Aux États-Unis, l’Agence américaine de sécurité routière (NHTSA) a annoncé le 10 octobre 2025 l’ouverture d’une enquête préliminaire visant le système de conduite autonome avancée de Tesla, le Full Self-Driving (FSD). Cette procédure concerne près de 2,9 millions de véhicules, couvrant l’ensemble de la gamme : Model S, Model X, Model 3, Model Y et le Cybertruck.
Cette décision de la NHTSA fait suite à une série d’incidents inquiétants : franchissements de feux rouges, circulation à contresens, changements de voie inappropriés. Dans le viseur des autorités américaines, il s’agit du système de conduite autonome avancée de Tesla, appelé Full Self-Driving (FSD). Ce dernier semble donc être à l’origine d’actions qui, loin d’inspirer confiance, rappellent que la promesse d’une conduite plus sûre grâce à l’intelligence artificielle est encore loin d’être tenue.
Selon les documents publiés par la NHTSA, 58 signalements liés à la conduite autonome Tesla FSD ont déjà été recensés, dont 14 accidents ou départs de feu ayant fait 23 blessés. Aucun décès n’a été confirmé à ce stade, mais la multiplication des cas suffit à alerter les autorités. Car le paradoxe est là : une technologie présentée comme un rempart contre les erreurs humaines semble en générer de nouvelles, parfois plus dangereuses encore.
Tesla n’en est pas à sa première confrontation avec le régulateur américain. Déjà en 2024, un accident mortel impliquant un piéton avait conduit à une enquête précédente. Depuis, les interrogations se multiplient, notamment autour des Robotaxis expérimentés à Austin et de divers problèmes techniques signalés sur les véhicules de la marque qui évoluent avec la conduite autonome FSD (Full Self‑Driving). L’ouverture de cette nouvelle procédure confirme que la confiance des autorités s’effrite face à une technologie qui progresse plus vite que sa régulation.
L’enjeu est colossal. Si la NHTSA conclut à un risque déraisonnable pour la sécurité, Tesla pourrait être contrainte de rappeler massivement ses véhicules équipés de la technologie FSD. Au-delà du coût financier, c’est la crédibilité même du projet de conduite autonome qui serait fragilisée. Car derrière les promesses d’un futur sans accident, la réalité montre que l’automatisation de la conduite n’élimine pas les dangers : elle en crée de nouveaux.
Enfin, ce qui devait être une révolution sécuritaire se transforme peu à peu en source d’inquiétude. La question n’est plus seulement de savoir quand la conduite autonome sera prête, mais si elle sera réellement capable de tenir sa promesse première : protéger les usagers de la route.
La rédaction
Photos : Tesla
