Voitures électriques : des batteries LFP moins chères et moins performantes pour Renault Group

Via sa division Ampere dédiée aux voitures électriques, Renault Group change de stratégie en matière de batteries. A partir de 2026, le groupe automobile français compte réduire de 20% le coût des batteries. Dans ce but, Renault Group fait le choix de la technologie LFP (Lithium-Fer-Phosphate), ceci en complément des actuelles “piles” NMC (Nickel-Manganèse-Cobalt). Ces futures batteries LFP, moins performantes, mais moins chères à fabriquer seront, d’ailleurs, produites en Europe, avec les partenaires Renault Group, LG Energy Solution et CATL. Ainsi, les futures voitures électriques Renault et Alpine s’afficheront en concessions, à des prix moins élevés. Renault Group annonce, également, une innovation technologique “Cell-to-Pack”.

Renault Group continue sa “Renaulution”, ce dernier terme ayant été employé, en janvier 2021, par Luca de Meo (CEO Renault Group – CEO Ampere), lors de la présentation du plan stratégique Renault concernant son avenir 100% électrique. Vous l’aurez donc compris, Renault, via Ampere, souhaite mettre, sur la marché automobile européen, des voitures électriques à des tarifs abordables. Cela commencera, dès 2025, avec la nouvelle Renault Twingo 100% électrique, annoncée à 20 000 € (hors bonus écologique), qui sera donc équipée d’une batterie LFP.

Renault Twingo 2025 voiture électrique

Précisons que ces batteries LFP sont dédiées aux citadines et compactes 100% électriques, pourquoi ? Car elles sont donc moins performantes niveau autonomie. Pour les SUV 100% électriques plus grands et plus lourds, et devant proposer une autonomie supérieure, les NMC (Nickel-Manganèse-Cobalt) et Lithium-Ion sont plus adaptées. En photo de couverture de ce sujet, précisons qu’il s’agit de la batterie Lithium-ion du Renault Scénic E-Tech electric.

Renault Group voitures électriques CATL batteries LFP

Renault Group et Ampere annoncent, également, une innovation technologique développée avec LG Energy Solution, la “Cell-to-Pack”. Renault présente cette technologie comme « une innovation majeure, une première mondiale pour les batteries de type “pouch”, qui permet d’accroître l’autonomie des véhicules équipés de la chimie LFP en intégrant davantage de cellules, donc d’énergie embarquée, dans un espace donné. La technologie “Cell-to-Pack” est également un vecteur de réduction du coût de la batterie. »

Même si Renault Group n’évoque pas le problème économique et écologique représenté par l’extraction du Cobalt en République démocratique du Congo (RDC), le groupe industriel français pourra donc diminuer, indirectement, l’utilisation du Cobalt pour sa production de voitures électriques, grâce aux batteries LFP. Dans le détail de ses partenaires, voici comment l’entreprise Ampere est organisée :

  • AESC Envision : ElectriCity de Douai – batteries NMC
  • CATL : usine en Hongrie – LFP
  • LGES : site de production en Pologne – NMC et LFP
  • Verkor : gigafactory de Dunkerque – NMC

 Josep Maria Recasens (Directeur des Opérations d’Ampere), nous en dit plus :

« Dans un environnement extrêmement concurrentiel et en constante évolution, notre stratégie batterie est la preuve de l’efficacité de l’approche ouverte et horizontale d’Ampere, avec les meilleurs partenaires, garantissant une allocation intelligente du capital, une flexibilité et une rapidité d’exécution. Ce plan participe à la feuille de route d’Ampere de réduire de 40 % ses coûts d’ici la prochaine génération de véhicules. »

nouvelle Renault 5 électrique Renault 5 E-Tech electric voiture électrique

Enfin, parmi les autres voitures électriques Renault et Alpine qui bénéficieront de la technologie LFP – “Cell-to-Pack”, la version d’entrée de gamme de la Renault 5 E-Tech electric, annoncée à 25 000 € (hors bonus écologique), sera d’actualité en 2025.

La rédaction

Photos : Renault et LesVoitures.com