Depuis quelques jours, il semble de plus en plus difficile de trouver du carburant chez TotalEnergies, la faute à un mouvement de grève mené par la CGT. En parallèle à cette première information, les prix des carburants remontent légèrement. Alors, à quoi faut-il s’attendre dans les prochains jours et prochaines semaines ?
Depuis la mise en place de la remise de 20 centimes €/l dans les stations-service TotalEnergies qui, rappelons-le, accompagne celle de l’Etat (30 centimes €/l), les automobilistes et autres usagers de la route se sont rués dans ces mêmes stations-service TotalEnergies. La compagnie mondiale multi-énergies doit donc approvisionner beaucoup plus son réseau tout en fournissant, à ses clients, différents types de carburant. Ajoutez à cela une grève qui bloque des raffineries TotalEnergies et vous obtiendrez un début de pénurie. A une échelle plus large, celle du prix du baril de pétrole, ce denier repart à la hausse.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, de nombreux sites de raffinement TotalEnergies sont donc bloqués par des grévistes sachant que la CGT a reconduit, samedi dernier, son mouvement visant donc, directement, l’approvisionnement des stations-service TotalEnergies. Sans jeu de mots, la pénurie totale de carburant, en France, est loin d’être atteinte mais, la situation pourrait se tendre. Pourquoi ? Comme évoqué en introduction, la petite hausse des prix des carburants pour amener les Français à paniquer et, donc, à trouver, coûte que coûte, du carburant.
Au-delà de TotalEnergies, concernant, la hausse des prix des carburants, elle devrait s’inscrire dans la durée. En effet, les membres de l’OPEP+ se réunissent demain, à Vienne (Autriche), ce qui n’était pas arrivé depuis mars 2020 alors que la pandémie de Covid-19 était en progression. Sachant que la demande mondiale de carburant est moindre, à cause de la récession économique, les 13 membres qui composent, avec l’Arabie Saoudite, l’OPEP+, ainsi que leurs dix partenaires menés par la Russie, devraient logiquement, décider de baisser la production de pétrole, ceci pour maintenir et, surtout, soutenir les prix du pétrole. De plus, le récent sabotage des gazoducs norvégiens a créé un climat de crainte.
Aujourd’hui, chez nous, selon les chiffres officiels publiés par le gouvernement, via la Direction Générale de l’Energie et du Climat (DGEC), les prix moyens des carburants sont, comparativement à la semaine précédente, en légère hausse : +3,6 centimes €/l pour le gazole à 1,6956 €/l et +3,1 centimes €/l pour le SP95 – E10 à 1,5185 €/l.
Enfin, si on prend en compte le contexte social lié à la grève, la pénurie chez TotalEnergies et, surtout, la décision que devrait prendre l’OPEP+ sur les prix du pétrole, on voit mal comment les prix des carburants pourraient se stabiliser dans les prochains jours…
La rédaction
Photos : LesVoitures.com et DGEC
