Le groupe automobile Stellantis est une nouvelle fois contraint de lancer une procédure de rappel, cette fois, pour un défaut critique lié à la sécurité des passagers arrière. Selon le système européen de surveillance des produits dangereux (Rapex : Rapid Exchange of Information System), les ancrages des ceintures de sécurité arrière de certains modèles Peugeot 308 pourraient ne pas résister en cas de collision. Ce défaut structurel menace directement la capacité du dispositif à retenir les passagers, augmentant considérablement le risque de blessures graves lors d’un accident.
Cette énième campagne de rappel Stellantis concerne des Peugeot 308 de deuxième génération, produites entre le 12 octobre 2015 et le 1er février 2019, soit une période durant laquelle près de 1,4 million d’exemplaires ont été assemblés à l’usine de Sochaux. Ce sont donc cette fois, les ceintures de sécurité arrière des Peugeot 308 qui pourraient causer un grave problème de sécurité.
Cinq séries d’identification sont visées concernant ce nouveau rappel massif organisé par Stellantis et qui est lié aux Peugeot 308 II dont les ceintures de sécurité arrière risqueraient de ne pas jouer leur rôle, en termes de sécurité pour les passagers, comme l’indique aussi le site gouvernemental Rappel Conso :
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Les propriétaires de Peugeot 308 II peuvent vérifier si leur véhicule est concerné en consultant la case K de leur carte grise. Si le numéro d’homologation correspond, il est impératif de contacter un concessionnaire Peugeot ou de se rendre sur le site officiel de la marque. La réparation, qui consiste à renforcer ou remplacer les ancrages défectueux, est entièrement prise en charge par le constructeur.
Ce type de défaillance n’est pas anodin. Les ceintures de sécurité sont l’un des éléments les plus fondamentaux de la protection des occupants en cas de choc. Un ancrage insuffisamment solide peut entraîner un relâchement de la ceinture, voire son détachement, rendant le système inefficace. Dans un accident, cela peut faire la différence entre une blessure mineure et un traumatisme grave. Le fait que ce défaut concerne les sièges arrière des Peugeot 308 II produites par le groupe PSA (devenu Stellantis), souvent occupés par des enfants ou des passagers vulnérables, renforce la gravité de la situation. Cette campagne de rappel Stellantis doit donc être prise très au sérieux.
Ce nouveau rappel intervient dans un contexte déjà tendu pour Stellantis. En juillet, le groupe avait rappelé plus de 630 000 véhicules pour un défaut moteur lié à la chaîne de l’arbre à cames sur les blocs diesel 1.5 BlueHDI. Et plus récemment, un autre rappel massif a été lancé pour le moteur EB2 Génération 3, en raison d’un risque de fuite de carburant pouvant provoquer un incendie.
Mais au-delà des moteurs, Stellantis est également impliqué dans le scandale mondial des airbags Takata. Ces dispositifs, installés sur plusieurs modèles du groupe, peuvent exploser en cas de choc et projeter des fragments métalliques, causant des blessures graves, voire mortelles. Ce scandale, qui a conduit à des dizaines de millions de rappels dans le monde, continue de hanter l’industrie automobile.
La multiplication des rappels chez Stellantis soulève des interrogations sur la robustesse de ses processus de contrôle qualité. Quand des éléments aussi essentiels que les ceintures de sécurité présentent des failles, c’est toute la chaîne de production qui doit être réévaluée. La sécurité des usagers ne peut être compromise par des erreurs de conception ou des négligences techniques.
Enfin, encore une fois, concernant cette nouvelle campagne de rappel Stellantis, si vous possédez une Peugeot 308 II produite entre 2015 et 2019, vérifiez immédiatement le numéro d’homologation sur votre carte grise. En cas de correspondance, contactez votre concessionnaire pour une intervention gratuite. Ne tardez pas : ce type de défaut peut avoir des conséquences irréversibles en cas d’accident.
La rédaction
Photos : Rappel Conso et LesVoitures.com
