Les chauffeurs de taxi ont de nouveau manifesté le mardi 26 janvier contre les voitures avec chauffeurs (VTC). Ce mouvement de grève a dégénéré à Paris et dans les principales grandes villes de France.
A Paris et en Ile-de-France, ils étaient au moins 2 100 à faire part de leur mécontentement, notamment sur le boulevard périphérique au niveau de la Porte Maillot. A cet endroit, des heurts ont éclaté entre les manifestants et les CRS. Les forces de l’ordre ont ainsi été obligées d’intervenir suite à des pneus brûlés et des opérations escargots. Des automobilistes se seraient même fait agresser. En ligne de mire des chauffeurs de taxi, le ministre de l’Economie qui a été traité de tous les noms comme par exemple : « stop macronisation », « Macron démission », « Terrorisme économique », « Macron-Uber complices ». A noter que des taxis venus d’Europe se sont rallier au mouvement.
Suite à ces échauffourées, La préfecture de police de Paris a annoncé que 24 interpellations ont été effectuées pour « violences volontaires, port d’arme et incendie volontaire ». 18 personnes ont été placées en garde à vue. On compte également un blessé. Ce matin à Orly, une navette a forcé un passage avant d’heurter un manifestant.
Le Premier ministre, Manuel Valls, a bien sûr condamné les violences perpétuées :
« Il y a un droit de manifester. Il faut le respecter même dans cette période d’état d’urgence. Mais les violences sont inadmissibles, aucune cause ne peut justifier une telle violence. »
En début d’après-midi, une réunion a été organisée à l’Hôtel de Matignon. Suite à ce point avec les représentants des chauffeurs de taxi, le Ministère de l’Intérieur a rapidement nommé Laurent Grandguillaume, député PS, comme médiateur indépendant. Il étudiera les problèmes rencontrés par le secteur et « une concertation sur l’équilibre économique du secteur du transport individuel de personnes et les éventuelles évolutions de la réglementation qui pourraient en découler » sera réalisée, selon le communiqué du Ministère.
A quand une manifestation des usagers des taxis pour protester contre le non-respect des itinéraires des courses, la saleté de certaines voitures ? Les automobilistes français pourraient aussi se plaindre des incivilités qu’ils subissent au quotidien par les taxis qui se croient tout permis sur la route. Alors espérons que les chauffeurs de taxi se calment et qu’ils aient enfin un comportement commercial digne de ce nom, avant de semer la panique à Paris et ailleurs, ce qui est inadmissible.
La suite demain, mercredi, car le mouvement de gronde des chauffeurs de taxi a été reconduit. Voici un aperçu en vidéo des incidents et les revendications que défendent violemment les taxis.
La rédaction