Devenu réalité, le rêve automobile du regretté Christian de Léotard est parti en fumée en 2002 suite à un incendie dont l’origine reste suspecte. Ainsi, l’unique Renault 5 Turbo à 6 roues et deux moteurs est depuis devenue une « légende automobile » dont il faut se souvenir, en respect pour son créateur qui nous a quittés il y a 10 ans.
Christian de Léotard a débuté sa carrière d’ingénieur automobile aux côtés de Pierre Tissier à qui l’ont doit notamment les Citroën DS rallongées et à 6 roues (ambulance, dépanneuse, Penthouse, etc…). En 1980, après avoir créé son entreprise ADPL (Application Des Procédés Léotard), le génie français participe au rallye-raid Dakar avec une première Renault 5 à 6 roues, cette dernière ayant été développée avec le soutien de l’entreprise Sinpar spécialisée dans le domaine des transmissions intégrales. A son retour d’Afrique, Christian de Léotard lance son projet incroyable de concevoir une Renault 5 Turbo à 6 roues. Comme évoqué en introduction, après la réalisation des photos qui illustrent cet article, de type urbex, ce qui restait de cette Renault 5 Turbo a été envoyé à la casse pour y être broyé. Aujourd’hui, c’est la Renault 5 électrique, de son nom « Renault 5 E-Tech electric », qui débute sa carrière commerciale.
Equipée de deux moteurs, un à l’avant, un autre à l’arrière et de deux boîtes de vitesses synchronisées, cette Renault 5 Turbo 6 roues a ensuite été vue dans Paris dans les années 80. D’après certaines sources proches de la famille de Léotard, la Renault 5 Turbo 6 roues était bel et bien fonctionnelle. Elle aurait dû être exposée dans une concession Renault située à Paris mais, cela n’a apparemment jamais été le cas…
Cette R5, bien avant la nouvelle Renault 5 100% électrique 2024 (Renault 5 E-Tech electric), s’est ensuite retrouvée dans un garage situé à Nevers, ceci dans le but de copier sa carrosserie grâce à la technique du moulage. L’idée était alors de produire une dizaine d’exemplaires de l’auto. La suite… vous la connaissez déjà. Le feu a dévasté cet exemplaire qui faisait, clairement, partie du patrimoine automobile français. A la vue des photos, en y regardant de plus près, on remarque même que la roue avant-gauche n’est pas celle d’origine. Des malfrats auraient-ils tenté de déplacer l’auto après ou avant le désastre ?
Enfin, dans ce lieu abandonné urbex, d’autres voitures pourraient attendent d’être emmenées, peut-être un jour, à la casse comme, par exemple, une Toyota Celica. Pour les amoureux de la R5 Turbo, découvrez des superbes répliques reconstruites dans les règles de l’art en cliquant sur le lien suivant : Renault 5 Turbo : « l’antre historique » des sportives au losange.
La rédaction
Photos : Quentin Pannaud (No Man’s Land – Urbex)