Toyota poursuit sa stratégie de mobilité urbaine avec le développement du FT-Me, un microvéhicule électrique présenté au printemps 2025. Ce concept, qui pourrait bientôt passer du stade expérimental à celui de la production, incarne une réponse concrète aux défis de la mobilité propre dans les centres urbains.
Long de seulement 2,50 m, le Toyota FT-Me est un quadricycle léger à deux places, conçu pour s’inscrire dans la catégorie L6e. Il vise une clientèle urbaine en quête de solutions de transport compactes, accessibles et zéro émission. Avec une puissance estimée à 8 ch et une vitesse limitée à 45 km/h, la voiturette électrique FT-Me se positionne comme un concurrent direct de la Citroën Ami, de la Fiat Topolino ou encore de la Microlino, déjà bien implantés sur ce segment en pleine expansion.

Le projet de commercialisation, en Europe, du quadricycle électrique Toyota FT-Me vient de recevoir un soutien décisif du gouvernement britannique, qui confirme l’intérêt croissant des autorités et des industriels pour les véhicules électriques légers. Ce financement, accordé dans le cadre du programme DRIVE35 piloté par l’Advanced Propulsion Centre (APC), s’élève à 15 M£. Il ne bénéficie pas directement à Toyota, mais à un consortium industriel dont le constructeur automobile japonais est l’un des piliers. Ce groupe réunit également ELM Mobility, spécialiste des utilitaires électriques urbains, Savcor, entreprise experte en technologie photovoltaïque, et l’Université de Derby, impliquée dans les phases de recherche et de validation technique.

La production du Toyota FT-Me pourrait être lancée dans l’usine Toyota de Burnaston, située dans le Derbyshire. Ce site, déjà actif dans l’assemblage de modèles hybrides, pourrait accueillir la fabrication de ce quadricycle innovant, pensé pour répondre aux exigences du milieu urbain. Ainsi, cette voiturette électrique pourrait intégrer des technologies solaires, des matériaux recyclables et une connectivité numérique avancée, afin de proposer une solution de transport durable et intelligente. À ce jour, aucune date de commercialisation ni estimation de prix n’a été communiquée par Toyota, mais l’implication industrielle et académique laisse entrevoir une mise en production à moyen terme, surtout que Toyota a pour philosophie la mobilité pour tous.

En parallèle, l’Union européenne poursuit son propre programme de soutien à la mobilité électrique légère à travers l’initiative E-Car. Ce projet, distinct du Toyota FT-Me, s’inscrit dans le cadre du Green Deal et du plan Fit for 55, avec pour objectif de promouvoir l’usage de véhicules électriques compacts à faibles émissions. Le programme E-Car vise à harmoniser les normes techniques, à soutenir les infrastructures de recharge adaptées aux petits véhicules et à encourager les constructeurs automobiles à proposer des modèles accessibles à moins de 15 000 €, durables et compatibles avec les objectifs climatiques européens.
Toyota n’est pas officiellement intégré au programme E-Car. Cependant, au Japon, Daihatsu, propriété de Toyota, commercialise les fameuses kei cars. Si l’UE lance officiellement le segment E-Car dans les prochains mois, Toyota, via Daihatsu, serait alors rapidement en mesure de développer une E-Car répondant aux normes européennes. Précisons que Dacia vient tout juste de dévoiler le concept-car Hipster (photo ci-dessous) qui pourrait clairement intégrer la très probable catégorie E-Car.

Enfin, entre soutien national et ambitions européennes, le voiturette électrique Toyota FT-Me illustre parfaitement la mutation en cours dans le secteur automobile : celle d’une mobilité plus compacte, plus propre et plus adaptée aux réalités urbaines du XXIe siècle.
La rédaction
Photos : Toyota et Dacia

