Quelle est la première miniature que l’on offre à un enfant à l’occasion de son anniversaire ou à Noël ? Les camions de pompiers font ainsi rêver nos chères têtes blondes qui, des années plus tard, se remémorent cette nostalgie qui consiste à faire rouler sur la moquette ou du parquet un camion rouge en chantonnant : “Pin-pon-pin-pon”. D’autres ont été beaucoup plus loin en collectionnant des engins et voitures ayant appartenus aux soldats du feu. Voici l’urbex de la semaine.
On doit cette saisissante exploration urbaine (urbex) aux équipes de De Rouille & D’Urbex – Chasseur d’épaves. Quelque part en France, comme le veut la formule, ceci pour préserver ce site que nous nous sommes permis de qualifier de “musée abandonné”, des dizaines d’anciens camions de pompiers ont été regroupés au fil du temps pour former une collection.
Le temps peut ainsi être défini de différentes manières (source Larousse) : “Notion fondamentale conçue comme un milieu infini dans lequel se succèdent les événements” ou “Mouvement ininterrompu par lequel le présent devient le passé, considéré souvent comme une force agissant sur le monde, sur les êtres”. On tient, avec, cette dernière définition, exactement ce qui caractérise cette collection incroyable au rouge “dévoré” par la rouille.
En couverture de ce reportage urbex, une Citroën CX a ainsi perdu son rouge clinquant et les deux camions aux grandes échelles des pompiers n’y peuvent rien même si ces deux véhicules semblent presque vouloir protéger la berline aux chevrons.
Plus loin, la nature n’a aucune pitié pour un autre camion rouge qui est en train de disparaître sous les branches alors que la rouille ronge tout ce qu’elle peut. Alors, pourquoi cette CX et ces camions se sont retrouvés à l’extérieur alors que d’autres sont un peu mieux conservés à l’intérieur d’un hangar ? Difficile de répondre à cette question mais, il semblerait que des véhicules rouges beaucoup plus anciens aient été préférés à d’autres plus récents.
Dans cette caserne de pompiers, l’atmosphère est plutôt pesante. De nombreux Berliet assemblés dans les années 60 y sont stockés, peut-être pour l’éternité comme ce GLC (photo ci-dessus). Le comble de cet urbex, c’est que nos courageux soldats du feu, ces héros à qui nous dédions cet article, prennent le plus grand soin de leurs outils de travail. Ici, on est, hélas, en présence de tas de ferraille.
Il ne reste plus une goutte d’eau dans les réservoirs de ces engins et il n’y également plus âme qui vive à moins que le mannequin qui gît contre un Berliet GLB (photo en fin d’article) ne soit possédé… On en vient à la conclusion de cet urbex à savoir que, selon votre sensibilité, cette exploration urbaine est pour vous une “vision d’horreur”, un gâchis ou, une incroyable collection tel un musée.
Cette fois, contrairement aux autres urbex de notre collection ou série (à découvrir en cliquant sur l’image ci-dessus), on n’imagine pas une seule seconde voir ces camions de pompiers partir à la casse. Laissons-les là où ils sont par respect et comme symbole car, ils ont tous participé à sauver des vies… Pour continuer la visite, d’ autres clichés de cet urbex vous attendent, ci dessous, au terme de ce sujet.
Texte Frédéric Lagadec
Photos : De Rouille & D’Urbex – Chasseur d’épaves