Suite au scandale Volkswagen du Dieslgate d’automne 2015, le gouvernement français s’est penché sur les constructeurs français en confiant une enquête à la DGCCRF. Après de nombreuses investigations et tests, un Procès Verbal avait été transmis au parquet de Nanterre en novembre 2016 (les détails ici). Aujourd’hui, l’affaire prend une nouvelle tournure avec l’ouverture d’une enquête pour « tromperie sur les qualités substantielles et les contrôles effectués ».
Trois juges d’instruction du parquet de Paris seront chargés de cette enquête. Le dossier a donc changé de mains car c’est précisément le pôle spécialisé en santé publique de Paris qui le récupère pour la raison suivante : l’éventuel fraude sur les moteurs diesel du groupe Renault aurait engendré des conséquences « dangereuses pour la santé de l’homme ou de l’animal ».
La Bourse de Paris a rapidement réagi à cette information. Le titre Renault a chuté ce matin de plus de 4%. Puis, à 11h30, il perdait de nouveau 3,29% (à 83,41 €).
Renault a publié un communiqué dans la foulée, en prenant acte de l’ouverture d’une information judiciaire, le voici :
« 1- Renault respecte la législation française et européenne.
2- Les véhicules Renault ont tous et toujours été homologués conformément à la loi et aux réglementations. Ils sont conformes aux normes en vigueur.
3- Les véhicules Renault ne sont pas équipés de logiciels de fraude aux dispositifs de dépollution.
4- Les Etats, la Commission européenne, les autorités de régulation et les constructeurs automobiles font le constat partagé de la nécessité de renforcer les exigences de la réglementation en vigueur. C’est l’objet de la future réglementation Euro6d.
Le Groupe Renault rappelle qu’il a présenté devant le collège de la commission technique indépendante au mois de mars 2016, un plan complet de réduction des émissions d’oxydes d’azote (NOx) de ses véhicules diesel Euro 6b en usage client qui a été jugé transparent, satisfaisant et crédible. »
La rédaction
Photos : Renault et Deutsche Umwelthilfe