Malgré le lancement du Model Y restylé, Tesla continue de perdre du terrain sur les marchés européens et français. Les données publiées par l’ACEA (Association des Constructeurs Européens d’Automobiles) et le CCFA (Comité des Constructeurs Français d’Automobiles) pour les six premiers mois de 2025 confirment une tendance à la baisse considérable. À l’échelle de l’UE, les ventes de voitures électriques Tesla ont ainsi chuté de 43,7 % sur le premier semestre 2025. En France, sur les sept premiers mois de l’année, cette fois, la baisse des ventes de la marque Tesla est de 38,5 %.

Rien ne va plus pour Elon Musk en Europe qui voit les ventes des voitures électriques Tesla dégringoler depuis ses comportements critiquables, notamment lors de l’investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis. Ainsi, sur les six premiers mois de 2025, les données officielles de l’ACEA indiquent que Tesla a immatriculé 70 655 véhicules dans l’Union européenne au premier semestre 2025, contre 125 606 sur la même période en 2024. Cela représente une baisse de 43,7 %.

En France, selon les données publiées par le CCFA, Tesla a immatriculé seulement 13 230 véhicules entre janvier et juillet 2025, soit une baisse de 38,5 % par rapport à la même période en 2024. En juin dernier, le Model Y a quelque peu sauvé Tesla avec des chiffres de ventes en baisse de 10 %, mais cela n’a pas continué en juillet 2025 marqué par une baisse significative de 26,6 % comparativement à juillet 2024. Le retour du Model Y dans les aides gouvernementales, grâce à la validation de son éco-score le 20 juin et la mise en place du dispositif “Coup de Pouce CEE”, offrant jusqu’à 4 200 € d’aide pour les versions Propulsion et Grande Autonomie, ne suffit donc plus à attirer des acheteurs français.

Plusieurs facteurs convergent pour expliquer la contre-performance de Tesla sur les marchés automobiles européens et français. D’abord, la gamme du constructeur automobile d’outre-Atlantique commence à montrer des signes d’essoufflement : malgré le restylage du Model Y, les autres modèles n’ont pas bénéficié de mises à jour significatives, ce qui les rend moins compétitifs face à une offre en pleine évolution. Ensuite, la pression concurrentielle s’est intensifiée, notamment avec l’arrivée de marques européennes et chinoises qui proposent des voitures électriques plus abordables, mieux équipées et souvent plus adaptés aux attentes locales.

De plus, l’image de Tesla a donc été fragilisée par les prises de position publiques d’Elon Musk, qui ont suscité des réactions contrastées, en particulier en France. Il faut ajouter à cela le fait que le cadre réglementaire et les dispositifs d’aide à l’achat ont connu une instabilité notable : la suppression du bonus écologique pour certains modèles, suivie de la mise en place tardive du “Coup de Pouce CEE”, ont tous deux peut-être perturbé les intentions d’achat et freiné la dynamique commerciale de la marque américaine de voitures électriques.

Enfin, proposé à partir de 41 010 € (Propulsion – petite batterie) avec la prime CEE déduite, le Tesla Model Y représente une tentative de relance. Mais ce repositionnement tarifaire n’a pas suffi à inverser la tendance au premier semestre. Tesla devra accélérer le renouvellement de sa gamme, stabiliser son offre et renforcer sa stratégie européenne pour espérer regagner du terrain.

La rédaction

Photos : Tesla et ACEA