrouillards profitent également de nouveaux traits.
L’arrière bénéficie aussi d’optiques au dessin griffé comme sur les 308 et 508. Quant aux flancs, ils n’évoluent pas. La teinte Orange Power (option) de notre 208 Allure d’essai détonne avec les jantes en alliage noir 16″ Titane (option). La nouvelle 208 bénéficie de nouvelles coloris, dont deux teintes texturées, la chic et bourgeoise Ice Grey et la jeune et sportive Ice Silver. Pour aller encore plus loin dans la personnalisation, deux nouveaux packs Menthol White et Lime Yellow sont également disponibles sur le configurateur Peugeot. Même si nous ne sommes pas fans de ces derniers, les touches colorées supplémentaires qu’ils apportent sauront séduire la très jeune clientèle.
Au vu du design sportif originel de la 208, c’est clairement l’arrivée au catalogue de la finition GT Line (208 blanche en photos) qui nous parait la plus intéressante. Disponible sur les modèles 1,2L PureTech 110 S&S BVM5, 1,6L BlueHDi 100 S&S BVM5, 1,6L BlueHDi 120 S&S BVM6 (3 portes et 5 portes) et 1,2L PureTech S&S EAT6 (5 portes), la GT Line offre pléthore d’ajouts d’éléments visuels extérieurs : la fameuse calandre Equalizer, le jonc de calandre et les enjoliveurs d’antibrouillard en chrome brillant, les superbes jantes en aluminium 17’’ Caesium, les coques de rétroviseurs Noir Perla Nera, les pourtours de vitrages latéraux, l’échappement chromé, les monogrammes GT Line et les lettrages Peugeot rouges.
Une liste longue qui continue pour l’intérieur de l’auto avec, entre autres, les sièges Sport, les surpiqûres rouges et le pédalier en aluminium. Positionnée juste en dessous des GTi, la GT Line marque les fortes ambitions de Peugeot à monter en gamme avec la manière pour reprendre une expression sportive.
Et puisque l’on évoque l’habitacle de la nouvelle 208, il s’oriente toujours autour de l’i-Cockpit et du petit volant. Les matériaux utilisés gagnent en qualité et l’ambiance lumineuse a été revue. La connectivité embarquée, le système multimédia et les aides à la conduite s’améliorent nettement avec le nouveau dispositif MirrorScreen qui permet de dupliquer l’écran d’un smartphone sur l’écran tactile 7″. Mais c’est l’Active City Brake, le Park Assist (aide au stationnement) et la caméra de recul qui représentent les plus attractives des évolutions de la petite féline qui possède désormais tout d’une grande. L’Active City Brake vous évitera des chocs à faible allure si vous êtes distraits. Nous l’avons testé, c’est très efficace et surtout non intrusif, le freinage automatique d’urgence se déclenchant au dernier moment.
Maintenant que vous savez tout sur les évolutions 2015 de la 208, place à notre ressenti à son volant. Débutons par la 1,2L PureTech 110 BVM5, version qui “remplace” le moteur VTi. La perte de 10 chevaux comparativement à ce dernier a peu d’impact sur la conduite car la plage d’utilisation du bloc à 3 cylindres est très large et son couple est plus important (205 Nm) et disponible tôt, à 1 500 tr/mn. Les données de consommation et d’émissions de CO2 sont tout aussi intéressantes avec respectivement 4,5 l/100 km (cycle mixte) et 103 g/km. Sur les routes autrichiennes, la 208 1,2L PureTech 110 s’est montrée dynamique et souple.
Un peu trop peut-être pour l’exercice des superbes courbes de notre road trip. Cette impression est vraisemblablement due au fait que l’impressionnant essai de la 208 GTi 30th sur le circuit de Dreux était encore dans nos têtes… La lionne de 110 ch équipée de la boîte manuelle est en effet clairement configurée pour la ville et pour évoluer dans des conditions de roulage normales. Son châssis et ses trains roulants sont alors très efficaces, sans défauts. Nous avons été particulièrement bluffés par l’adhérence offerte par les pneus Michelin et le freinage de cette étonnante 208.
En revanche, nous attendions plus de cette même motorisation avec la dernière génération de boîte de vitesses automatique (EAT6). C’est clairement une proposition qui s’adresse à une utilisation en majorité urbaine pour son confort et une souplesse accrue. Mais, le discret bouton “S”, censé apporter un surplus de réactivité et de sportivité, nous semble plus être un mode normal alors que non activé, nous roulons sur un mode que l’on peut qualifier d’économique. Quoi qu’il en soit, les vitesses s’enchaînent rapidement et le nouveau 1,2L PureTech turbocompressé est une réussite grâce à son très faible appétit. C’est bien sur ce point que Peugeot fait fort avec des consommations records (5,7 l/100 km en ville), identiques au modèle à boîte manuelle. Cela n’est pas un détail, le travail réalisé par les ingénieurs de chez Peugeot sur ce point est plus qu’intéressant. Et en GT Line, la 208 possède un look à envahir les villes !
Concernant, la version 1,6L Blue HDi 100 BVM5, le ressenti au volant est plus lourd mais cela n’est pas péjoratif loin de là. Ce moteur à haute technologie offre un agrément de conduite idéal avec des consommations encore plus faibles : 3,8 l/100 km en ville, plus qu’un record ! Avec ce BlueHDi de 110 chevaux, la conduite peut être définie de coupleuse avec 254 Nm (à 1 700 tr/mn).
Vous l’aurez compris, toutes les évolutions et nouveautés apportées à la 208 2015 offrent à sa gamme un enrichissement indéniable avec de multiples possibilités de finitions et de motorisations. Sans oublier que la Peugeot 208 GTi 30th intègre la gamme sous la dénomination 208 GTi by Peugeot Sport. En plus du 1,6l THP S&S BVM6 des 208 GTi et des moteurs essayés en Autriche, la nouvelle 208, c’est aussi une version d’attaque à 12 600 € (1,0L PureTech BVM5 de 68 ch) en finition Access et des versions 1,2L PureTech (82 chevaux), en boîte automatique ou manuelle, et 1,6L BlueHDi BVM5 de 100 chevaux. Notre préférée, la GT Line, s’offre à partir de 19 950 € (1,2L PureTech S&S BVM5 3 portes). La Peugeot 208 grandit, évolue, affirme son style telle une voiture Premium et c’est cela que l’on attend des constructeurs français, bravo le lion ! Retrouvez au terme de ce sujet, toutes les photos de nos 3 félines en Autriche.
Texte, essai et photos : Frédéric Lagadec